Dans l'Education Nationale, le poisson pourrit d'abord par la tête

Bienvenue en enfer ! (témoignage d’une collègue en congé maladie)

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Cher miaou sur mon épaule,

Je te confie mon témoignage afin que tu puisses diffuser largement ce que vivent les profs d'aujourd'hui.

Je suis formatrice et professeur de Maths et Physique depuis 4 ans. Cette année le rectorat m'a contactée car ils cherchaient un professeur de maths- sciences pour les Bac Pro d'un lycée à 100 km de chez moi dans un quartier sensible.

Ce qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille c'est le fait que le professeur désigné à l'origine a préféré accepter une offre à 50 km de son domicile plutôt que rester dans ce lycée, situé à 500 m de chez lui.

Ce n'était pas ma première expérience puisque j'ai depuis 3 ans des BTS CGO et des CAP esthétique en 1 an dans des Etablissements privés. J'avais également effectué des remplacements en collège et en lycée, ainsi que du soutien scolaire pour des lycéens à un rythme de plus de 30h/semaine.

Charmants petits monstres

Suite à l'appel du rectorat, je me rends début septembre dans l'Etablissement. La proviseure adjointe m’accueille, et me fait faire le tour, en me prévenant que les élèves (uniquement des garçons) sont assez durs et que je ne dois pas hésiter à être ferme.

 

 

Sur 30 élèves seulement 10 ont choisi de faire un Bac Pro technique ; les autres ont été casés ici parce qu'ils n'avaient pas de lycée et qu'avec la suppression des redoublements, ces jeunes de 14 ans en sortie de 3ème ne peuvent pas arrêter l'école, et lorsqu'un cycle de lycée est entamé, l’Éducation nationale s'oblige à garder le jeune jusqu'en Terminale.

Le mardi suivant j'arrive en cours. Les élèves débarquent en poussant des cris d'animaux et s'installent en chahutant, malgré mes rappels à l'ordre : "Taisez vous ! Silence !..." Pendant tout le cours, ils me jettent des projectiles qui atterrissent à quelques centimètres de moi alors que j'écris au tableau. Dès que je me retourne, personne ne bouge.

Le 2ème jour est encore pire que le premier. Je reçois un projectile en plein dans l'œil. Le proviseur arrive et me propose de porter plainte. Cela me paraît invraisemblable, comment porter plainte contre un élève ? Je suis censée les protéger, pas les envoyer devant le juge... Les élèves sont interrogés, le coupable est désigné.

Un conseil de discipline est convoqué. Je me retrouve face à la mère, blonde peroxydée à poitrine débordante et maquillage vulgaire. Son argumentaire est simple : "c'est pas mon fils, je sais qui c'est mais je suis pas une balance, je vous dirai pas qui c'est". Son fils est exclu définitivement.

Les cours se suivent et se ressemblent, cris d'animaux, jets de projectiles.... Et bien sûr dès que je me retourne personne ne bouge.

Un langage fleuri

"Salope, connasse, t'es moche, t'es grosse..." Ils ne sont pas très forts en maths, mais ils ne manquent pas de vocabulaire... Je surprends un élève en train de mimer une fellation. Chez un de mes collègues, un autre mime une masturbation. Son excuse : "je secouais une canette invisible."

Les élèves ne prennent pas leurs livres, rarement leurs cahiers et jamais leurs calculatrices, alors que les programmes insistent sur l'utilisation des calculatrices graphiques. Mais les rares fois où ils ont une calculatrice entre les mains ils la cassent pour récupérer les touches pour en faire des projectiles. De toutes façons, les calculatrices graphiques ne sont pas obligatoires... L'administration prétend que c'est trop cher pour les familles.

Comment faire des exercices alors que la majorité des élèves n'ont pas leurs livres ? Faire des photocopies... Sauf qu'il faut estimer par avance le nombre de photocopies, en gros faire un pari : "combien d'élèves auront oublié leur livre aujourd'hui ?"

J'ai beau signaler les élèves qui n'ont pas leur livre, aucune mesure n'est prise, ni heures de colle, ni convocation.

Quelquefois je suis obligée d'abandonner mes élèves pour compléter le nombre de photocopies avec la photocopieuse à 10 m de ma salle de cours. Ce qui occasionne parfois des drames, comme le jour où je les ai laissés une minute pour faire 2 photocopies, et où, quand je suis revenue, ils étaient en train de se battre avec les tables... Bilan : deux tables neuves cassées... J'ai fini par délaisser les livres au profit d'exercices trouvés sur les sites Internet des autres académies. Comment faire correctement son métier dans des conditions pareilles ?

Je commence à exclure de cours les fauteurs de troubles et à rédiger des rapports systématiques sur les incidents permanents. Mais comment faire entendre raison avec des heures de colle à des élèves qui passent régulièrement devant le juge des enfants ?

8 h 02 : J'ai envoyé un élève faire des photocopies

8 h15 : Le préposé aux photocopies n'est toujours pas revenu.

Un élève me demandé s'il peut "utiliser la poubelle". Naïve, je réponds : "oui". L'élève se lève, ouvre sa braguette et urine dans la poubelle devant toute la classe. Dans mon malheur, j'ai eu de la chance ; chez ma collègue d'Anglais, un élève a déféqué sur sa table. Le mien reçoit 1 h de colle qu'il n'a jamais effectuée.

Tous frères !

Mes classes sont multiculturelles, on compte en gros : 1/3 de jeunes Caucasiens, 1/3 de jeunes Blacks et 1/3 de jeunes Beurs... Bien que nous soyons dans un quartier sensible nous ne sommes pas classés ZEP car dans l’Éducation nationale le nombre d'établissement en ZEP est fixe, pour habiller Paul, il faut déshabiller Jacques et les établissements en ZEP tiennent trop à leur classement.

Les insultes fusent : "sale noir !" fait écho à "sale arabe !" ou à "Blanche Neige !" ou à "sale feuj". Comme toujours lorsque j'ai le dos tourné au tableau. Je n'avais aucune idée de ce qu'était le racisme ou l'antisémitisme auparavant. Ma collègue de Français a été agressée lors de l'heure d'échange suite aux attentats de novembre. Depuis elle alterne 2 semaines de cours avec 2 semaines d'arrêt.

Les agressions entre élèves sont légion ici, souvent pour des histoires de religion. Deux élèves se sont fait poignarder depuis le début de l'année. Un jour, un de mes élèves en a menacé un autre si celui-ci ne priait pas pour qu'une fille accepte de coucher avec lui. Le jeune musulman a refusé de prier pour ce qui constitue pour lui un péché et une bagarre s'en est suivie, au beau milieu du cours.

Un élève qui a fugué de chez lui pour partir en Syrie et qui a été rattrapé à la frontière avec une interdiction de sortie du territoire rapporte ce document en cours... Il est acclamé comme un héros.

Afin d'éviter les insultes, la proviseure-adjointe m'a conseillée de ne plus écrire au tableau. Je dois faire cours sans écrire, sans dicter (trop traumatisant pour les élèves). Je diffuse des diapos. La télécommande du vidéo projecteur étant systématiquement dérobée, je dois monter sur la table pour l'allumer ou l'éteindre.

La bonne parole

Je bénéficie d'une formation spéciale "Maths-Sciences" : "Il ne faut pas faire de chapitres tels que "Les fonctions" mais il faut poser une question telle que : "quelle est la relation entre mon rythme cardiaque et le rythme respiratoire ?"

Il faut décliner tous les chapitres avec des questions pratiques sur des thèmes tels que « construire une maison » ou « sport et loisir ». Les évaluations doivent être notées sur des critères tels que « s'approprier », « communiquer » « analyser »... On leur demande comme s'ils étaient en CE1 de repérer les données chiffrées dans un énoncé ou de dessiner un dispositif tel que vu sur une photo.

Les inspecteurs viennent nous rendre visite durant la formation, et nous demandent : "qui a des problèmes en cours ?". Je lève la main. Ils nous précisent : "n'oubliez pas que nous faisons partie de la commission pour que vous passiez en CDI au bout de 6 ans."

Les élèves ne sont pas perturbés lorsque je les surprends à jouer sur leur téléphone portable ou à ne pas écrire leurs cours. Les punitions ne leur font ni chaud ni froid.

Une pièce rectangulaire en acier usiné de 300 grammes avec des angles vifs rebondit à 30 cm de ma tête, laissant une marque sur le tableau et l'écran de PC. Nul doute que si ce projectile m'avait atteinte, je ne serais plus là. Un conseil de discipline est convoqué, mais l'élève fait appel auprès du rectorat et il est réintégré sans que les enseignants soient prévenus.

Une chaise vole à travers la salle... Ça devient dangereux ici !

Un élève baisse son pantalon en cours. Quelle réaction avoir face à ce genre d'attitude, notamment lorsqu'il est acclamé par ses camarades ?

Les cours se déroulent dans le bruit, voire avec la musique sortant des téléphones. Exclure ou coller les jeunes n'a aucun effet. Pourtant avec les BTS ou les 3ème que j'ai en plus des Bac Pro, je n'ai jamais de bruits en cours.

Nelly, ma collègue anglaise, s'est fait casser le poignet. Alors qu'elle ouvrait la porte, un élève a donné un coup d'épaule et de pied contre la porte, lui coinçant le poignet entre la porte et le mur. L'élève est toujours en cours car même s'il a reconnu avoir donné le coup d'épaule, il nie avoir donné le coup de pied. Dans le doute, on le garde.

Je suis coincée dans une salle car un jeune a cassé la porte depuis l’extérieur. Les élèves me proposent de sortir par la fenêtre. Je refuse, mais pour eux ça ne serait pas la première fois car ils s'échappent régulièrement par la fenêtre (au rez -de-chaussée) lorsque je ne regarde pas.

Un élève me menace "pour rigoler" : "je vais vous tuer, mettre le feu à votre voiture et à votre maison". L'élève aura une heure de colle, non effectuée, et ne manquera pas de réitérer ses menaces.

Un matin, je n'ai que 4 élèves. Ils me disent : "on est que 4, on veut pas faire cours, on s'en va !"

Ma collègue de sciences, refuse de faire cours à des élèves qui poussent des cris. La réaction ne tarde pas, elle va être très vite inspectée.

Le coup de grâce

Un vendredi, un élève vient en "touriste" ni livre ni calculatrice bien évidemment, mais aussi ni cahier ni stylo. Je lui demande son carnet, il refuse de me le donner. Je lui signale que je vais noter sur l'ordinateur qu'il n'a pas son carnet. Il se lève, bondit du fond de la salle et me tord le bras. Je lui demande de sortir, il refuse. J'appelle la vie scolaire par téléphone (nous avons des téléphones dans les salles). Une surveillante arrive, l’élève refuse à nouveau de sortir. La proviseure adjointe arrive à son tour, ne cherche pas à savoir ce qui se passe et me force à continuer le cours en présence de l'élève.

J'ai prévu un TP informatique, mais le réseau est en panne. Alors que je galère pour le remettre en route, les élèves ouvrent la fenêtre pour insulter des filles ou se mettent à plat ventre sur un chariot et le font rouler.

Mon médecin traitant a décidé de m'arrêter...

J'ai reçu via Facebook des messages de trois élèves (je précise que je ne suis pas amie sur Facebook avec mes élèves) me demandant quand je revenais car "ils me préfèrent 100 000 fois à mon remplaçant". Je reviens en cours avec une bonne surprise : je serai inspectée dès la semaine prochaine. Selon la proviseur adjointe, il ne s'agit que d'une "visite de conseil pédagogique"

Inhabituellement calmes, les élèves semblent très heureux de me revoir. Ce n'est pas le cas de la proviseure adjointe qui me dit : "il aurait été préférable que vous ne reveniez jamais, votre remplaçant est bien mieux que vous". Etant donné les plaintes des élèves, j'en doute... Je pense que c'est surtout dû au fait que j'ai reproché à la direction son inaction. Il faut que j'apprenne à me taire. C'est d'autant plus étonnant que durant mon absence, les cours en classe entière ont été supprimés. Preuve que mon remplaçant devait avoir quelques difficultés !

Une séance de torture

Le grand jour de l'inspection est arrivé. L'heure se passe bien. Il faut dire que je n'ai que cinq élèves... J'ai préparé une feuille d'exercices sur les polynômes du 2nd degré et quelques équations simples à résoudre. Chacun passe au tableau. J'explique, réexplique...

L'heure suivante est consacré au débriefing. L'inspecteur s'installe et me demande de lui parler de ma carrière. Puis la conversation se déroule ainsi :

- Je fais des formations professionnelles depuis 4 ans pour les adultes,

- Je ne comprends pas. Quelle genre de formation ? Les adultes sont suffisamment formés et n'ont pas besoin de formation (sic !)

- Via un DIF

- C'est quoi un DIF ?

- Droit individuel à la formation (comment peut-on être ignorant à ce point ?)... Les Bac Pro sont vraiment durs et faire cours avec eux est vraiment éprouvant.

- Prétendez-vous que vous n'avez pas les élèves que vous méritez ?

- Je ne critique pas les élèves. Du reste, avec mes élèves de BTS et les 3ème ça se passe très bien. Ils ont de bonnes notes à l'épreuve du BTS.

- Votre cours était une catastrophe, vous ne respectez pas les méthodes pédagogiques, vous ne remettez pas les équations dans un contexte concret. Vous ne devez pas faire de maths, vous devez les distraire et leur faire faire des maths sans qu'ils s'en aperçoivent. Vous avez torturé les élèves avec vos équations. En plus, comble de l'horreur vous avez fait faire des multiplications de tête aux élèves (rien n'est exagéré dans ces propos, tout est retranscrit fidèlement)

- Mais les élèves apprécient les cours avec moi. Regardez les messages (je sors le téléphone)

- Mais comment !!! Je suis étonné. Pourquoi les élèves ont votre numéro ?

- Les élèves n'ont pas mon numéro, ils ont envoyé le message via Facebook, tout le monde peut envoyer un message via Facebook, et il ne sont pas en amis avec moi sur Facebook.

- Je ne comprends rien à vos histoires d'amis et de Facebook... Vous vous rendez compte du détournement de mineur que vous faites (heureusement que je ne suis pas un homme dans une classe de filles)

- Mais ce n'est pas de ma faute s'ils m'ont envoyé un message.

- Votre cours était d'un ennui mortel. Vous faites trop écrire les élèves. Vous avez fait un cours magistral, c'est scandaleux. Même à la fac ou chez Acadomia, on ne fait plus ça. Vous enseignez comme on le faisait il y a encore 10 ans. Vous êtes rétrograde. Combien de fois dois-je le répéter, on ne met pas de titre aux cours, ni I ni II. Posez une problématique concrète comme "construire une maison" et répondez y !

- Ma méthode marche bien, mes élèves ont des très bonnes notes en maths au BTS.

- Et pour les BTS, vous avez quel statut ?

- Je suis en CDI après 2 ans en CDD.

- Vous êtes une menteuse, ça n'est pas possible d'avoir un CDI au bout de 2 ans.

- Vérifiez si vous ne me croyez pas.

- Taisez vous ! vous êtes une incapable, vu comme vous étiez mauvaise avec les Bac Pro, ce n'est pas possible que vous soyez bonne avec vos BTS. De toute façon je vais vous envoyer mon collègue inspecteur de BTS, il va vous descendre !

- Et avec les 3ème tout va bien, ils sont calmes.

- Le fait qu'ils soient calmes signifie que vous les endormez, pas que vous les intéressez.

- J'ai été agressée trois fois ici....

- Cela prouve bien que vous êtes fautive ! Si les élèves vous agressent c'est vous la responsable, vos élèves ont du courage pour vous supporter.

- Et les chaises qui volent, et le pseudo djihadiste ? et mes collègues agressés ?

- Tous les jeunes sont récupérables et c'est pas comme si vous aviez 30 djiadistes. C'est VOUS la responsable de vos agressions. Et maintenant qu'est ce qu'on fait ?

- Je ne sais pas. Peut être pourriez-vous arrêter de vous acharner contre moi. Regardez mon remplaçant a fait un cours plus théorique que moi.

- En attendant je ne veux plus vous voir. Partez en arrêt maladie.

 

Fin de citation.

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/bienvenue-en-enfer-temoignage-d-179283

http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=179282

 

Voir aussi le courageux inspecteur qui ne venait que pour pirater des logiciels :
http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,579.0.html
Le lien original est mort. Je connais Joël et le chef de travaux simulateur. C’était à Patay, 75013.

« Celui qui bouge a son compte »

Deux et trois ans ferme pour avoir lâché leur chien d'attaque dans un train entre Marseille et Toulon

Publié le mardi 06 août 2013 à 12h09

 

http://www.varmatin.com/toulon/deux-et-trois-ans-ferme-pour-avoir-lache-leur-chien-dattaque-dans-un-train-entre-marseille-et.1355958.html

Deux hommes de la banlieue nord de Paris ont été condamnés ce lundi après-midi par le tribunal correctionnel de Toulon, pour avoir agressé deux passagers à bord d'un train, dans la soirée de ce samedi.

Ils ont été condamnés à deux et trois ans de prison avec mandat de dépôt, une sanction immédiate et ferme, pour des faits très violents. Le week-end dernier, les deux frères, âgés de 23 et 28 ans, ont littéralement lâché leur chien d'attaque sur un passager, alors que le TER circulait entre Marseille de Toulon.

Ils avaient allumé un joint et fumaient à l'intérieur du wagon. Le passager leur a demandé de l'éteindre. Réaction immédiate, les Parisiens n'ont pas hésité à ordonner au chien de mordre.

L'American Stafford Terrier a sauté à la gorge de la victime. Le passager a juste évité une blessure plus grave encore, en se protégeant avec son bras. Vu par un médecin, il a une incapacité de moins huit jours. Un second voyageur a lui-aussi été mordu, en tentant d'intervenir.

 

 

Agressé dans un TER entre Marseille et Toulon: "Ils ont lâché le chien, c’était la panique totale"

Publié le vendredi 09 août 2013 à 08h44

 


http://www.varmatin.com/toulon/agresse-dans-un-ter-entre-marseille-et-toulon-ils-ont-lache-le-chien-c%E2%80%99etait-la-panique-total.1359434.html

blessé dans un train

 

Var-matin a recueilli le témoignage de Stéphane S., attaqué par un chien dangereux, samedi soir dans un train. De Marseille à Toulon, son trajet s’est transformé en un voyage infernal

Il est debout. Sans regret. Mais profondément choqué par les violences qu'il a subies samedi soir, alors qu'il rentrait du travail par le train express régional de 20 h 35. Stéphane S., 34 ans, est agent de sécurité dans un supermarché à Marseille.

Pas le genre de garçon à chercher des embrouilles, ni à être effrayé par une discussion houleuse. Avec le recul, il sait que seuls ses bons réflexes l'ont sauvé de blessures graves. Pendant quelques minutes, il a affronté les crocs et les coups. Les assauts répétés d'un chien d'attaque, et de deux agresseurs.

Les plaies au bras et à l'arcade sourcilière sont presque cicatrisées. Bien plus vite que la blessure morale.

« T'es qui ? Le train n'est pas à toi »

Le train roule à hauteur de Bandol, samedi soir vers 21 h. Dans un wagon à l'avant du TER, deux voyageurs s'allument un joint. Ils ont avec eux un american stafford terrier, un chien possiblement dangereux. Stéphane raconte la suite.

« Ils ont allumé leur joint. Je leur ai dit qu'il fallait l'éteindre. Tout de suite ils m'ont répondu : "Qui tu es, toi pour dire ça, le train n'est pas à toi...". Ils ont détaché le chien et l'ont lancé sur moi. »

« Le chien, il décollait du sol »

« Physiquement, je connais les techniques. Je me suis mis en position de défense. » Il mime le geste, rassemble ses deux avant-bras devant le visage et remonte un genou contre son corps.

Il était debout, appuyé au wagon. « Heureusement, si j'avais été assis, le chien m'attrapait à la tête, j'étais foutu. »

L'attaque a duré de longues minutes.

« Le chien, il décollait du sol sans arrêt, il était tout le temps sur moi. Mais il ne m'a pas attrapé, alors ça a énervé l'un des deux, qui est passé par-derrière, pour me mettre des coups de poings pour m'affaiblir. »

Sa chemise blanche est couverte de sang.

« Celui qui bouge a son compte »

Dans le wagon, les passagers sont tétanisés. « Tout le monde criait, c'était la panique totale dans le train. Ils ont dit : "Celui qui bouge, il a son compte". Un seul en a eu le courage, c'est celui qui a été mordu au ventre. Je crois qu'il est sans papiers. Au commissariat, il a dit qu'il n'avait pas sa carte d'identité sur lui. Après, il a disparu. »

Quand le chien fond sur le second voyageur, « tout le monde grimpait sur les fauteuils ». Stéphane n'hésite plus, il bat provisoirement en retraite.

« Ma chance, c'est que la porte de la cabine du conducteur était ouverte. » Mais encore le chien et les frères sont à ses trousses. « Je revois la mâchoire du chien, ses muscles. Il y a plein de choses qui me reviennent dans la tête. » Son regard se perd, absent. Lourd.

La fuite et le pardon

Finalement, le conducteur stoppe le train. Les deux voyous s'échappent. Stéphane est consterné. « Si je les laisse partir, ils vont recommencer sur quelqu'un d'autre », s'exclame-t-il. Il part derrière le frère qui n'a pas le chien avec lui. Ce sera le premier interpellé par la police. Le second le sera environ une demi-heure plus tard.

Stéphane était présent à l'audience, la justice lui a demandé d'être là pour témoigner. Son récit était primordial. « En entrant dans la salle, ils m'ont demandé pardon. J'ai accepté leurs excuses. » Le tribunal non. La dette vis-à-vis de la société ne sera payée qu'à la sortie de prison.

Fin de citations.

 

Problème : Et quand c'est le tribunal, qui est délinquant et mafieux, impatient de spolier et suicider un maximum de mâles, surtout des pères ? Quelle solidarité pouvez-vous attendre de la part des prochaines autres victimes de la même clique délinquante ?

Quand c'est le procureur qui lance : « Celui qui bouge a son compte » ? Quand c'est le procureur qui fait passer en garde à vue, pour les intimider, tous les témoins gênants qu'il veut faire taire pour protéger sa collègue la JAF ?

Tu offres le triomphe parfait aux tueuses, aux assassines sans couteau !

s. lafargue a écrit :

Salut à tous,
Merci de tout coeur à tous ceux qui m'ont soutenu dans mon combat et à tous mes autres amis.
Pardonnez-moi de vous abandonner, mais ce n'est vraiment plus supportable pour moi de devoir devenir un père sans enfant.
Aucune issue se dégage. Je voudrais que Paul ne grandisse pas au milieu d'un champ de bataille perpétuel et vu les conditions, je ne vois d'autre solution que de disparaître.
Si la société avait vraiment voulu que Paul ait un père, elle n'aurait pas laissé la "justice" le détruire psychologiquement.

Je vous embrasse tous
Stéphan
 


Plus d'infos :

Sur le blog http://sauverpaul.over-blog.com/.

article du Midi Libre http://www.midilibre.com/actuv2/article.php?num=1163962982&lozere

Maître Carrétéro, tel : 04-67-60-42-04 ; mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Stéphan Lafargue
Racoules
48 220 Pont de Montvert
Tel : 04-66-45-86-02
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Stéphane,


Tu es vraiment niais comme une brêle !

Tu offres le triomphe parfait aux tueuses, aux assassines sans couteau !
Le crime parfait, sans rien pour poursuivre les tueuses aux assises : tu exécutes de toi-même la sentence de mort décidée par d'autres.

Elles vont danser de joie de ta sottise. Elles voulaient prouver que tu es psychologiquement fragile, incapable de résister aux tempêtes d'un adolescent, et voilà, tu viens d'en fournir la preuve. Mais quelle cloche tu fais !

Indépendamment des assassines sans couteau qui détiennent l'injustice aux affaires antifamiliales, il y a eu de tous temps des tas de raisons de perdre un enfant : des accidents, des maladies, la famine, des brigands qui passaient par là, un serpent venimeux, le tétanos dans une blessure trop fermée, la guerre...
De tous temps, il a fallu trouver des raisons de rechange pour continuer à vivre, avec pugnacité.
Exactement comme de tous temps, il a fallu trouver des raisons de rechange pour continuer à maintenir un couple et une famille, malgré l'usure des premiers enchantements.

Tu voulais prouver à tes vieux  "Voilà ce que vous avez fait de moi : un suicidé !". Mais ils s'en foutent, de toi, tes vieux. S'ils ne se foutaient pas de ta gueule, ils ne t'auraient jamais laissé te faire parasiter et bouffer par une perverse. Ils auraient fait attention à ton succès reproductif, mais là, rien, rien de rien.

Quel père de recours tu réserves à l'avenir de ton fils ? Mmh ? Un cadavre, rien de plus. Vachement secourable, hein, lorsqu'il tentera d'échapper à la toute-puissance et aux abus et empiètements de sa môman !

Quand tu auras compris que la guerre sexiste qu'elles mènent contre les mâles en général, contre les pères en particulier, est une guerre de longue durée, et qu'il nous faut durer, durer, durer, rester incassables, tu auras enfin compris quelque chose.

Je voudrais te secouer encore davantage, mais je n'ai pas le temps.
Moi aussi je dois lutter contre des assassines sans couteau. Dossier pour demain.

A bientôt Stéphane, et dépêche-toi de grandir en sagesse !

Jacques

 

 

Communiqué de Presse


Monsieur Stéphane LAFARGUE,

Père de Paul 10 ans et demi, initiateur et co-fondateur du projet 

« Collectif pour la Coparentalité et la résidence alternée paritaire » 

a mis fin à ses jours le 1 er décembre 2006.

Bonjour,

Nous avons reçu un email, ci-dessous, de Monsieur Stéphane Lafargue, enseignant, qui se bat depuis plusieurs années pour son fils, Paul., annonçant sa décision de mettre fin à ses jours datant du 1 er décembre 2006. La Gendarmerie Nationale de la localité LE PONT DE MONTVERT - 04 66 45 80 02, m’a informé avoir constaté le décès de Monsieur Stéphane LAFARGUE le 3 décembre 2006. 

A titre personnel, comme beaucoup de militants, nous avons tenté de découragé Monsieur Stéphane LAFARGUE dans son projet de grève de la faim. Je n’avais pas imaginé qu’il irait jusqu’à mettre fin à ses jours, d’autant qu’un militant se bat contre l’injustice, le suicide n’est pas la solution pour mettre fin à une discrimination que personne ne veut reconnaitre dans notre pays. Nous sommes profondément choqués par cette nouvelle. J’ai au à apprendre ce type d’évènement régulièrement depuis cinq ans que je suis engagé dans cette cause, je ne vous cache pas que l’on ne s’habitue pas et plus que jamais, je ressens un certain dégout devant l’indifférence de la société, et surtout des responsables politiques, face à une telle souffrance.

Je rappelle que Monsieur Stéphane LAFARGUE avait également participé activement à la création de l’Association Allo Papa Allo Maman, dirigé par Monsieur Philippe TRONCIN.

C’est une perte immense pour son fils, Paul, c’est aussi une grande perte pour la cause de l’égalité parentale par ses nombreuses contributions.

Je vous joins la copie de l’article du Midi Libre, son Blog : http://sauverpaul.over-blog.com/, et la lettre qu’il avait adressé à Madame Ségolène ROYAL.

Je ne sais pas quoi dire de plus, ni que faire d’ailleurs.
Bien à vous,

Alain BENSIMON
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Gsm: 06 87 76 26 68

Nous ouvrons un concours de compliments satiriques

Nous ouvrons un concours de compliments à double fond, satiriques.

Qui nous visons :  les féminazies qui ont commencé le harcèlement judiciaire de l'organisation Caton, et qui préparent les assauts suivants. Voir l'assaut ouvert en juillet 2006 par une fameuse idéologue de la guerre sexiste, Hélène Palma, qui promet de rameuter toutes ses complices habituelles de la gynarchie :  http://debats.caton-censeur.org/index.php?option=com_content&task=view&id=23&Itemid=46

Des modèles de compliments à faire :

Premier modèle, comme la fameuse lettre de Georges Sand à Alfred de Musset.

Lettre de recommandation

Le président d'une entreprise informatique a des doutes sur l'efficacité d'un de ses programmeurs. Il demande donc au directeur en charge de son département de lui écrire un court mémo à son sujet décrivant l'employé et le travail qu'il fait pour l'entreprise.


A: Monsieur le Président
De: Le Directeur

Mon assistant programmeur est toujours en train de
travailler à son bureau avec assiduité et diligence, sans jamais
perdre son temps en jasant avec ses collègues. Jamais il ne
refuse de passer du temps pour aider les autres et malgré cela, il
termine ses projets à temps. Très souvent, il rallonge ses
heures pour terminer son travail, parfois même en sautant les
pauses café. Il est une personne qui n'a absolument aucune
vanité en dépit de ses accomplissements remarquables et de sa
compétence en informatique. C'est le genre d'employé de qui on
parle avec grande estime et respect, le genre de personne dont on ne
peut se passer. Je crois fermement qu'il est prêt pour la
promotion qu'il demande, considérant tout ce qu'il nous ap-
porte. L'entreprise en sortira grande gagnante.

Signé: Le Directeur.



Le président reçut peu après un autre mémo du Directeur:

A: Monsieur le Président
De: Le Directeur

Monsieur,

Quand j'ai écrit mon dernier mémo relativement à mon
assistant-programmeur, ce connard lisait par-dessus mon épaule.
Svp, relisez mon message en ne retenant QUE LES LIGNES IMPAIRES...