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REACTION : face à ce type d'opinion :

 
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Auteur Message
PERRIN Christian



Inscrit le: 29 Oct 2002
Messages: 189
Localisation: JURA

MessagePosté le: Mer Avr 02, 2003 11:34 am    Sujet du message: REACTION : face à ce type d'opinion : Répondre en citant

Je voudrais que l'on réagisse à ce genre de document trouvé sur le NET
par hasard en surfant :

http://www.annuaire-au-feminin.tm.fr/autoritePARENTALE.html

ça me fait BONDIR !!!


Autorité parentale conjointe :
le retour de la loi du père


(Joint Parental Authority.
The Return of the Law of the Father)


Martin Dufresne et Hélène Palma
mise en ligne : 22 octobre 2002 (10.000 mots)

Martin Dufresne est un chercheur et militant québécois, attaché depuis 1980 au "Collectif masculin contre le sexisme". martin@laurentides.net (voir aussi Masculinisme et criminalité sexiste", publié dans la même revue - Nouvelles questions féministes - en 1998, sur le site http://www.cybersolidaires.org/docs/masc.html)


Hélène Palma est professeure agrégée d'anglais à l'Université Stendhal de Grenoble et doctorante; elle est militante de "Solidarité Femmes Grenoble" et de "SOS Sexisme" Paris. helene.palma@free.fr

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Résumé

Une nouvelle loi française relative à l'autorité parentale " élément d'une réforme plus globale du droit de la famille " est examinée à la lumière des droits des femmes et d'un processus de "reconstruction patriarcale", où l'État et le lobby masculiniste s'approprient les notions de parité, de partage des tâches parentales et de droits de l'enfant pour, en fait, réduire les obligations matérielles des hommes et accroître leur pouvoir à l'égard des femmes et des enfants. L'article fait un compte rendu des résistances féministes à ce "backlash" néo-libéral en France et au niveau international, en se fondant sur des lectures empiriques et matérialistes du travail et de l'expérience des mères qui luttent pour conserver le contrôle de leurs conditions de vie, l'accès à la justice et le droit d'échapper à la violence conjugale et incestueuse. L'article propose également un extrait traduit d'un ouvrage à paraître de Susan B. Boyd.


Abstract

New French legislation on parental authority "part of a larger family law reform" is examined in the light of the women's rights and a " patriarchal reconstruction " process, whereby the State and the masculinist lobby appropriate the notions of parity, male participation in parenting work and children's rights in order to effectively reduce men's obligations and increase their power over women and children. The article presents a report of French and international feminist grassroots resistance to this neo-liberal backlash, based on empirical and materialist readings of mothers work and experience of seeking to maintain control over their lives, access to justice and the right to escape domestic and incestuous violence. The article proposes also a translated excerpt of upcoming book by Susan B. Boyd.



10 mai 2002, la session spéciale de l'ONU sur les enfants, à New York, est le théâtre d'un coup d'éclat : les États-Unis, le Vatican et les pays musulmans les plus conservateurs bloquent l'adoption du programme d'action proposé. Motif allégué : la Convention internationale des droits de l'enfant mettrait en péril "l'autorité parentale" en plaçant les droits de l'enfant au-dessus des prérogatives parentales[1].

Quelques mois plus tôt en France, bousculant la procédure de la navette parlementaire et juste avant de quitter le pouvoir, le gouvernement Jospin fait adopter une Loi relative à l'autorité parentale qui réforme des articles clés du code civil en matière de droit familial. Au nom du "rôle fondateur des parents", le gouvernement accepte de marginaliser l'intérêt de l'enfant en biffant son rôle de fondement de l'autorité parentale : "L'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant " (art. 371-1).

Ailleurs, sous les feux des médias ou dans le secret de sessions de médiation, se multiplient des pressions pour imposer aux enfants et aux adultes qui en ont la charge l'autorité continue de parents non résidents, absents, agresseurs, parfois même emprisonnés pour violences intrafamiliales (Armstrong, 1983; Chesler, 1986; ANFD, 1998; Mères en lutte, 2000).

Quel est donc ce parent dont l'autorité doit être protégée à tel point des droits des enfants et des mères, sous prétexte de parité? L'adoption en France d'une nouvelle loi édictant l'autorité parentale conjointe constitue un terrain privilégié où examiner des réformes qui témoignent d'une tendance internationale, en dévoiler les dérives et en contester les justifications. Nous voulons situer ces réformes dans le contexte matériel et politique de l'expérience concrète et diversifiée des mères, en révélant ce que Carol Smart et Selma Sevenhuijsen (1989) appellent un processus de "reconstruction patriarcale", mis en oeuvre au détriment d'une égalité véritable.


Notions clés : de la "puissance paternelle " à la "résidence alternée "

Le lexique actuel du droit familial est en pleine évolution. Ce n'est que récemment (loi du 4 juin 1970 en France) que la puissance paternelle traditionnelle est devenue l'autorité parentale dans la plupart des pays occidentaux.

En cas de séparation des parents biologiques, par défaut, décès ou divorce, l'assignation de la responsabilité des enfants est longtemps passée par la notion juridique de garde (custody dans les pays anglo-saxons), dévolue automatiquement au père ou à sa lignée jusqu'au début du XXe siècle en Europe (Delphy, 1974; Dhavernas, 1978; Hufton, 1995). Le père demeurait libre de confier le soin des enfants à n'importe quelle femme ou de les abandonner. Depuis, les revendications féministes du droit au divorce et une attention accrue à l'intérêt de l'enfant ont conduit les tribunaux à reconnaître progressivement aux mères "quand leur conduite est jugée suffisamment morale" la possibilité d'obtenir la garde en cas de divorce (Boyd, 2002). Contrairement au nouveau stéréotype culturel du père "dépossédé ", cela se fait habituellement par consensus des parents ou par défaut : la majorité des pères qui réclament la garde l'obtiennent (Chesler, 1986; Côté, 2000). Depuis 30 ans en France, la garde des enfants implique la reconnaissance de l'exercice de l'autorité parentale par le parent gardien, ainsi que le droit à une pension alimentaire pour les enfants et à certaines prestations d'assistance sociale.

Cet arrangement bascule actuellement dans l'ensemble des pays occidentaux, à la suite d'un mouvement généralisé de rétablissement des privilèges paternels (Smart et Sevenhuijsen, 1989; Boyd, 2002). Un des éléments de cette évolution est une scission progressive entre les composantes juridique (l'autorité) et matérielle (le travail de soin) de la garde des enfants. Brophy et Smart (1981) signalent l'apparition, dans l'Angleterre des années 1950, de la pratique d'ordonnances de garde divisée (split orders), où le tribunal ne laissait aux mères jugées indignes que la garde physique des enfants, en réservant au père leur garde légale, c'est-à-dire l'autorité parentale. Smart (1989) y voit la préfiguration de la garde partagée (joint custody) que tente d'imposer le lobby des droits du père dans le monde anglo-saxon depuis le milieu des années 1970. La garde partagée, c'est l'exercice conjoint de l'autorité parentale et, contrairement à une impression répandue, elle n'entraîne pas nécessairement un partage des tâches parentales, ni une alternance de la résidence (Côté, 2000).

En France, la notion de droit de garde avait déjà été marginalisée dans le code civil par la loi du 22 juillet 1987 au profit d'une simple obligation pour le tribunal de reconnaître à l'enfant une résidence habituelle chez l'un des parents. Quant à l'exercice de l'autorité parentale, il était conditionnel au consensus des parents et à leur vie commune lors de la reconnaissance de l'enfant.

La loi française du 4 mars 2002 relative à l'autorité parentale, adoptée à l'initiative du lobby des hommes divorcés[2], an une fois de plusn transformé ces conditions.


Que change la nouvelle loi?

En bref, les modifications principales apportées au code civil sont les suivantes :

L'obligation de reconnaître à l'enfant une résidence habituelle est supprimée. La résidence alternée " jusqu'ici interdite parce que contraire à l'intérêt de l'enfant (article 287 de la version 1993 du code: "le juge ne peut confier la garde des enfants communs alternativement au père et à la mère ") " peut maintenant être accordée par le tribunal à la demande des deux parents, ou de l'un seulement d'entre eux contre le gré de l'autre, ou même être imposée à deux parents récalcitrants, et ce sans limitation d'âge minimum de l'enfant.

L'État justifie la résidence alternée comme une application de l'autorité parentale, attribuée conjointement par le nouvel article 371-1 du code "aux père et mère jusqu'à la majorité ou l'émancipation de l'enfant ". L'exercice de l'autorité parentale cesse donc d'être limité au parent qui prend en charge l'enfant (résidence habituelle) et est conjoint aux parents qui ont fait vie commune. L'autorité parentale est posée en droit absolu pour tout géniteur qui "établit la filiation " de l'enfant, avec ou sans l'accord de la mère, dans l'année suivant la naissance.

Un mouvement de privatisation se dessine : à la demande du lobby des pères divorcés, la nouvelle loi permet de substituer aux ordonnances du juge aux affaires familiales, garant de l'intérêt de l'enfant et des ordonnances de pensions alimentaires, la simple homologation des conventions ou "accords amiables" obtenus du parent gardien en matière d'entretien des enfants (art. 372-3).

Même si la loi ne le reconnaît pas explicitement, les accords incluant une promesse de partage de la résidence de l'enfant suppriment habituellement toute pension alimentaire pour enfants[3]. Le gouvernement a reconnu implicitement cet effet en ajoutant en dernière heure un amendement au projet de loi, pour permettre à un parent lésé de retourner devant le tribunal réclamer un "complément, notamment sous forme de pension alimentaire " si l'autre parent ne s'acquitte pas de se s engagements (art. 373-2-4).

Mais le recours au tribunal est lui-même marginalisé : la loi institue en effet un processus de médiation, spécifiquement limité à "faciliter un exercice consensuel de l'autorité parentale " (art. 372-4). Un amendement imposé par le Sénat et accepté par le gouvernement permet aux juges d'imposer cette médiation aux parents en désaccord, même en cas de "violences constatées ".

Le droit à la mobilité de territoire est supprimé : "Tout changement de résidence de l'un des parents qui modifie les modalités d'exercice de l'autorité parentale doit faire l'objet d'une information préalable et en temps utile de l'autre parent. En cas de désaccord, le parent le plus diligent [4] saisit le juge aux affaires familiales qui statue selon ce qu'exige l'intérêt de l'enfant" (art. 373-2).

Mais la loi surdétermine cette évaluation en instituant le principe de la "continuité et l'effectivité du maintien des liens de l'enfant avec chacun de ses parents" (art. 373-2-6). Elle durcit les sanctions imposées à tout parent qui chercherait à protéger l'enfant d'agressions subies lors d'une visite. La "non-présentation d'enfant", nouvellement passible de 3 ans de prison et de 45 000 Euros d'amende en France, est déjà assimilée à un enlèvement dans les arrêts judiciaires récents [5].

La place des femmes dans le processus d'adoption de la loi

Le gouvernement et les médias n'ont pas manqué de présenter la nouvelle loi comme une réponse aux demandes des femmes pour "une plus juste répartition des tâches entre femmes et hommes ". On a parlé de "parité parentale" et d'"exercice de la solidarité ".

Toutefois, contrairement au processus adopté dans d'autres pays pour l'étude de réformes semblables, les associations féministes ou les groupes d'aide aux femmes et aux enfants agressés dans un contexte familial n'ont été ni sollicités ni entendus par les parlementaires ou même par les délégations aux droits des femmes de l'Assemblée nationale et du Sénat. Une demande en ce sens de la Fédération Nationale Solidarité Femmes, qui offre des services de première ligne à des femmes victimes de violence conjugale, est restée sans réponse.

En contrepartie, le lobby masculiniste disant parler au nom des pères (Association "Allo Papa-Allo Maman" et "Le Collectif paternité" (l'enfant et son droit)) a été invité à présenter ses revendications aux élus. Les motifs anti-mères de son discours ont même été repris par le gouvernement dans la présentation du projet de loi aux parlementaires. La ministre Ségolène Royal a notamment parlé du "droit de tout enfant à être éduqué par ses deux parents" et des "violences sans violence qui dépossèdent un enfant d'un père et de son nom même", une référence à l'accouchement sous X. Pour défendre l'imposition de la résidence alternée, elle a clamé qu'il fallait "bannir de notre vocabulaire cette notion aussi absurde qu'obsolète de droit de visite et d'hébergement" et "s'interdire d'insulter l'enfant dans son amour de l'autre parent" [6].

Tenues à l'écart du processus parlementaire, les associations féministes et les groupes qui les soutiennent ont tenté d'alerter les médias et les députés à titre individuel sur les risques liés au projet de loi. La Fédération Nationale Solidarité Femmes s'est inquiétée en conférence de presse du "peu de cas fait des violences morales et physiques imposées aux femmes et aux enfants, dans un contexte où il est déjà très difficile d'arriver à obtenir que soient prises en compte ces violences au sein des familles ou lors des visites chez le père". Elle a dénoncé l'ouverture que laissait le projet de loi à une "continuité du contrôle et du harcèlement du conjoint violent", faisant état des femmes ayant annoncé qu'elles abandonneraient le projet de quitter un conjoint violent si elles devaient se voir imposer l'autorité parentale ou la résidence alternée.

Un regroupement d'associations, comprenant notamment la Coordination nationale d'associations pour le droit à l'avortement et à la contraception (CADAC), le "Collectif féministe contre le viol" et le "Mouvement français pour le planning familial", s'est particulièrement inquiété d'un amendement apporté par le Sénat "et justifié par la ministre Royal" pour permettre que la médiation familiale soit imposée aux parents en désaccord, même dans les cas de violences familiales constatées. Mais ces interventions n'ont pas trouvé d'échos dans les médias ou d'écoute au gouvernement, laissant aux seuls parlementaires la main haute sur les conditions de vie des femmes.


Commentaires des Délégations aux Droits des Femmes

Essentiellement favorables au projet de loi, les délégations des droits des femmes du Sénat et de l'Assemblée nationale avaient toutefois formulé certaines recommandations fondées sur les avis des professionnels entendus.

Devant le projet de loi gouvernemental et les amendements qu'y a apportés le Sénat, elles ont souligné, parfois même avec "indignation", la non-inclusion ou la suppression des plus importantes de leurs propositions. Elles réclamaient notamment : la suppression de toute obligation à une "médiation familiale" pour les femmes victimes de violences masculines domestiques ; la limitation à six mois des ordonnances provisoires de résidence alternée avant leur évaluation par le juge ; la possibilité d'une enquête de suivi sur les modalités d'exercice de l'autorité parentale et la responsabilité pour les juges de rappeler un parent absent à ses devoirs parentaux.

Ces mêmes délégations avaient en outre relevé une série de dangers liés au projet de loi, dont : le fait que les ententes de résidence alternée s'accompagnent logiquement de la suppression de la pension alimentaire des enfants ; le risque de déstabiliser les enfants par une résidence alternée quiles forcerait à changer constamment d'école ; la nocivité de la résidence alternée pour les très jeunes enfants selon le pédopsychiatre entendu en audience [7] ; l'impossibilité d'improviser une coparentalité au moment du divorce si un partage réel de tâches au sein du couple ne l'avait pas permise en amont ; la très large possibilité laissée aux pères de contester leur filiation pour s'éviter le paiement de la pension ; et l'absence de moyens matériels, sociaux et fiscaux favorisant l'accès des femmes aux tribunaux au moment de la rupture.

Néanmoins, afin de faire adopter la loi avant la dissolution de l'Assemblée nationale, la Commission des lois et le gouvernement ont fait la sourde oreille, accepté la totalité des amendements négociés dans cette commission, et fait voter la nouvelle loi sur l'autorité parentale conjointe sans égard aux représentations des féministes et des déléguées des droits des femmes.

Un deuxième volet de la réforme du code civil en matière de divorce "la loi Colcombet sur la suppression des torts du divorce et la réduction des prestations compensatoires" avait disparu du projet au printemps 2001 en raison d'un délai non respecté. Il est à craindre qu'avec le virage à droite actuel, cette réforme sera réintroduite par le nouveau gouvernement français et poursuivra la même dynamique de désappropriation des femmes au nom des droits des hommes.


Glissements et inversions

Si le discours qui assimile l'intérêt de l'enfant aux droits du père est aujourd'hui devenu hégémonique (Théry, 1986; Boyd, 2002), il n'en présente pas moins plusieurs glissements et inversions omniprésents dans les justifications des réformes néo-patriarcales : comment des droits de l'enfant deviennent-ils des droits à l'enfant? Comment expliquer que l'on justifie au nom du "consensus parental" l'imposition aux femmes de la volonté des pères, des juges ou de l'État? Si l'intérêt de l'enfant est vraiment la finalité de la loi, pourquoi compromettre de façon aussi expéditive "à l'encontre des avis des experts consultés et, on le verra, des données empiriques" son droit à une résidence stable, ses ressources financières, sa protection efficace contre la violence d'un parent et les possibilités d'accès au tribunal pour le parent qui a la charge de l'enfant? (Bonnet, 1999; Collectif féministe contre le viol, 2000; Association "mères en lutte", 2000). Pourquoi une réforme censée favoriser l'investissement quotidien des hommes auprès de leurs enfants conduit-elle avant tout à aménager de nouvelles prérogatives pour le parent le moins impliqué : économie de la pension ou déductions fiscales, capacité de réclamer l'alternance de résidence dès la naissance, prérogatives d'allocations sociales accordées "sur l'honneur ", droit de veto sur toutes les décisions du parent soignant, tout en conservant la liberté de n'effectuer aucun partage de ce travail de soin aux enfants. Enfin, quelle est cette "parité " qui ne prévoit de sanctions que pour un des parents, celui ou plutôt celle à qui incombe ainsi le travail parental? Qui nie l'existenc e de ce travail? Qui force le parent qui s'en charge à le faire avec moins de ressources et sous surveillance accrue?


Contexte

L'accès au travail salarié, au divorce, à la propriété, à la contraception, au statut de sujet en droit et à des soutiens sociaux comme les crèches ont graduellement permis à de plus en plus de mères d'échapper à des relations de couple insatisfaisantes et même d'élever des enfants conçus hors des liens du mariage. Il y a accélération du recours au divorce depuis les années 1960, et on observe un désintérêt croissant des pères pour le soin des enfants : le partage des tâches domestiques plafonne depuis longtemps [8] et en France, les demandes de garde par les pères au moment du divorce sont passées de 15% à 6% entre 1975 et 1989. De plus en plus de femmes se retrouvent donc en position d'ayant droit à l'autorité parentale et à un soutien matériel des pères et de l'État (pension alimentaire pour enfants, prestation compensatoire, allocations sociales).

Cette évolution donne lieu aujourd'hui à un backlash des hommes divorcés et, graduellement, de l'État, inquiet de voir de plus en plus de familles échapper à la norme maritale. Les rapports d'information déposés avec le projet de loi sur l'autorité parentale ont un ton particulièrement alarmiste au sujet du taux de divorces en France (une union sur trois) et de naissances hors-mariage (une sur deux), associés par la droite à tous les maux sociaux : délinquance, abandon scolaire, et tutti quanti.

À la suggestion de rapports déposés dans les années précédentes par Irène Théry (1998) et la Commission Dekeuwer-Defossez (1999), l'État français semble avoir choisi une approche d'ingénierie sociale pour rétablir d'un trait de plume les pères désinvestis dans leurs prérogatives traditionnelles. Abandonnant les critères du mariage, de la vie commune ou du partage des tâches parentales, il s'est rabattu sur la filiation biologique comme ultime fondement, naturaliste, du pouvoir masculin : tous les hommes sur le même pied pour toujours, bons pères, donneurs de sperme et violeurs confondus, et plus question de leur échapper. Dans sa version initiale, finalement rejetée comme irréaliste par le Sénat, le premier article de la nouvelle loi se lisait comme suit : "Le divorce n'emporte par lui-même aucun effet sur les droits et devoirs des parents à l'égard des enfants ni sur les règles relatives à l'autorité parentale "[9]. Cette mise à égalité artificielle de parents biologiques inégalement investis dans l'activité de soin des enfants a emprunté le discours des droits de l'enfant et celui des pères soi-disant victimisés, omniprésent dans la culture occidentale depuis les années 1970.

Le backlash des pères

Des féministes ont mis en lumière les efforts faits pour nier les privilèges masculins face aux avancées et revendications des femmes (Ehrenreich, 1983; Faludi, 1991; Bard, 1999). Dans le cas des pères, Barbara Ehrenreich (1983) situe à la fin des années 1950 aux USA l'apparition des premières associations d'hommes divorcés se posant en victimes et reg roupés principalement dans la lutte contre leurs obligations matérielles (partage des biens du couple au moment du divorce et pensions alimentaires). De moins en moins d'hommes demandent la garde et ceux qui la demandent l'obtiennent dans plus de 50% des cas (Chesler, 1986; Fineman, 1989; Boyd, 2002), contrairement aux prétentions masculinistes. Cependant, le mouvement visant à accroître les prérogatives du parent non gardien a pris depuis trente ans une ampleur extraordinaire, relancé notamment par les représentations culturelles associées aux hommes victimisés par les femmes et par le divorce comme dans le film Kramer contre Kramer (Faludi, 1991).

Nous avons décrit ailleurs (Dufresne, 1998) quelques autres figures du mouvement masculiniste, particulièrement actif aux USA, dans le monde anglo-saxon (Royaume-Uni et Australie) et en bonne voie d'implantation dans le reste de l'Europe. En plus des associations de pères divorcés, on y trouve notamment des associations pourvoyeuses de témoins experts négationnistes des agressions sexuelles, par exemple la False Memory Syndrome Foundation, des filières de déjudiciarisation des agressions sexistes (violence conjugale, viol, viol d'enfants, prostitution), des universitaires réclamant un traitement préférentiel des garçons et des hommes décrits comme laissés pour compte "sinon franchement castrés" par les institutions pédagogiques et sociales, des organisations charismatiques comme les Promise Keepers américains qui prônent un réarmement moral des époux et des pères, appelés à restaurer leur loi au foyer, etc.

Les masculinistes ont leurs entrées aux plus hauts échelons de l'institution politique. Carol Smart (1989) s'est penchée sur les interactions entre les visées de réforme sociale de la nouvelle droite et celles du lobby des pères. Aux Etats-Unis, l'élection de George W. Bush a permis à ce lobby, investi de longue date au Republican Party, de prendre le contrôle de certains appareils d'État essentiels. Selon des féministes américaines qui étudient cette mouvance (Wilson, 2000; Ross, 2002), la nouvelle droite néo-conservatrice et des mouvements de reconstruction patriarcale comme la Fatherhood Initiative et le Children's Rights Council s'affairent à démanteler, ou détourner au profit de leurs propres entreprises les ressources d'assistance sociale aux femmes appauvries ou violentées, obtenues de haute lutte par le mouvement des droits civiques et le mouvement des femmes depui les années 1960. Susan Boyd (2002) associe les nouveaux pouvoirs concédés aux pères au mouvement généralisé de privatisation qui repousse les femmes dans la sphère du privé, comme le fait la suppression des programmes sociaux et de l'aide juridique en droit de la famille, progressivement remplacée par la médiation imposée.


Discours de légitimation

Cette politique néo-libérale demeure toutefois masquée par certains discours de légitimation qu'on a vus à l'oeuvre autour de la loi française sur l'autorité parentale.

Le projet de loi 687 a d'abord été présenté "aux parlementaires par le gouvernement et à la population par les médias libéraux " comme un simple reflet fonctionnel de nouveaux comportements : divorces consensuels, couples parentaux harmonieux même en l'absence de vie commune, pères investis dans les tâches parentales et simplement désireux d'en faire plus, enfants avides de courir chez des papa-poules, résidences alternées vécues sans autre problème que le retard de la loi à les reconnaître, belles fratries transgénérationnelles, mères éperdues de reconnaissance.

Mais les perspectives ainsi affichées juraient vraiment trop avec le réel : la moitié des divorces sont dûs à la violence conjugale, le quart des pères divorcés fuient leurs responsabilités, et la résidence alternée "extrêmement onéreuse au plan logistique" (Côté, 2000) n'est le fait que d'un pour cent des familles françaises. Le discours s'est alors fait normatif, imposant la réforme au nom de l'intérêt de l'enfant et de l'équité entre les sexes. Tandis que la garde exclusive et celles à qui on l'avait laissée étaient conspuées comme retardataires et égoïstes, les parlementaires de droite et de gauche ont rivalisé de rhétorique pour encenser ces pères à qui on tendait de nouveau le pouvoir. Au nom desdroits de l'enfant, bien sûr.

L'épreuve des faits

Ces discours de légitimation ont beaucoup emprunté à l'aura de professionnels (psychologues, médiateurs, protecteurs de l'enfant) luttant pour imposer leur expertise en concurrence directe au droit de la famille. Fineman (1988) décrit ces nouveaux experts comme systématiquement hostiles au divorce et à la notion même de parent gardien.

Mais depuis une vingtaine d'années, dans d'autres territoires et de plus en plus en France, tout un travail se fait pour répondre à ces discours et mettre en lumière la réalité de l'activité parentale et des ruptures familiales. Travail de soutien de première ligne et d'enquête statistique. Travail de témoignage et de relais des violences divulguées. Travail de confrontation des apologistes du retour à la loi du silence et du pouvoir masculin absolu. Travail d'analyse féministe de l'évolution du droit et des politiques sociales entourant la reproduction.

Nous ne pouvons qu'esquisser ici les lignes de force de cette lecture de terrain matérialiste, opposée aux fictions néo-libérales. Les féministes attentives à ce dossier parlent d'un déni et d'une évacuation systématique de l'expérience des femmes (travail matériel, rapport aux enfants, violences subies) dans les nouvelles formules "neutres" d'assignation des enfants, rappelant que le traitement égalitaire d'êtres inégalement situés ne génère que plus d'inégalité. Elles interrogent le caractère essentiel et essentialiste prêté à l'autorité paternelle et aux modèles qu'elle justifie, contrairement aux données empiriques de plus en plus nombreuses (voir encadré) sur ce que vivent les femmes et les enfants à qui on impose ce traitement. Elles désignent la hausse des violences que provoquent déjà les nouvelles prérogatives masculines de garde, d'accès et de contrôle des enfants et des ex-conjointes, accordées sans égard aux comportements passés; le harcèlement juridique imposé au nom des "droits du père "; les chantages associés aux conventions privées et à la mé ;diation, réduite à une courroie de transmission de l'autorité paternelle. Elles dénoncent une dépossession des femmes dans la restriction croissante de leurs droits, y compris le droit d'accès à une avocate et au tribunal. Les témoignages recueillis démontrent que ce déni de justice touche particulièrement les femmes des catégories doublement opprimées, femmes racialisées, pauvres, lesbiennes, handicapées, marginales ou autrement discriminées (Boyd, 2002).



Fonction symbolique de la résidence alternée

Si les pères choisissent de laisser le travail parental aux femmes après comme avant la rupture, il leur faut néanmoins un prétexte pour conserver l'autorité sur elles et l'image d'une participation équitable, pouvant justifier l'économie d'une pension alimentaire. De leur côté, des politiciens de droite s'inquiètent de voir des femmes échapper à l'emprise masculine et réclamer à l'État une prise en charge sociale du travail de reproduction. Les deux groupes ont graduellement fait front commun autour d'un discours familialiste, rétablissant et prolongeant les prérogatives masculines en jouant sur les notions de besoins de l'enfant, de consensus et d'équité. Tout en continuant à aider en sous-main les pères séparés et divorcés à boycotter les pensions alimentaires et à discréditer les victimes d'agressions intrafamiliales, le lobby masculiniste a peu à peu redéfini le critère de l'intérêt de l'enfant, dont des féministes soulignent les ambivalences depuis longtemps (Polikoff, 1983; Théry, 1986).

À l'université, dans les médias, et dans les antichambres du pouvoir, ils ont ramené cet intérêt au rétablissement de l'autorité paternelle au nom d'une vague promesse d'implication, coulée dans un lexique ambigu. Ainsi, la notion juridique de garde des enfants, où les soins prodigués et la résidence stable avaient un rôle central, a progressivement été remplacée, dans leurs revendications puis dans les textes de loi, par des termes aussi vagues que droits et devoirs, coparentalité ou partage des responsabilités parentales. Cette tactique a permis de rétablir le pouvoir du père en supprimant la prise en charge du soin des enfants qu'aurait exigée leur garde exclusive, ainsi qu'en esquivant des obligations matérielles comme le partage des biens du mariage et la pension alimentaire.

Leur autorité assurée et leurs obligations financières escamotées sous prétexte d'équité parentale, les pères et l'État peuvent désormais laisser aux femmes le plein poids de la garde d'enfants " c'est-à-dire un travail parental redevenu invisible " et l'essentiel des coûts liés à l'entretien des enfants. Cette nouvelle donne " miroir des stéréotypes de genre traditionnels : à eux le pouvoir, à elles le plumeau " est tenue hors champ par l'attention donnée au modèle apparemment équitable de la résidence alternée, mesure dont les hommes peuvent menacer les femmes pour obtenir des conventions à l'amiable mais à laquelle ils demeurent entièrement libres de se soustraire. Même si sa pratique demeure très minoritaire et contestée par plusieurs spécialistes[11], la fonction de la résidence alternée est d'être une vitrine, servant à légitimer l'imposition de l'autorité parentale conjointe, véritable sens de la nouvelle loi. Il est significatif que cette notion ambiguë de garde partagée fasse simultanément l'objet d'un lobbying international, comme en témoigne l'anthologie novatrice Child Custody and the Politics of Gender (1989), où Smart et Sevenhuijsen ont regroupé des textes de féministes françaises, britanniques, néerlandaises, canadiennes, australiennes, norvégiennes, irlandaises et américaines.

Les données empiriques recueillies dans les territoires où la garde partagée est déjà préférée, imposée aux parents récalcitrants, ou même statutaire, témoignent que le travail de soin demeure très majoritairement effectué par celui des parents qui l'assumait avant la rupture et chez qui l'enfant continue habituellement d'habiter. La réalité ne correspond pas au message. "La force de l'image projetée par la garde partagée n'est pas garante de sa justesse ", écrit Denyse Côté (2000 : 12) ; "Ce n'est pas nécessairement un mode de garde équitable : elle n'a pas la portée réelle que suggère son symbole ". Côté a mené une enquête auprès de 12 "unités de garde " montréalaises vivant une résidence alternée à la fois librement choisie et symétrique, c'est-à-dire avec un partage égal des temps de garde des enfants. Or, même dans ces conditions apparemment idéales au plan de l'équité et du consensus, elle a constaté une profonde asymétrie entre pères et mères, tant au plan financier " aucune pension pour les enfants n'est versée pour compenser les inégalités de revenus, alors que les principaux coûts d'entretien incombent aux mères " qu'au plan du partage du temps de garde et des tâches[12].

Dans un jugement rendu à la Cour suprême du Canada (1993), la juge Claire L'Heureux-Dubé s'inquiétait déjà, il y a neuf ans, de cette "mise en veilleuse de la reconnaissance sociale du travail de soin habituellement pris en charge par les mères au profit de la revalorisation sans contrepartie du rôle paternel , nouveau modèle fondé sur la notion d'équité et sur la notion de l'intérêt de l'enfant définie en termes de permanence des liens biologiques ". Ce déni permet de ne pas voir à quel point le partage physique de la garde demeure une fiction, y compris dans les cas où la pension alimentaire a sauté au nom d'une "garde conjointe ". Pour Smart (1989 : 17), "Le potentiel progressiste contenu dans l'idée de partage des tâches parentales tend à être discrédité par la manière dont il est récupéré par un mouvement réactionnaire qui cherche simplement à attribuer plus de pouvoirs aux hommes . Après avoir été un idéal progressiste aux débuts du mouvement féministe, la coparentalité semble être devenue un Cheval de Troie . Ces récents développements peuvent être interprétés comme participant d'un processus de reconstruction patriarcale ".

En Amérique du Nord, des experts disconviennent maintenant des mérites de l'autorité parentale conjointe. Par exemple, la psychologue Judith Wallerstein, dont l'optimisme initial (1980) pour cette formule avait longtemps été exploité par le lobby des pères divorcés, jusqu'à ce qu'elle se dissocie explicitement, dans une lettre ouverte aux décideurs, de toute imposition ou présomption de garde partagée (joint custody), écrivait récemment : "Les enfants " aux vies régies par des arrangements parentaux arrêtés devant un tribunal ou en médiation m'ont tous dit avoir eu l'impression de devenir des personnes de seconde classe, dépouillées des libertés que leurs pairs tenaient pour acquises. À leurs dires, plus ils avançaient en âge et en désir d'indépendance, moins ils avaient de droit de regard ou de contrôle sur leur horaire et sur la possibilité de décider du moment et du lieu où passer leur temps, notamment leur précieux temps de vacances. " (Wallerstein, 2000 : 181-2).

Autre facteur crucial : la perpétuation des conflits entre parents " encouragée par le refus de réserver l'autorité parentale au parent gardien " a été qualifiée d'élément le plus nocif à l'intérêt des enfants par l'American Psychological Association (1995), dans un rapport synthétique sur les tenants et aboutissants de la violence domestique.

La législation californienne, souvent citée en exemple par le lobby des pères[13], a récusé en 1989 une présomption favorable à l'autorité parentale conjointe, après en avoir constaté les effets néfastes sur les enfants[14]. Les états du Colorado et du Maryland ont récemment fait de même. Ils l'ont fait en s'appuyant sur les résultats d'études empiriques comme celle de Mnookin et al. (1990), résumée par Côté (2000 : 33) : "Les pères en situation de garde légale partagée ne cherchent pas à voir plus souvent leurs enfants que les pères non gardiens, ils ne communiquent pas davantage avec leurs ex-épouses et ne participent pas plus aux décisions concernant la vie de leurs enfants. ". Elle cite deux études américaines concluant que moins de 25% des enfants censés être en résidence alternée vont dans les deux domiciles parentaux sur une base régulière. En 1994, au Canada, seulement 7% des enfants concernés par une ordonnance de garde partagée demeuraient autant chez leur père que chez leur mère (Gouvernement du Canada, 1999 : 22).

Reprivatisation de la violence des pères?

D'autres innovations lexicales ont contribué à diaboliser le parent qui tentait de protéger l'enfant des violences de l'autre. La nouvelle loi française sur l'autorité parentale témoigne de ces influences. Par exemple, la notion énigmatique de "parent le plus diligent ", insérée sans explications à l'article 373-2 de la nouvelle loi française pour désigner le parent qui dénonce le risque d'une fuite de l'autre, est l'équivalent du critère friendly parent (parent amical), glissé dans plusieurs lois américaines pour accréditer celui des parents qui, selon la juriste Margaret K. Dore[15], "ne dépose pas d'allégations contre l'autre, ne refuse pas l'accès à l'enfant et se montre coopératif. Le "parent amical" obtient la garde de l'enfant ou, du moins, plus de temps auprès de lui. La faille de cette approche est qu'elle fait de la garde la récompense d'un comportement qui ne correspond pas nécessairement à l'intérêt de l'enfant " (Dore et Weiss, 2001 : 32). Pour Fineman (1989), de tels critères sont simplement le reflet d'un préjugé hostile des professionnels à la notion même de parent gardien. Comme d'autres analystes de l'évolution du droit de la famille, elle interpelle l'idéologie qui, en faisant l'impasse sur le soin aux enfants, a progressivement redéfini l'intérêt de l'enfant pour l'opposer à ceux du parent qui fait ce travail. Dore rapporte que le critère du friendly parent, particulièrement dévastateur pour les mères qui tentent de protéger leurs enfants ou elles-mêmes en cas d'agressions, vient d'être invalidé par un tribunal de l'État de Washington, mais demeure en vigueur et utilisé contre les mères dans beaucoup d'autres législations, dont celle du Canada. Il faudra voir, en France, comment les pères agresseurs utiliseront le nouvel article 373-2 qui leur accorde la haute main sur la liberté de territoire de leur ex-conjointe.

On voit ainsi l'État se dessaisir de responsabilités essentielles et en détourner les juges face à la violence ou à l'irresponsabilité familiale, plus souvent qu'autrement cause des ruptures. Ce qui n'empêche pas que le discours sur le désengagement de l'État et la réduction du rôle des tribunaux marque une forte montée de son pouvoir d'intervention pour rétablir et préserver l'autorité paternelle, quelles que soient les violences exercées, et pour créer et financer des filières de diversion et d'encadrement qui viennent se substituer aux droits des femmes et des enfants (médiation, pseudo-thérapies pour pères agresseurs, suppression des pensions, transfert des allocations, etc.).

Il s'agit de risques bien réels, qui avaient pourtant été signalés en France dans le rapport de la Commission Dekeuwer-Desfossés et dans une foule de rapports remis au gouvernement par des groupes de femmes et des professionnels. Entre autres, le Secrétariat d'État aux Droits des femmes et le Ministère de la Santé ont fait réaliser deux études capitales sur les violences faites aux femmes. La première de ces études, l'Enquête nationale sur les violences envers les femmes (ENVEFF), qui a révélé en décembre 2000 que "une femme sur dix qui vit en couple en France avait été victime de violences au cours de l'année écoulée" ne semble pas avoir influé sur les choix des parlementaires.

Pourtant, d'autres données indiquent que ce sont précisément ces violences "et celles infligées aux enfants" qui amènent les femmes, dans quelque 50% des cas, à demander le divorce (McKie et al., 1983; Gill, 1986; Kingston-Reichers, 1998)[16]. La deuxième étude, le rapport Henrion (2001), établit d'ailleurs le lien entre la violence d'un homme à l'égard de sa conjointe et le danger qu'il représente pour ses enfants : "La violence dont l'enfant est témoin a les mêmes effets sur lui que s'il en était victime. 68 % des enfants avaient été témoins de scènes de violences. Le risque pour les enfants de mères violentées d'être eux-mêmes victimes serait de 6 à 15 fois plus élevé (Rosalind J. Wright and coll., 1997) ".

Ces risques sont multipliés si l'on refuse de tenir compte de la violence familiale au moment d'attribuer l'autorité parentale ou des droits d'accès sans surveillance (Palma, 2002), si l'on ôte aux femmes le droit de s'éloigner ou de juger au quotidien des risques de nouvelles agressions, si on les détourne de l'accès à la justice au profit d'ententes à l'amiable ou d'un processus de médiation ayant pour mandat d'assurer les prérogatives paternelles[17].

Un dépouillement exhaustif des meurtres de femmes et d'enfants commis par des hommes au Québec révèle que les meurtres d'enfants par leur père connaissent une inquiétante accélération : ils ont plus que doublé entre les périodes 1991-1994 et 1997-2001[18]. Fait significatif : la majorité de ces crimes ont lieu durant ou peu après un processus de divorce, souvent à l'occasion des premiers droits de visite ou d'une résidence alternée, accordée, contre l'avis de la mère, à des hommes aux antécédents violents ou à l'état dépressif.

La fin du droit au divorce?

En conclusion, nous aimerions proposer quelques pistes d'interrogation et d'action.

D'abord, un état des lieux réaliste après l'adoption de la loi sur l'autorité parentale. Pour les mères : droit de veto pour tout géniteur sur toute décision des mères, y compris sur leur mobilité géographique; exemption de la pension alimentaire à verser aux enfants et du partage des biens (mais appropriation de la moitié des avantages sociaux et fiscaux) pour qui réclame une résidence alternée qu'il demeurera libre d'utiliser ou non de façon équitable; suppression imminente des torts du divorce et des prestations compensatoires, qui va multiplier les répudiations; restriction de l'accès des femmes à la justice par l'accent mis sur les ententes privées et un processus de conciliation biaisé et susceptible d'être imposé même en cas de violences [19], filière qui remplace déjà dans d'autres pays l'aide juridique en droit familial; résistance croissante à limiter les droits des pères agresseurs ou menaçants, même en cas de viols ou violences avérées; durcissement des sanctions contre les mères et les intervenantes qui tentent de mettre ces limites; résurgence des discours anti-mère sur toutes les tribunes ; autant d'indices d'un arraisonnement croissant des femmes et d'une marginalisation du droit au divorce, même pour les femmes qui ne s'étaient pas mariées!

Biologiste et essentialiste par sa sacralisation aveugle des pères, la nouvelle loi repousse dans le privé, en les déqualifiant, la prise en charge des enfants et le travail ménager, ce qui cesse de justifier l'autorité parentale des femmes, plus que jamais soumises à celle des hommes. Un bouclage sous haute surveillance qui rétablit les stéréotypes de sexe au nom du père symbolique, incarné dans le triumvirat État-géniteur-médiateur. Comme dans d'autres champs réduits au bénévolat, on mise sur les valeurs que défendent les femmes pour piller et compromettre les conditions matérielles du soin parental qu'elles dispensent, en les menaçant de pire car si les pères ont maintenant tous les droits " y compris celui de déléguer l'autorité parentale à quelqu'un d'autre " c'est cependant leur souffrance à eux qui fait la une, même et surtout quand ils frappent, enlèvent ou tuent.

Assignation à résidence donc, zone réoccupée avec le soutien de l'État, particulièrement pour les catégories de femmes déjà victimisées, celles à qui on peut reprocher, en plus, une origine raciale suspecte, une identité sexuelle minoritaire, une pauvreté dont on taira la cause, ou surtout leurs "allégations " d'une violence masculine redevenue plus tabou que jamais.

Des pères au-dessus de tout soupçon

Pour le mouvement des femmes, quelle leçon tirer de l'adoption quasi-routinière d'une loi aussi patriarcale, dans une belle unanimité des partis de gauche et de droite, et ce même à un moment où le gouvernement était particulièrement vulnérable? La France a chuté plus vite et plus bas face au backlash néo-patriarcal qu'aucun autre pays où a joué ce lobbying. Pourquoi? Et comment empêcher le processus de se poursuivre?

Du côté des hommes qui se prétendent non sexistes, comment expliquer qu'ils aient entièrement laissé le terrain de la représentation masculine à autant de kidnappeurs, de mauvais payeurs, d'agresseurs non repentis, de pères en délire de pouvoir frustré? Les associations qui disent parler "au nom des hommes " doivent avoir raison : elles n'en trouvent pratiquement aucun pour les démentir. Est-ce parce qu'il y a si peu d'hommes qui prennent en charge ou même partagent réellement le travail parental que le lobby des hommes a le champ aussi libre dans sa lutte contre les prérogatives du "parent dispensateur de soin "?

Des éléments encourageants

Si le tableau est sombre, c'est du moins le début d'une prise de conscience de violences que beaucoup de femmes vivent depuis longtemps dans le secret de litiges individuels. Le forcing des pères et les complicités qu'ils trouvent provoquent en retour la mise en commun de résistances, l'affrontement de l'institution et des débuts d'arrimages avec d'autres luttes. À Lyon comme à Vancouver, des mères commencent à s'organiser en solidarité aux résistantes. Leur expérience et leur analyse ébranlent les clichés libéraux et la confiance trop longtemps accordée à l'appareil judiciaire ou politique. Décapage idéologique vécu au plan personnel et collectif. Des femmes qui avaient cru que le travail maternel leur vaudrait une certaine protection se découvrent une cause commune avec d'autres mères et d'autres catégories d'exclues, dont la vie de famille les avait isolées. Groupes de soutien, meetings, recours en appel, expertises, publications, conférences de presse, campagnes de pression ; un travail effectué en collaboration avec des avocates et des militantes qu'elles n'auraient jamais côtoyées autrement et qui sont aussi confrontées dans les institutions à des préjugés traditionnels. Des témoignages sont transcrits, des pétitions rédigées, des politiciens interpellés, des journalistes approchés, des sites Internet créés, des livres publiés, des conférences organisées, des recours collectifs envisagés; comme dans d'autres mobilisations menées contre la montée de la droite, du racisme ou de la prévarication.

Aux universitaires et aux militantes, ce mouvement novateur et populaire de résistance au putsch des pères offre le matériau et la pratique d'une foule de nouvelles investigations théoriques : vision dynamique plutôt qu'historique du patriarcat, analyse économiste des rapports de genre, limites du libéralisme comme stratégie de changement social, réfutation de l'idée selon laquelle les mères bénéficieraient de la préférence des tribunaux, interrogation des rapports entre droit et genre, analyse de la politique masculine y compris dans son discours de plainte affective.

Les dilemmes ne manquent pas : faut-il soutenir la discrétion des juges contre l'interventionnisme de la nouvelle loi ou, au contraire, en faire les cibles prioritaires du travail de dénonciation, au nom de leur imputabilité? Comment dire la vérité au sujet du pouvoir des hommes sans pour cela être marginalisée? Comment protéger le libre choix des femmes " celui de la gardealternée par exemple, quand elles la jugent appropriée " tout en empêchant que telle ou telle formule ne soit imposée comme norme, question qui s'est posée dans la lutte pour les droits génésiques (contraception, avortement, socialisation)? De même, comment déconstruire suffisamment l'idéologie pour faire place à une solidarité entre mères et non-mères? Comment dépasser le fait d'évaluer selon de mêmes critères oppresseurs et opprimées, tel que le pratique le droit libéral? Comment mettre l'exigence d'un comportement équitable des hommes à l'abri du pouvoir juridique et romantique qu'ils tirent de simples promesses en ce sens? Comment avertir les jeunes femmes du carcan qui peut aujourd'hui être refermé sur n'importe quelle mère, dès qu'elle révèle le nom d'un géniteur? Comment contourner le reproche constamment fait auxfemmes d'avoir à la fois trop et pas assez de pouvoir, trop pour le confort des hommes et pas (encore) assez pour protéger d'eux les enfants et elles-mêmes? Comment réintroduire une analyse matérialiste genrée " axée sur le travail des femmes " dans un contexte juridique, un langage et des institutions qu'a dévastés l'idéologie libérale de neutralisation du genre?

Nous croyons que ces questions se résoudront dans un mouvement de solidarité avec les mères assiégées et de recentrage de l'analyse sur leur expérience matérielle.[20]



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Tsang, Beryl (2001). Child Custody and Access: The Experiences of Abused Immigrant and Refugee Women. Toronto : Education Wife Assault. (http://www.womanabuseprevention.com/html/custody_immigrant_wome n.html).

Weiner, Merle H. (2000). " International Child Abduction and the Escape from Domestic Violence ", Fordham Law Review, 69 (2) 593-706.

Wilson, Margo, Martin Daly et Christine Wright (1993). " Uxoricide in Canada: Demographic Risk Patterns ", Canadian Journal of Criminology, juillet, 263-291.

Zarb, Lise Helene (1994). " Allegations of Childhood Sexual Abuse in Custody and Access Disputes: What Care is in the Best Interests of the Child? ", Canadian Journal of Family Law, 2 (1), 91-114.

Zorza, Joan (1995), How Abused Women Can Use the Law to Help Protect Their Children' in Einat Peled, Peter G. Jaffe et Jeffrey L. Edelson (Eds), Ending the Cycle of Violence: Community Responses to Children of Battered Women (pp. 147-69). Thousand Oaks: Sage Publications.



NOTES

[1] Marion Piekarec, "Droits des enfants : le déni américain ", Le Devoir (Montréal), 8 mai 2002.

[2] L'organisation masculiniste [une association de défense des pères et des enfants] parle de la "loi ROYAL/[une association de défense des pères et des enfants] ", en page frontispice du numéro 45 de [une association de défense des pères et des enfants] Magazine, mars 2002.

[3] Voir Côté, 2000 : 90-105. Extrait de l'audience de Me Claire Hocquet au moment de l'examen du projet de loi sur l'autorité parentale par la Délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale, le 29 mai 2001 :

Claire Hocquet: "Il faut absolument dissocier la question de la résidence partagée des parents et la question de la pension alimentaire. Il ne faut pas imaginer que la résidence partagée ou alternée supprime la pension alimentaire."
Martine Lignières-Cassou (présidente de la Délégation): "C'est l'un des risques."
Claire Hocquet: "Je ne le crois pas. Il faut que la loi soit claire à cet égard."
Chantal Robin-Rodrigo: "Ce n'est pas clair pour l'instant."
Martine Lignières-Cassou: "Dans les accords passés aujourd'hui, il n'y a pas de pension alimentaire." (http://www .assemblee-nationale.fr/rao-info/i3111.asp).
[4] Souligné par nous.

[5] Marc Habib Eghbal, finalement traduit en justice à Nantes après avoir tailladé le visage de son ex-conjointe et enlevé sa fillette de 4 ans pour se cacher avec elle au Canada où il a été arrêté ce printemps, vient de voir sa sentence de 3 ans de réclusion ferme pour enlèvement d'enfant réduite du tiers, le Procureur ayant transformé l'accusation en simple non-présentation d'enfant à l'autre parent. C'est ce dont sont routinièrement accusées les mères qui s'opposent au "droit "
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alain



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MessagePosté le: Mer Avr 02, 2003 1:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

D'accord avec toi, c'est n'importe quoi avec une bonne dose d'hystérie et de paranoïa.
J'ai vu dans une autre rubrique, la prose des mêmes auteurs tout aussi stérile.
Ceci dit cela a le mérite de démontrer l'état d'esprit des opposants à la reconnaissance de la necessité de donner une place digne aux pères pour l'intérêt des enfants.
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Invité (il s'agissait bien de Christian)






MessagePosté le: Jeu Avr 03, 2003 11:45 am    Sujet du message: RE : j'ai écrit à l'auteur de l'artocle Répondre en citant

Pour lui exprimer mon désaccord et un droit de réponse :
J'ai proposé de mettre un lien sur mon site perso et une URL du forum

Voici sa réponse (texto !!)

icon_cry.gif

" tout d'abord je m'oppose catégoriquement à ce qu'un lien soit établi entre mon article et votre site. Ensuite, je reconnais dans votre rhétorique le discours habituel des pères divorcés. Nous ne mettons absolument pas les hommes dans le même sac: Martin Dufresne est un homme et l'article que vous avez lu est aussi de lui. Je trouve honteux que vous qualifiiez de bonne la réforme de l'autorité parentale de 2002, quand on sait dans quelles conditions dictatoriales elle a été votée, et quand on sait ses conséquences sur le terrain. Je ne vous laisserai pas non plus dire que les femmes sont aussi violentes que les hommes. Je connais ces statistiques par coeur, c'est devenu une sorte de spécialité, et je peux vous affirmer que les hommes sont les agresseurs dans 99% des cas de violence dite 'conjugale'. Seuls 1% d'hommes sont victimes, et, la plupart du temps, ils sont victimes d'autres hommes.

La violence masculine domestique (car c'est ainsi qu'il faut l'appeler) ne donne lieu à des poursuites contre l'homme que dans 4% des cas. Ces hommes-là, quand ils sont pères, ne sont jamais déchus de leurs droits. Les enfants, même quand ils se plaignent ne sont jamais écoutés. J'ai une expérience militante de terrain, et je peux vous dire que je vois et entends des choses à hurler: arrêtez de vous apitoyer sur le sort des hommes. Choisir d'ouvrir les yeux sur la réalité ne signifie pas qu'on est 'contre 'les hommes, ni même qu'on les met tous 'dans le même panier'. Par contre, si nous avons à les critiquer, nous le faisons.

Hélène Palma

PS: parler du "droit" de l'enfant à son père ne veut rien dire. C'est une "pirouette" de [une association de défense des pères et des enfants].
Si vous aimez votre fille, laissez-la tranquille et épargnez-lui une garde alternée. La pauvre.

----------------------------------------------------------------------------
Puis je lui ai répondu et alors voici sa 2ème réponse (textuelle)

"Je ne lis pas vos messages: ils ne m'intéressent pas. Vous voulez
avoir raison contre l'évidence. Lisez notre article à fond:
vous en sortirez grandi. Il est à présent inutile de me répondre: je vous renverrai vos messages sans les ouvrir. Vous vous envoyez des fleurs: ce n'est pas un débat. Vous vous êtes ridiculisé."

CQFD !!!

ch:p
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gentill
Invité





MessagePosté le: Jeu Avr 03, 2003 12:17 pm    Sujet du message: commentaire Répondre en citant

bah ! si un jour un de ses garçons (si elle a la malchance d'en avoir) devient victime d'une femme comme elle, elle comprendra ! Voir à ce sujet ce que j'ai écrit dans la rubrique polémique de ce forum.
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Webmaster Divorce



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MessagePosté le: Jeu Avr 03, 2003 2:24 pm    Sujet du message: Vous etes etonnés ? nous pas Répondre en citant

Ce sont les hommes en génnéral qui sont les plus feministe.... , nous l' avons vu déjà sur ce forum en decembre ou parmi nous il y eu tentative d'infiltration , au depart il y avait création d'un site complémentaire au nôtre sous pretexte de parler des parents , puis manque de moyen ou de compétences les pauvres péres manipulés sont maintenant dirigés sur un site de divorce pour les femmes .... Tentative vite avortée
les juges hommes sont plus souvent pret à faire un carton contre leur semblable ...; Les juges femmes en général sont moins militantes ( attention il exsite quand même des juges femmes feministes qui reglent leur compte aux hommes . Nous vous le disons la plupart des associations de péres sont infiltrés par des taupes... . C'est une des raison de l'existence du collectif P@ternet qui anime ce forum. Qui c'est clair et net ,n'est pas feministe .Les composantes de ce collectif ne sont pas feministes ; Attention ne pas confondre collectif paternité de tendance feministe ( pro Segoléne Royale ) et le collectif P@ternet .

C'est souvent masqué qu'il agissent , essayant sans arret de jouer les divisions et les scisions ......
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Philippe



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MessagePosté le: Sam Avr 05, 2003 7:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est un membre de [une association de défense des pères et des enfants] qui me disait l'autre jour qu'Evelyne SULEROT, une féministe connue, fait parti du comité de soutien. Ca semblait bien dans ses arguments mais ici je cherche à comprendre. Si les femmes sont de notre coté, je parle pas de nos ex, c'est plutot un bon pint, non ?
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Saint-Thèse



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MessagePosté le: Dim Avr 06, 2003 11:43 pm    Sujet du message: Une culture de la haine et du mépris. Répondre en citant

A voir leur violence dès qu'on relève leur mépris et leur florilège d'injures, on est acculé à comprendre qu'à ce niveau de violence, l'enjeu est identitaire, pour elles.

Sorties de "je hais, donc je suis", il n'y a plus personne. Elles ne parviennent à se sentir exister que dans la mesure où elles ont pis que pendre à dire de quelqu'un.

Je voudrais bien voir à quoi peuvent bien ressembler père et mère de Hélène Palma, et de Martin Dufresne. Pauvres enfants ! Ils ont dû en voir de terribles, pour être maintenant ce qu'ils sont !

Au delà de l'histoire individuelle, nous devons bien constater que "Le ventre est encore fécond, d'où est sortie la bête immmonde" (B. Brecht), et que la culture du mépris est constitutif
1) de la tradition culturelle féminine des cercles de médisances et de calomnies féminins, tels que les bourgeoises les pratiquaient,
2) du féminisme victimaire et anti-humaniste tel qu'il est importé des Etats-Unis, où il fut initié par des malades mentales notoires, dont Valérie Solanas.
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pivoine



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MessagePosté le: Jeu Avr 17, 2003 9:48 am    Sujet du message: tolérance et ouverture Répondre en citant

Je crains que beaucoup d'entre vous ne soinent victimes de leur souffrance qui ressort sous forme de haine ST dit je hais donc je suis, à propos des femmes bien sû, attention à ce que cela ne s'applique pas à vous même.
Personnellement j'aime donc je suis, la hine n'est que perte de temps et d'énergie, et si peu constructive...
Ouvrez les yeux bon sang !
Oui il y a des pères malheureux et dépossédés de leurs enfants (et je veux que à l'avenir ce ne soit plus possible.
Mais lorsque l'on regarde la place de la femme dans le monde , la date à laquelle elle a obtenu le droit de vote en France, y a pas photo
Les cas d'injustice sont présents des deux cotés.
Il faudrait :

1 Prévenir, en donnant dans tout cursus des cours de psycho sur l'autre sexe, apprendre à dialoguer dans le couple, avant mariage, et durant le mariage, afin que les deux protagonistent avancent ensemble en se souciant mutuellement du bonheur de l'autre, en partageant ses aspirations, au lieux de marcher côte à côte et un jour de s'apercevoir que l'on a plus rien en commun.

2 Avertir les gens désirant divorcer ce que peut amener un divorce en souffrance mutuelle, et obliger les gens à une médiation.

3 garantir aux enfants la présence dans leur vie de leurs deux parents.
(je ne suis favorable à la garde partagée que lorsque les parents ne se font pas la guerre , qu'ils n'utilisent pas leurs enfants comme arme ou comme agent de renseignement ; et qu'ils résident dans des lieux proches - ce qui devrait être fortement incité par le juge-). et lorsqu'un des parents ne respecte pas ce droit, que ce soit prévu dans le jugement avec la peine afférente ; ce qui serait en fait un sursis mutuel : si l'un des parents agit mal, il verse une somme compensatrice à l'enfant (bloquée jusquà majorité) et une pension à l'autre parent (s'il n'a pas assuré son droit de garde) ou va en prison (s'il a empèché le droit de garde) ; car c'est l'impunité actuelle qui est principale source de problèmes.

Mais ce qu'il faut aussi, c'est partager son expérience afin qu'elle profite aux autres, se rendre compte que ce n'est pas parce que un homme ou une femme nous a fait ou nous fait souffrir que tous les autres sont du même acabit. Il faut trouver, dans son coeur comme dans la législation le juste milieu. Il y a peu, une femme ne pouvait constater l'adultère de son conjoint qu'au domicile familial, ce qui veut dire qu'entretenir une maîtresse ou + sur l'argent familial était parfaitement légal, bien sûr, un époux pouvait constater l'adultère de sa femme partout, ce qui avait pour conséquence sa répudiation et mise à la rue rapide, avec privation des droits parentaux. C'est encore le cas dans beaucoup de pays, il arrive aussi encore qu'une femme enceinte d'un viol soit lapidée, alors que le violeur n'est pas inquiété (la parole de la femme vaut la moitié de celle de l'homme). Combien y a t'il d'hommes terrorisés cachés avec leurs enfants dans les centres de violence conjugale ?

Lisez la presse étrangère (le courrier international) et vous comprendrez pourquoi certaines femmes montent au crénau à chaque fois qu'elles sentent leurs droits menacés. Je ne dis pas qu'elles ont toujours raison, je dis qu'il faut entendre leur point de vue, exprimer votre point de vue, et arriver à un consensus. Insulter les autres et leus opinions n'est en rien constructif, à fortiori en démocratie
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Saint-Thèse



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MessagePosté le: Jeu Avr 17, 2003 9:05 pm    Sujet du message: Sous Vichy, ni mâles ni femelles n'ont voté. Répondre en citant

Sous Vichy, ni mâles ni femelles n'ont voté.

Le vote des femmes en France est intervenu à la Libération. Je n'ai pas la date précise, mettons 1945. Elles sont donc nées avant 1918 (1939 - 21 = 1918), les françaises qui ont été brimées par la discrimination sexiste dans le droit public. Elles ont en 2003 plus de 85 ans.
Dans le droit privé, les discriminations ont duré plus longtemps. Mais là encore, elles sont maintenant âgées et largement retraitées, celles qui ont eu à se plaindre de ces discriminations.

Dans la réalité actuelle, dans nos riches pays développés, le plus gros du pouvoir réel est dans les mains de lobbies autoproclamés "féministes", et en fait pleins de haine privée généralisée à tort et à travers, et de passion pour le pouvoir. Ou plutôt : de passion pour l'abus du surpouvoir sur son prochain.

J'ai vu de mon vivant la transformation totale du féminisme, depuis une lutte de libération contre une position d'infériorité, vers une guerre de domination perverse. Certains journalistes avaient détecté cette transformation voici déjà environ vingt-cinq ans ; mais avec mes éclairages de l'époque, les signaux qu'ils détectaient étaient trop ténus pour moi.

Je l'ai vu, de mes yeux vu. Alors on peut toujours me disqualifier, en m'accusant - comme vous venez de le faire - de misogynie, de confusion mentale, de généralisations abusives, de haine par ci ou de haine par là.

Ces accusations et insinuations sont dégueulasses.

Mais évidemment, outre qu'elles sont projectives (c'est à dire qu'elles projettent sur mon compte des modes de fonctionnement qui vous sont internes, et que vous déniez), vos accusations et insinuations sont en parfaite conformité avec l'idéologie perverse pratiquée par les lobbies de haine misandre.

Êtes-vous allée jeter un oeil sur mon compte-rendu d'expérimentations sur un site de misandrie français ? Êtes-vous allée analyser leurs discours ? Avez-vous pris la précaution de tenir à jour un florilège des insultes qui y sont adressées aux mâles indistinctement ? Avez-vous testé si leurs réactions sont respectueuses de l'autre, ou si elles dirigent un organe de presse totalitaire ?

Moi si, j'ai testé tout cela.

Vous préconisez un vademecum de psychologie...
Personnellement, j'ai nettement plus qu'un vademecum en psychopathologie.
J'ai expliqué plus haut qu'à l'analyse des discours des fanatiques qui règnent sur les sites de misandrie que j'ai étudié (fanatiques : direction incluse, bien évidemment), le diagnostic de paranoïa est particulièrement aisé. Je certifie que ces personnes là sont fort dangereuses et perverses. Exactement comme l'était l'extrême droite allemande déjà des dizaines d'années avant que Hitler soit appelé à la Chancellerie.

Enfin je rappelle qu'on croit aveuglément toutes les falsifications que le dit Adolf Hitler a pratiqué à sa biographie. Il n'était pas du tout à Vienne le héros de la haine raciste qu'il s'est prétendu ensuite, il n'était qu'un paumé paresseux... C'est un groupe d'officiers fanatiques d'extrême droite à München qui a façonné ce docile espion de ses propres camarades de chambrées, pour en faire un "chef" de paille. Il ne savait aucun métier, il n'avait pas envie de travailler, mais il savait parler haine de façon fanatique... Et la haine se vendait bien en ce temps là en Allemagne. La marionnette de paille a échappé à ses créateurs, avec le résultat que l'on sait : le terreau allemand était redoutablement fécond pour les mises en haine, de toutes sortes de frustrations.

Le ventre est encore fécond, d'où est sortie la bête immonde. La haine et la paranoïa, cela se vend remarquablement bien aux bourgeoises comblées des pays gavés. L'humanité entière, et pas seulement sa moitié mâle, a tout à craindre de cette perversité organisée.

Bien entendu, cela fait partie de la mauvaise foi standardisée : comme j'ai parlé d'une idéologie au pouvoir, d'une intolérance paranoïaque et organisée, vous allez travestir tout cela de la façon dégueulasse standardisée. Vous allez prétendre que je ne parle pas d'une idéologie - Non ! inconnu tout cela ! - vous allez prétendre que je suis "contre les femmes".

Et je vais le redire une troisième fois : cette mauvaise foi standardisée est dé gueu lasse.
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pivoine



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MessagePosté le: Dim Avr 20, 2003 3:32 pm    Sujet du message: il faut prendre du recul Répondre en citant

Tu dis que les femmes qui ont été brimées sont à présent très agées et ensuite tu compares les féministes avec les nazis (ce que je trouve exagéré) alors que les victimes du nazisme (paix à leur âmes) ne sont plus toutes jeunes.

Pour faire simple : prouves moi que dans le monde il y a plus de femmes qui détiennent plus de pouvoirs que d'hommes et on en reparlera.....

Ce que j'explique c'est qu'il faut comprendre pourquoi certaines femmes s'opposent à des changements, c'est uniquement en comprenant leurs motivations (donc en te mettant à leur place) que tu peux faire évoluer leur opinion, peut-être découvrir que ton opinion sur le sujet a évoluer aussi et aboutir à un consensus bénéfique pour les deux parties.

Pour moi c'est un mode de fonctionnement sain et évolué, je ne cherche nullement la domination d'un sexe sur l'autre ; je suis convaincue qu'il n'y a qu'en travaillant de concert que l'on fait de bonnes choses.

Il faut pour cela avoir plus d'amour que de haine en son coeur.
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Saint-Thèse



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MessagePosté le: Dim Avr 20, 2003 5:52 pm    Sujet du message: Confondre le pouvoir de faire, avec le pouvoir de nuire. Répondre en citant

S'il vous plait Pivoine, cessez de confondre le pouvoir de faire ce qu'il faut faire, avec le pouvoir de nuire.

Ce site et ce forum existent parce que nous avons tous rencontré dans notre vie et dans la famille que nous avons fondée, un très fort pouvoir de nuire. Nous luttons ici contre ce pouvoir de nuire, contre la joie de nuire de nos épouses ou ex-épouses, contre l'obscène joie de nuire de leurs avocates (en tout cas, l'obscénité est une évidence pour l'avocate de Gazonbleu), contre la joie de nuire aux pères, de beaucoup trop de magistrat(e)s.

Comme chef de service ou chef d'entreprise, ou comme chef d'établissement, ou comme professeur, ou comme thérapeute, le pouvoir de faire est mon premier outil de travail. Il n'a aucune vocation première à être dirigé contre autrui. Si j'utilisais les outils de ce pouvoir de faire, pour nuire à mon prochain, je serais un pervers, un dangereux personnage. Diriger est un service que l'on rend, et pas un privilège auquel on a droit. Jusqu'à présent, ce principe moral de base échappe totalement aux féministes. Pour elles, tout pouvoir est un privilège à conquérir et à monopoliser pour en abuser. Il suffit de voir comment de disposer d'un pouvoir de fait total sur la reproduction est pour elles un privilège à la fois à conserver à tout prix, et à nier, pour continuer de se prétendre dominées.

Comme père ou mère, nous avons besoin de pouvoir sur l'environnement pour donner le nécessaire à nos enfants.

Mais nos enfants ont aussi besoin d'emprunter de l'indépendance d'esprit à leurs parents. Ils ont besoin de constater qu'il existe une personne qui peut s'opposer à la toute-puissance de leur maman, et pourtant peut ne pas être détruit par elle, et que ces conflits de base n'altèrent en rien le respect des adultes entre eux, ni l'affection qu'ils se portent. Nos enfants n'ont plus rien de cela. Nos enfants constatent qui quiconque ose être une personne distincte de leur maman, est bientôt vaporisé, avec la complicité de la JAF. Nos enfants ne seront probablement jamais des adultes achevés. Tels Martin Dufresne, ils resteront probablement toute leur vie des supplétifs de leur maman, des chienchiens à leur maman, et eux aussi, tout juste capables d'abuser de leur prochain.

Les groupes de pression que nous avons contre nous, sont hostiles à toute égalité des parents dans les familles. Il suffit d'étudier leurs actes et leurs discours pour le constater. Ces groupes de pression sont mus par l'addiction à la toute-puissance matronale. Je détaillerai dans un autre fil les répliques qui trahissent que pour elles, la propriété privée de toute la reproduction humaine est 100% féminine. Je citerai toutes les paroles de mépris envers les femmes qui restent hétérosexuelles, mariées, voire enceintes...

Tels sont les faits expérimentaux incontournables.

Pour les organisations misandres, nous n'appartenons pas à l'humanité. Pour elles, l'humanité véritable est féminine, et le sexe mâle n'est rien de plus qu'un ennemi universel, un coupable universel à mépriser et à haïr, un infra-humain qu'on a bien le droit de tuer.

Pour ces fanatiques qui dirigent des sites tels que SOS-Sexisme, j'ai un pouvoir intolérable, qu'il faut abattre : j'ai le pouvoir de décider moi-même ce que j'étudie, de quoi je doute, sur quoi je me documente, ce que j'en conclus, et ce que j'écris. Au lieu de me "ranger sous leur bannière", en connard crédule comme elles l'exigent.

Leur astuce - que vous reprenez parce qu'elle arrange bien votre narcissisme - consiste à ne surtout plus parler de la situation française actuelle, où elles dominent largement la vie politique réelle, mais de parler des pays colonisés (ex-colonisés, recolonisés), matériellement en retard sur leurs colonisateurs, pour continuer à bénéficier ici et maintenant de tous les privilèges de la victime éternelle par définition.

Et comme le statut de victime éternelle par définition donne tous les droits à l'impunité pour ses crimes et délits, toutes les escroqueries intellectuelles sont bonnes pour entretenir l'illusion chez les faibles d'esprit.

Visiblement, vous avez l'habitude de fréquenter des faibles d'esprit, et de les dominer facilement. Seulement, moi, je n'ai plus dix ans. Il en est des que ce genre de rencontre surprend...
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FrançoisM



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MessagePosté le: Jeu Juin 05, 2003 12:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je trouve les réflexions de ce forum intéressantes, merci aux éminents participants pour leurs analyses... Je serai plus modeste dans mon propos, simple réaction sans analyse...
J'élève seul 6 enfants et je me sens très souvent agressé par le sexisme ambiant. Je ne sais si c'est parceque ma situation de papa solo correspond à la dérive droitière du moment, mais les discours publicitaires, grandes surfaces et bagnoles en tête, sont prêts à nous chanter "maréchal nous voila"... Ca fait franchement peur !
Vous êtes rentrés dans un magasin Damart ? "Cliente numéro tant..." On n'imagine même pas qu'un mec puisse y entrer, donc j'en suis sorti et n'y retournerai jamais ! Mais les pubs de bagnoles ne valent pas mieux, les femmes y sont des objets sexuels ou des éléments de standing et les mecs des "machos de pubs Gilette"... Genre "Vrai mec"... et les autres ?
Quand-est-ce qu'on verra un homme sur l'étiquette d'un flacon de lessive ?
Quand est-ce qu'on verra une nana non revancharde sur une pub automobile ciblée "femmes" ? Quelle alternative y-a-t-il entre la wonder-woman avec ADN de requin et la bobonne-mère-jolie femme objet ?
Que sont ces modèles que cette société propose ?
Pourquoi cet enfermement perpétuel des rôles figés par la graisse des habitudes ? Moi, je ne veux pas que mes enfants calquent ces modèles, diversifions les sources, éteignons la télé, prenons l'ADSL...
Les USA nous envoient à plein tuyau ces valeurs rétrogrades, les seuls discours intéressants venant de chez eux, je les trouve dans les groupes punk-rock, en marge, qui seuls conservent un peu de recul...

A gauche toute ! cette vague bleue, cette marée de képis aux esprits étroits a assez duré !
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Saint-Thèse



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MessagePosté le: Jeu Juin 05, 2003 8:41 am    Sujet du message: Nous allons avoir à articuler... Répondre en citant

Nous allons avoir à articuler intelligemment nos sensibilités particulières d'une part, toutes différentes, et quelque chose comme des "plus grand dénominateur commun", ou mieux dit "plus grand facteur commun" pour l'action. Dans l'action, nous ne sommes rien tant que nous restons des individuels étranglés. Nous sommes contraints à l'action collective, exactement comme l'a été le mouvement ouvrier au cours des deux siècles passés.

Je sais ce qu'il en a coûté à nombre de militants et de cadres de mouvements, de syndicats, ou de partis, que de renoncer à ceci ou cela pour préserver l'unité. Le plus souvent, la suite de l'histoire a donné raison à ceux qui ont su préserver l'unité du mouvement.

Ici, pour le moment, nous avons un peu plus d'efforts à faire pour constituer une unité d'action, que pour permettre l'expression de chaque sensibilité individuelle. Les sensibilités individuelles s'expriment, et c'est bien. Elles continueront. Chacun doit aussi apprendre la joie de réussir des actions collectives.
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MessagePosté le: Jeu Juin 05, 2003 9:23 am    Sujet du message: Bien definir les roles Répondre en citant

"Ici, pour le moment, nous avons un peu plus d'efforts à faire pour constituer une unité d'action,"

=role des associations dejà fort nombreuses....

que pour permettre l'expression de chaque sensibilité individuelle. Les sensibilités individuelles s'expriment, et c'est bien. Elles continueront.

role du forum

Chacun doit aussi apprendre la joie de réussir des actions collectives"
role des associations , dont le webaster est issu et qui travaille sur les deux tableaux en evitant le prosélytisme ....
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FrançoisM



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MessagePosté le: Jeu Juin 05, 2003 9:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

Action collective, militantisme... J'ai été très impliqué dans le militantisme associatif pour le vélo urbain, aujourd'hui, le temps me manque franchement pour ce genre d'implication. 6 enfants, c'est 2 bonnes journées de travail l'une derrière l'autre... et assez peu de temps pour soi, mais j'en conserve assez pour ne pas péter les plombs.
Ce que je remarque, c'est que ce sont souvent les gens les plus occupés qui arrivent encore à trouver du temps... Mais, là, non, je ne peux pas m'investir dans ce combat. Les morts ne témoignent pas, dis-Tu à juste titre, je ne tiens pas à allonger la liste... pour l'instant, mon témoignage, c'est ce que je vis avec mes enfants en papa solo souriant autant que possible ! Pour ce qui est de militer, on verra...
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Nouveau messagePosté le: Lun Aôu 25, 2003 7:04 am    Sujet du message: Ne te fais pas trop de souci pour la dyade Palma Dufresne Répondre en citant

Ce sont des scrofuleux contagieux qui ont fait preuve de tellement de mauvaise foi qu'ils se sont discrédités. En ce qui concerne Dufresne, un de ses anciens complices s'en est dissocié parce que, selon lui, il s'agit d'un "dangereux psychopathe." C'est dire.
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Saint-Thèse



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Nouveau messagePosté le: Mar Aôu 26, 2003 10:28 am    Sujet du message: Je ne crois pas que le ragot et l'insulte soient de bons moy Répondre en citant

Je ne crois pas que le ragot et l'insulte soient de bons moyens de débat.

Peux-tu au moins donner la référence du ragot attribué à "un de ses anciens complices" ?

Ces moyens de débat sont ignobles et à abandonner à nos ennemis, les fanatiques de la guerre des sexes. Nous, nous avons de toutes autres exigences éthiques.

Il nous suffit d'étudier les textes produits par ces fanatiques, Palma, Dufresne, et quelques autres comme Michèle Dayras qui détient le forum trompeusement dénommé "SOS-Sexisme". Faire l'exégèse de ces textes suffit à en prouver le caractère maladif, ainsi que les très nombreuses failles logiques.

Bien sûr, ne pas oublier de confronter ces textes de propagande, avec les pratiques de leurs auteurs, et de leurs coreligionnaires en haine et en paranoïa. Bien sûr que leurs pratiques sont totalitaires, habitées par la haine...
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