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Forum des hommes et pères
divorcés
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PERRIN Christian
Inscrit le: 29 Oct 2002
Messages: 189
Localisation: JURA
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Posté
le: Mer Avr 02, 2003 11:34 am
Sujet du message: REACTION : face à ce type d'opinion : |
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Je voudrais
que l'on réagisse à ce genre de document trouvé
sur le NET
par hasard en surfant :
http://www.annuaire-au-feminin.tm.fr/autoritePARENTALE.html
ça me fait BONDIR !!!
Autorité parentale conjointe :
le retour de la loi du père
(Joint Parental Authority.
The Return of the Law of the Father)
Martin Dufresne et Hélène Palma
mise en ligne : 22 octobre 2002 (10.000 mots)
Martin Dufresne est un chercheur et militant québécois,
attaché depuis 1980 au "Collectif masculin contre le sexisme". martin@laurentides.net (voir
aussi Masculinisme et criminalité sexiste", publié dans
la même revue - Nouvelles questions féministes - en 1998,
sur le site http://www.cybersolidaires.org/docs/masc.html)
Hélène Palma est professeure agrégée
d'anglais à l'Université Stendhal de Grenoble et
doctorante; elle est militante de "Solidarité Femmes Grenoble"
et de "SOS Sexisme" Paris. helene.palma@free.fr
-------------------------------------------------------------------------------
Résumé
Une nouvelle loi française relative à l'autorité
parentale " élément d'une réforme plus globale du
droit de la famille " est examinée à la lumière
des droits des femmes et d'un processus de "reconstruction
patriarcale", où l'État et le lobby masculiniste
s'approprient les notions de parité, de partage des tâches
parentales et de droits de l'enfant pour, en fait, réduire les
obligations matérielles des hommes et accroître leur
pouvoir à l'égard des femmes et des enfants. L'article
fait un compte rendu des résistances féministes à
ce "backlash" néo-libéral en France et au niveau
international, en se fondant sur des lectures empiriques et
matérialistes du travail et de l'expérience des
mères qui luttent pour conserver le contrôle de leurs
conditions de vie, l'accès à la justice et le droit
d'échapper à la violence conjugale et incestueuse.
L'article propose également un extrait traduit d'un ouvrage
à paraître de Susan B. Boyd.
Abstract
New French legislation on parental authority "part of a larger family
law reform" is examined in the light of the women's rights and a "
patriarchal reconstruction " process, whereby the State and the
masculinist lobby appropriate the notions of parity, male participation
in parenting work and children's rights in order to effectively reduce
men's obligations and increase their power over women and children. The
article presents a report of French and international feminist
grassroots resistance to this neo-liberal backlash, based on empirical
and materialist readings of mothers work and experience of seeking to
maintain control over their lives, access to justice and the right to
escape domestic and incestuous violence. The article proposes also a
translated excerpt of upcoming book by Susan B. Boyd.
10 mai 2002, la session spéciale de l'ONU sur les enfants,
à New York, est le théâtre d'un coup d'éclat
: les États-Unis, le Vatican et les pays musulmans les plus
conservateurs bloquent l'adoption du programme d'action proposé.
Motif allégué : la Convention internationale des droits
de l'enfant mettrait en péril "l'autorité parentale" en
plaçant les droits de l'enfant au-dessus des prérogatives
parentales[1].
Quelques mois plus tôt en France, bousculant la procédure
de la navette parlementaire et juste avant de quitter le pouvoir, le
gouvernement Jospin fait adopter une Loi relative à
l'autorité parentale qui réforme des articles clés
du code civil en matière de droit familial. Au nom du
"rôle fondateur des parents", le gouvernement accepte de
marginaliser l'intérêt de l'enfant en biffant son
rôle de fondement de l'autorité parentale :
"L'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs
ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant " (art.
371-1).
Ailleurs, sous les feux des médias ou dans le secret de sessions
de médiation, se multiplient des pressions pour imposer aux
enfants et aux adultes qui en ont la charge l'autorité continue
de parents non résidents, absents, agresseurs, parfois
même emprisonnés pour violences intrafamiliales
(Armstrong, 1983; Chesler, 1986; ANFD, 1998; Mères en lutte,
2000).
Quel est donc ce parent dont l'autorité doit être
protégée à tel point des droits des enfants et des
mères, sous prétexte de parité? L'adoption en
France d'une nouvelle loi édictant l'autorité parentale
conjointe constitue un terrain privilégié où
examiner des réformes qui témoignent d'une tendance
internationale, en dévoiler les dérives et en contester
les justifications. Nous voulons situer ces réformes dans le
contexte matériel et politique de l'expérience
concrète et diversifiée des mères, en
révélant ce que Carol Smart et Selma Sevenhuijsen (1989)
appellent un processus de "reconstruction patriarcale", mis en oeuvre
au détriment d'une égalité véritable.
Notions clés : de la "puissance paternelle " à la
"résidence alternée "
Le lexique actuel du droit familial est en pleine évolution. Ce
n'est que récemment (loi du 4 juin 1970 en France) que la
puissance paternelle traditionnelle est devenue l'autorité
parentale dans la plupart des pays occidentaux.
En cas de séparation des parents biologiques, par défaut,
décès ou divorce, l'assignation de la
responsabilité des enfants est longtemps passée par la
notion juridique de garde (custody dans les pays anglo-saxons),
dévolue automatiquement au père ou à sa
lignée jusqu'au début du XXe siècle en Europe
(Delphy, 1974; Dhavernas, 1978; Hufton, 1995). Le père demeurait
libre de confier le soin des enfants à n'importe quelle femme ou
de les abandonner. Depuis, les revendications féministes du
droit au divorce et une attention accrue à
l'intérêt de l'enfant ont conduit les tribunaux à
reconnaître progressivement aux mères "quand leur conduite
est jugée suffisamment morale" la possibilité d'obtenir
la garde en cas de divorce (Boyd, 2002). Contrairement au nouveau
stéréotype culturel du père
"dépossédé ", cela se fait habituellement par
consensus des parents ou par défaut : la majorité des
pères qui réclament la garde l'obtiennent (Chesler, 1986;
Côté, 2000). Depuis 30 ans en France, la garde des enfants
implique la reconnaissance de l'exercice de l'autorité parentale
par le parent gardien, ainsi que le droit à une pension
alimentaire pour les enfants et à certaines prestations
d'assistance sociale.
Cet arrangement bascule actuellement dans l'ensemble des pays
occidentaux, à la suite d'un mouvement
généralisé de rétablissement des
privilèges paternels (Smart et Sevenhuijsen, 1989; Boyd, 2002).
Un des éléments de cette évolution est une
scission progressive entre les composantes juridique
(l'autorité) et matérielle (le travail de soin) de la
garde des enfants. Brophy et Smart (1981) signalent l'apparition, dans
l'Angleterre des années 1950, de la pratique d'ordonnances de
garde divisée (split orders), où le tribunal ne laissait
aux mères jugées indignes que la garde physique des
enfants, en réservant au père leur garde légale,
c'est-à-dire l'autorité parentale. Smart (1989) y voit la
préfiguration de la garde partagée (joint custody) que
tente d'imposer le lobby des droits du père dans le monde
anglo-saxon depuis le milieu des années 1970. La garde
partagée, c'est l'exercice conjoint de l'autorité
parentale et, contrairement à une impression répandue,
elle n'entraîne pas nécessairement un partage des
tâches parentales, ni une alternance de la résidence
(Côté, 2000).
En France, la notion de droit de garde avait déjà
été marginalisée dans le code civil par la loi du
22 juillet 1987 au profit d'une simple obligation pour le tribunal de
reconnaître à l'enfant une résidence habituelle
chez l'un des parents. Quant à l'exercice de l'autorité
parentale, il était conditionnel au consensus des parents et
à leur vie commune lors de la reconnaissance de l'enfant.
La loi française du 4 mars 2002 relative à
l'autorité parentale, adoptée à l'initiative du
lobby des hommes divorcés[2], an une fois de plusn
transformé ces conditions.
Que change la nouvelle loi?
En bref, les modifications principales apportées au code civil
sont les suivantes :
L'obligation de reconnaître à l'enfant une
résidence habituelle est supprimée. La résidence
alternée " jusqu'ici interdite parce que contraire à
l'intérêt de l'enfant (article 287 de la version 1993 du
code: "le juge ne peut confier la garde des enfants communs
alternativement au père et à la mère ") " peut
maintenant être accordée par le tribunal à la
demande des deux parents, ou de l'un seulement d'entre eux contre le
gré de l'autre, ou même être imposée à
deux parents récalcitrants, et ce sans limitation d'âge
minimum de l'enfant.
L'État justifie la résidence alternée comme une
application de l'autorité parentale, attribuée
conjointement par le nouvel article 371-1 du code "aux père et
mère jusqu'à la majorité ou l'émancipation
de l'enfant ". L'exercice de l'autorité parentale cesse donc
d'être limité au parent qui prend en charge l'enfant
(résidence habituelle) et est conjoint aux parents qui ont fait
vie commune. L'autorité parentale est posée en droit
absolu pour tout géniteur qui "établit la filiation " de
l'enfant, avec ou sans l'accord de la mère, dans l'année
suivant la naissance.
Un mouvement de privatisation se dessine : à la demande du lobby
des pères divorcés, la nouvelle loi permet de substituer
aux ordonnances du juge aux affaires familiales, garant de
l'intérêt de l'enfant et des ordonnances de pensions
alimentaires, la simple homologation des conventions ou "accords
amiables" obtenus du parent gardien en matière d'entretien des
enfants (art. 372-3).
Même si la loi ne le reconnaît pas explicitement, les
accords incluant une promesse de partage de la résidence de
l'enfant suppriment habituellement toute pension alimentaire pour
enfants[3]. Le gouvernement a reconnu implicitement cet effet en
ajoutant en dernière heure un amendement au projet de loi, pour
permettre à un parent lésé de retourner devant le
tribunal réclamer un "complément, notamment sous forme de
pension alimentaire " si l'autre parent ne s'acquitte pas de se s
engagements (art. 373-2-4).
Mais le recours au tribunal est lui-même marginalisé : la
loi institue en effet un processus de médiation,
spécifiquement limité à "faciliter un exercice
consensuel de l'autorité parentale " (art. 372-4). Un amendement
imposé par le Sénat et accepté par le gouvernement
permet aux juges d'imposer cette médiation aux parents en
désaccord, même en cas de "violences constatées ".
Le droit à la mobilité de territoire est supprimé
: "Tout changement de résidence de l'un des parents qui modifie
les modalités d'exercice de l'autorité parentale doit
faire l'objet d'une information préalable et en temps utile de
l'autre parent. En cas de désaccord, le parent le plus diligent
[4] saisit le juge aux affaires familiales qui statue selon ce qu'exige
l'intérêt de l'enfant" (art. 373-2).
Mais la loi surdétermine cette évaluation en instituant
le principe de la "continuité et l'effectivité du
maintien des liens de l'enfant avec chacun de ses parents" (art.
373-2-6). Elle durcit les sanctions imposées à tout
parent qui chercherait à protéger l'enfant d'agressions
subies lors d'une visite. La "non-présentation d'enfant",
nouvellement passible de 3 ans de prison et de 45 000 Euros d'amende en
France, est déjà assimilée à un
enlèvement dans les arrêts judiciaires récents [5].
La place des femmes dans le processus d'adoption de la loi
Le gouvernement et les médias n'ont pas manqué de
présenter la nouvelle loi comme une réponse aux demandes
des femmes pour "une plus juste répartition des tâches
entre femmes et hommes ". On a parlé de "parité
parentale" et d'"exercice de la solidarité ".
Toutefois, contrairement au processus adopté dans d'autres pays
pour l'étude de réformes semblables, les associations
féministes ou les groupes d'aide aux femmes et aux enfants
agressés dans un contexte familial n'ont été ni
sollicités ni entendus par les parlementaires ou même par
les délégations aux droits des femmes de
l'Assemblée nationale et du Sénat. Une demande en ce sens
de la Fédération Nationale Solidarité Femmes, qui
offre des services de première ligne à des femmes
victimes de violence conjugale, est restée sans réponse.
En contrepartie, le lobby masculiniste disant parler au nom des
pères (Association "Allo Papa-Allo Maman" et "Le Collectif
paternité" (l'enfant et son droit)) a été
invité à présenter ses revendications aux
élus. Les motifs anti-mères de son discours ont
même été repris par le gouvernement dans la
présentation du projet de loi aux parlementaires. La ministre
Ségolène Royal a notamment parlé du "droit de tout
enfant à être éduqué par ses deux parents"
et des "violences sans violence qui dépossèdent un enfant
d'un père et de son nom même", une référence
à l'accouchement sous X. Pour défendre l'imposition de la
résidence alternée, elle a clamé qu'il fallait
"bannir de notre vocabulaire cette notion aussi absurde
qu'obsolète de droit de visite et d'hébergement" et
"s'interdire d'insulter l'enfant dans son amour de l'autre parent" [6].
Tenues à l'écart du processus parlementaire, les
associations féministes et les groupes qui les soutiennent ont
tenté d'alerter les médias et les députés
à titre individuel sur les risques liés au projet de loi.
La Fédération Nationale Solidarité Femmes s'est
inquiétée en conférence de presse du "peu de cas
fait des violences morales et physiques imposées aux femmes et
aux enfants, dans un contexte où il est déjà
très difficile d'arriver à obtenir que soient prises en
compte ces violences au sein des familles ou lors des visites chez le
père". Elle a dénoncé l'ouverture que laissait le
projet de loi à une "continuité du contrôle et du
harcèlement du conjoint violent", faisant état des femmes
ayant annoncé qu'elles abandonneraient le projet de quitter un
conjoint violent si elles devaient se voir imposer l'autorité
parentale ou la résidence alternée.
Un regroupement d'associations, comprenant notamment la Coordination
nationale d'associations pour le droit à l'avortement et
à la contraception (CADAC), le "Collectif féministe
contre le viol" et le "Mouvement français pour le planning
familial", s'est particulièrement inquiété d'un
amendement apporté par le Sénat "et justifié par
la ministre Royal" pour permettre que la médiation familiale
soit imposée aux parents en désaccord, même dans
les cas de violences familiales constatées. Mais ces
interventions n'ont pas trouvé d'échos dans les
médias ou d'écoute au gouvernement, laissant aux seuls
parlementaires la main haute sur les conditions de vie des femmes.
Commentaires des Délégations aux Droits des Femmes
Essentiellement favorables au projet de loi, les
délégations des droits des femmes du Sénat et de
l'Assemblée nationale avaient toutefois formulé certaines
recommandations fondées sur les avis des professionnels
entendus.
Devant le projet de loi gouvernemental et les amendements qu'y a
apportés le Sénat, elles ont souligné, parfois
même avec "indignation", la non-inclusion ou la suppression des
plus importantes de leurs propositions. Elles réclamaient
notamment : la suppression de toute obligation à une
"médiation familiale" pour les femmes victimes de violences
masculines domestiques ; la limitation à six mois des
ordonnances provisoires de résidence alternée avant leur
évaluation par le juge ; la possibilité d'une
enquête de suivi sur les modalités d'exercice de
l'autorité parentale et la responsabilité pour les juges
de rappeler un parent absent à ses devoirs parentaux.
Ces mêmes délégations avaient en outre
relevé une série de dangers liés au projet de loi,
dont : le fait que les ententes de résidence alternée
s'accompagnent logiquement de la suppression de la pension alimentaire
des enfants ; le risque de déstabiliser les enfants par une
résidence alternée quiles forcerait à changer
constamment d'école ; la nocivité de la résidence
alternée pour les très jeunes enfants selon le
pédopsychiatre entendu en audience [7] ; l'impossibilité
d'improviser une coparentalité au moment du divorce si un
partage réel de tâches au sein du couple ne l'avait pas
permise en amont ; la très large possibilité
laissée aux pères de contester leur filiation pour
s'éviter le paiement de la pension ; et l'absence de moyens
matériels, sociaux et fiscaux favorisant l'accès des
femmes aux tribunaux au moment de la rupture.
Néanmoins, afin de faire adopter la loi avant la dissolution de
l'Assemblée nationale, la Commission des lois et le gouvernement
ont fait la sourde oreille, accepté la totalité des
amendements négociés dans cette commission, et fait voter
la nouvelle loi sur l'autorité parentale conjointe sans
égard aux représentations des féministes et des
déléguées des droits des femmes.
Un deuxième volet de la réforme du code civil en
matière de divorce "la loi Colcombet sur la suppression des
torts du divorce et la réduction des prestations compensatoires"
avait disparu du projet au printemps 2001 en raison d'un délai
non respecté. Il est à craindre qu'avec le virage
à droite actuel, cette réforme sera réintroduite
par le nouveau gouvernement français et poursuivra la même
dynamique de désappropriation des femmes au nom des droits des
hommes.
Glissements et inversions
Si le discours qui assimile l'intérêt de l'enfant aux
droits du père est aujourd'hui devenu hégémonique
(Théry, 1986; Boyd, 2002), il n'en présente pas moins
plusieurs glissements et inversions omniprésents dans les
justifications des réformes néo-patriarcales : comment
des droits de l'enfant deviennent-ils des droits à l'enfant?
Comment expliquer que l'on justifie au nom du "consensus parental"
l'imposition aux femmes de la volonté des pères, des
juges ou de l'État? Si l'intérêt de l'enfant est
vraiment la finalité de la loi, pourquoi compromettre de
façon aussi expéditive "à l'encontre des avis des
experts consultés et, on le verra, des données
empiriques" son droit à une résidence stable, ses
ressources financières, sa protection efficace contre la
violence d'un parent et les possibilités d'accès au
tribunal pour le parent qui a la charge de l'enfant? (Bonnet, 1999;
Collectif féministe contre le viol, 2000; Association
"mères en lutte", 2000). Pourquoi une réforme
censée favoriser l'investissement quotidien des hommes
auprès de leurs enfants conduit-elle avant tout à
aménager de nouvelles prérogatives pour le parent le
moins impliqué : économie de la pension ou
déductions fiscales, capacité de réclamer
l'alternance de résidence dès la naissance,
prérogatives d'allocations sociales accordées "sur
l'honneur ", droit de veto sur toutes les décisions du parent
soignant, tout en conservant la liberté de n'effectuer aucun
partage de ce travail de soin aux enfants. Enfin, quelle est cette
"parité " qui ne prévoit de sanctions que pour un des
parents, celui ou plutôt celle à qui incombe ainsi le
travail parental? Qui nie l'existenc e de ce travail? Qui force le
parent qui s'en charge à le faire avec moins de ressources et
sous surveillance accrue?
Contexte
L'accès au travail salarié, au divorce, à la
propriété, à la contraception, au statut de sujet
en droit et à des soutiens sociaux comme les crèches ont
graduellement permis à de plus en plus de mères
d'échapper à des relations de couple insatisfaisantes et
même d'élever des enfants conçus hors des liens du
mariage. Il y a accélération du recours au divorce depuis
les années 1960, et on observe un désintérêt
croissant des pères pour le soin des enfants : le partage des
tâches domestiques plafonne depuis longtemps [8] et en France,
les demandes de garde par les pères au moment du divorce sont
passées de 15% à 6% entre 1975 et 1989. De plus en plus
de femmes se retrouvent donc en position d'ayant droit à
l'autorité parentale et à un soutien matériel des
pères et de l'État (pension alimentaire pour enfants,
prestation compensatoire, allocations sociales).
Cette évolution donne lieu aujourd'hui à un backlash des
hommes divorcés et, graduellement, de l'État, inquiet de
voir de plus en plus de familles échapper à la norme
maritale. Les rapports d'information déposés avec le
projet de loi sur l'autorité parentale ont un ton
particulièrement alarmiste au sujet du taux de divorces en
France (une union sur trois) et de naissances hors-mariage (une sur
deux), associés par la droite à tous les maux sociaux :
délinquance, abandon scolaire, et tutti quanti.
À la suggestion de rapports déposés dans les
années précédentes par Irène Théry
(1998) et la Commission Dekeuwer-Defossez (1999), l'État
français semble avoir choisi une approche d'ingénierie
sociale pour rétablir d'un trait de plume les pères
désinvestis dans leurs prérogatives traditionnelles.
Abandonnant les critères du mariage, de la vie commune ou du
partage des tâches parentales, il s'est rabattu sur la filiation
biologique comme ultime fondement, naturaliste, du pouvoir masculin :
tous les hommes sur le même pied pour toujours, bons
pères, donneurs de sperme et violeurs confondus, et plus
question de leur échapper. Dans sa version initiale, finalement
rejetée comme irréaliste par le Sénat, le premier
article de la nouvelle loi se lisait comme suit : "Le divorce n'emporte
par lui-même aucun effet sur les droits et devoirs des parents
à l'égard des enfants ni sur les règles relatives
à l'autorité parentale "[9]. Cette mise à
égalité artificielle de parents biologiques
inégalement investis dans l'activité de soin des enfants
a emprunté le discours des droits de l'enfant et celui des
pères soi-disant victimisés, omniprésent dans la
culture occidentale depuis les années 1970.
Le backlash des pères
Des féministes ont mis en lumière les efforts faits pour
nier les privilèges masculins face aux avancées et
revendications des femmes (Ehrenreich, 1983; Faludi, 1991; Bard, 1999).
Dans le cas des pères, Barbara Ehrenreich (1983) situe à
la fin des années 1950 aux USA l'apparition des premières
associations d'hommes divorcés se posant en victimes et reg
roupés principalement dans la lutte contre leurs obligations
matérielles (partage des biens du couple au moment du divorce et
pensions alimentaires). De moins en moins d'hommes demandent la garde
et ceux qui la demandent l'obtiennent dans plus de 50% des cas
(Chesler, 1986; Fineman, 1989; Boyd, 2002), contrairement aux
prétentions masculinistes. Cependant, le mouvement visant
à accroître les prérogatives du parent non gardien
a pris depuis trente ans une ampleur extraordinaire, relancé
notamment par les représentations culturelles associées
aux hommes victimisés par les femmes et par le divorce comme
dans le film Kramer contre Kramer (Faludi, 1991).
Nous avons décrit ailleurs (Dufresne, 1998) quelques autres
figures du mouvement masculiniste, particulièrement actif aux
USA, dans le monde anglo-saxon (Royaume-Uni et Australie) et en bonne
voie d'implantation dans le reste de l'Europe. En plus des associations
de pères divorcés, on y trouve notamment des associations
pourvoyeuses de témoins experts négationnistes des
agressions sexuelles, par exemple la False Memory Syndrome Foundation,
des filières de déjudiciarisation des agressions sexistes
(violence conjugale, viol, viol d'enfants, prostitution), des
universitaires réclamant un traitement
préférentiel des garçons et des hommes
décrits comme laissés pour compte "sinon franchement
castrés" par les institutions pédagogiques et sociales,
des organisations charismatiques comme les Promise Keepers
américains qui prônent un réarmement moral des
époux et des pères, appelés à restaurer
leur loi au foyer, etc.
Les masculinistes ont leurs entrées aux plus hauts
échelons de l'institution politique. Carol Smart (1989) s'est
penchée sur les interactions entre les visées de
réforme sociale de la nouvelle droite et celles du lobby des
pères. Aux Etats-Unis, l'élection de George W. Bush a
permis à ce lobby, investi de longue date au Republican Party,
de prendre le contrôle de certains appareils d'État
essentiels. Selon des féministes américaines qui
étudient cette mouvance (Wilson, 2000; Ross, 2002), la nouvelle
droite néo-conservatrice et des mouvements de reconstruction
patriarcale comme la Fatherhood Initiative et le Children's Rights
Council s'affairent à démanteler, ou détourner au
profit de leurs propres entreprises les ressources d'assistance sociale
aux femmes appauvries ou violentées, obtenues de haute lutte par
le mouvement des droits civiques et le mouvement des femmes depui les
années 1960. Susan Boyd (2002) associe les nouveaux pouvoirs
concédés aux pères au mouvement
généralisé de privatisation qui repousse les
femmes dans la sphère du privé, comme le fait la
suppression des programmes sociaux et de l'aide juridique en droit de
la famille, progressivement remplacée par la médiation
imposée.
Discours de légitimation
Cette politique néo-libérale demeure toutefois
masquée par certains discours de légitimation qu'on a vus
à l'oeuvre autour de la loi française sur
l'autorité parentale.
Le projet de loi 687 a d'abord été présenté
"aux parlementaires par le gouvernement et à la population par
les médias libéraux " comme un simple reflet fonctionnel
de nouveaux comportements : divorces consensuels, couples parentaux
harmonieux même en l'absence de vie commune, pères
investis dans les tâches parentales et simplement désireux
d'en faire plus, enfants avides de courir chez des papa-poules,
résidences alternées vécues sans autre
problème que le retard de la loi à les reconnaître,
belles fratries transgénérationnelles, mères
éperdues de reconnaissance.
Mais les perspectives ainsi affichées juraient vraiment trop
avec le réel : la moitié des divorces sont dûs
à la violence conjugale, le quart des pères
divorcés fuient leurs responsabilités, et la
résidence alternée "extrêmement onéreuse au
plan logistique" (Côté, 2000) n'est le fait que d'un pour
cent des familles françaises. Le discours s'est alors fait
normatif, imposant la réforme au nom de l'intérêt
de l'enfant et de l'équité entre les sexes. Tandis que la
garde exclusive et celles à qui on l'avait laissée
étaient conspuées comme retardataires et
égoïstes, les parlementaires de droite et de gauche ont
rivalisé de rhétorique pour encenser ces pères
à qui on tendait de nouveau le pouvoir. Au nom desdroits de
l'enfant, bien sûr.
L'épreuve des faits
Ces discours de légitimation ont beaucoup emprunté
à l'aura de professionnels (psychologues, médiateurs,
protecteurs de l'enfant) luttant pour imposer leur expertise en
concurrence directe au droit de la famille. Fineman (1988)
décrit ces nouveaux experts comme systématiquement
hostiles au divorce et à la notion même de parent gardien.
Mais depuis une vingtaine d'années, dans d'autres territoires et
de plus en plus en France, tout un travail se fait pour répondre
à ces discours et mettre en lumière la
réalité de l'activité parentale et des ruptures
familiales. Travail de soutien de première ligne et
d'enquête statistique. Travail de témoignage et de relais
des violences divulguées. Travail de confrontation des
apologistes du retour à la loi du silence et du pouvoir masculin
absolu. Travail d'analyse féministe de l'évolution du
droit et des politiques sociales entourant la reproduction.
Nous ne pouvons qu'esquisser ici les lignes de force de cette lecture
de terrain matérialiste, opposée aux fictions
néo-libérales. Les féministes attentives à
ce dossier parlent d'un déni et d'une évacuation
systématique de l'expérience des femmes (travail
matériel, rapport aux enfants, violences subies) dans les
nouvelles formules "neutres" d'assignation des enfants, rappelant que
le traitement égalitaire d'êtres inégalement
situés ne génère que plus
d'inégalité. Elles interrogent le caractère
essentiel et essentialiste prêté à
l'autorité paternelle et aux modèles qu'elle justifie,
contrairement aux données empiriques de plus en plus nombreuses
(voir encadré) sur ce que vivent les femmes et les enfants
à qui on impose ce traitement. Elles désignent la hausse
des violences que provoquent déjà les nouvelles
prérogatives masculines de garde, d'accès et de
contrôle des enfants et des ex-conjointes, accordées sans
égard aux comportements passés; le harcèlement
juridique imposé au nom des "droits du père "; les
chantages associés aux conventions privées et à la
mé ;diation, réduite à une courroie de
transmission de l'autorité paternelle. Elles dénoncent
une dépossession des femmes dans la restriction croissante de
leurs droits, y compris le droit d'accès à une avocate et
au tribunal. Les témoignages recueillis démontrent que ce
déni de justice touche particulièrement les femmes des
catégories doublement opprimées, femmes
racialisées, pauvres, lesbiennes, handicapées, marginales
ou autrement discriminées (Boyd, 2002).
Fonction symbolique de la résidence alternée
Si les pères choisissent de laisser le travail parental aux
femmes après comme avant la rupture, il leur faut
néanmoins un prétexte pour conserver l'autorité
sur elles et l'image d'une participation équitable, pouvant
justifier l'économie d'une pension alimentaire. De leur
côté, des politiciens de droite s'inquiètent de
voir des femmes échapper à l'emprise masculine et
réclamer à l'État une prise en charge sociale du
travail de reproduction. Les deux groupes ont graduellement fait front
commun autour d'un discours familialiste, rétablissant et
prolongeant les prérogatives masculines en jouant sur les
notions de besoins de l'enfant, de consensus et d'équité.
Tout en continuant à aider en sous-main les pères
séparés et divorcés à boycotter les
pensions alimentaires et à discréditer les victimes
d'agressions intrafamiliales, le lobby masculiniste a peu à peu
redéfini le critère de l'intérêt de
l'enfant, dont des féministes soulignent les ambivalences depuis
longtemps (Polikoff, 1983; Théry, 1986).
À l'université, dans les médias, et dans les
antichambres du pouvoir, ils ont ramené cet intérêt
au rétablissement de l'autorité paternelle au nom d'une
vague promesse d'implication, coulée dans un lexique ambigu.
Ainsi, la notion juridique de garde des enfants, où les soins
prodigués et la résidence stable avaient un rôle
central, a progressivement été remplacée, dans
leurs revendications puis dans les textes de loi, par des termes aussi
vagues que droits et devoirs, coparentalité ou partage des
responsabilités parentales. Cette tactique a permis de
rétablir le pouvoir du père en supprimant la prise en
charge du soin des enfants qu'aurait exigée leur garde
exclusive, ainsi qu'en esquivant des obligations matérielles
comme le partage des biens du mariage et la pension alimentaire.
Leur autorité assurée et leurs obligations
financières escamotées sous prétexte
d'équité parentale, les pères et l'État
peuvent désormais laisser aux femmes le plein poids de la garde
d'enfants " c'est-à-dire un travail parental redevenu invisible
" et l'essentiel des coûts liés à l'entretien des
enfants. Cette nouvelle donne " miroir des stéréotypes de
genre traditionnels : à eux le pouvoir, à elles le
plumeau " est tenue hors champ par l'attention donnée au
modèle apparemment équitable de la résidence
alternée, mesure dont les hommes peuvent menacer les femmes pour
obtenir des conventions à l'amiable mais à laquelle ils
demeurent entièrement libres de se soustraire. Même si sa
pratique demeure très minoritaire et contestée par
plusieurs spécialistes[11], la fonction de la résidence
alternée est d'être une vitrine, servant à
légitimer l'imposition de l'autorité parentale conjointe,
véritable sens de la nouvelle loi. Il est significatif que cette
notion ambiguë de garde partagée fasse simultanément
l'objet d'un lobbying international, comme en témoigne
l'anthologie novatrice Child Custody and the Politics of Gender (1989),
où Smart et Sevenhuijsen ont regroupé des textes de
féministes françaises, britanniques,
néerlandaises, canadiennes, australiennes, norvégiennes,
irlandaises et américaines.
Les données empiriques recueillies dans les territoires
où la garde partagée est déjà
préférée, imposée aux parents
récalcitrants, ou même statutaire, témoignent que
le travail de soin demeure très majoritairement effectué
par celui des parents qui l'assumait avant la rupture et chez qui
l'enfant continue habituellement d'habiter. La réalité ne
correspond pas au message. "La force de l'image projetée par la
garde partagée n'est pas garante de sa justesse ", écrit
Denyse Côté (2000 : 12) ; "Ce n'est pas
nécessairement un mode de garde équitable : elle n'a pas
la portée réelle que suggère son symbole ".
Côté a mené une enquête auprès de 12
"unités de garde " montréalaises vivant une
résidence alternée à la fois librement choisie et
symétrique, c'est-à-dire avec un partage égal des
temps de garde des enfants. Or, même dans ces conditions
apparemment idéales au plan de l'équité et du
consensus, elle a constaté une profonde asymétrie entre
pères et mères, tant au plan financier " aucune pension
pour les enfants n'est versée pour compenser les
inégalités de revenus, alors que les principaux
coûts d'entretien incombent aux mères " qu'au plan du
partage du temps de garde et des tâches[12].
Dans un jugement rendu à la Cour suprême du Canada (1993),
la juge Claire L'Heureux-Dubé s'inquiétait
déjà, il y a neuf ans, de cette "mise en veilleuse de la
reconnaissance sociale du travail de soin habituellement pris en charge
par les mères au profit de la revalorisation sans contrepartie
du rôle paternel , nouveau modèle fondé sur la
notion d'équité et sur la notion de
l'intérêt de l'enfant définie en termes de
permanence des liens biologiques ". Ce déni permet de ne pas
voir à quel point le partage physique de la garde demeure une
fiction, y compris dans les cas où la pension alimentaire a
sauté au nom d'une "garde conjointe ". Pour Smart (1989 : 17),
"Le potentiel progressiste contenu dans l'idée de partage des
tâches parentales tend à être
discrédité par la manière dont il est
récupéré par un mouvement réactionnaire qui
cherche simplement à attribuer plus de pouvoirs aux hommes .
Après avoir été un idéal progressiste aux
débuts du mouvement féministe, la coparentalité
semble être devenue un Cheval de Troie . Ces récents
développements peuvent être interprétés
comme participant d'un processus de reconstruction patriarcale ".
En Amérique du Nord, des experts disconviennent maintenant des
mérites de l'autorité parentale conjointe. Par exemple,
la psychologue Judith Wallerstein, dont l'optimisme initial (1980) pour
cette formule avait longtemps été exploité par le
lobby des pères divorcés, jusqu'à ce qu'elle se
dissocie explicitement, dans une lettre ouverte aux décideurs,
de toute imposition ou présomption de garde partagée
(joint custody), écrivait récemment : "Les enfants " aux
vies régies par des arrangements parentaux arrêtés
devant un tribunal ou en médiation m'ont tous dit avoir eu
l'impression de devenir des personnes de seconde classe,
dépouillées des libertés que leurs pairs tenaient
pour acquises. À leurs dires, plus ils avançaient en
âge et en désir d'indépendance, moins ils avaient
de droit de regard ou de contrôle sur leur horaire et sur la
possibilité de décider du moment et du lieu où
passer leur temps, notamment leur précieux temps de vacances. "
(Wallerstein, 2000 : 181-2).
Autre facteur crucial : la perpétuation des conflits entre
parents " encouragée par le refus de réserver
l'autorité parentale au parent gardien " a été
qualifiée d'élément le plus nocif à
l'intérêt des enfants par l'American Psychological
Association (1995), dans un rapport synthétique sur les tenants
et aboutissants de la violence domestique.
La législation californienne, souvent citée en exemple
par le lobby des pères[13], a récusé en 1989 une
présomption favorable à l'autorité parentale
conjointe, après en avoir constaté les effets
néfastes sur les enfants[14]. Les états du Colorado et du
Maryland ont récemment fait de même. Ils l'ont fait en
s'appuyant sur les résultats d'études empiriques comme
celle de Mnookin et al. (1990), résumée par
Côté (2000 : 33) : "Les pères en situation de garde
légale partagée ne cherchent pas à voir plus
souvent leurs enfants que les pères non gardiens, ils ne
communiquent pas davantage avec leurs ex-épouses et ne
participent pas plus aux décisions concernant la vie de leurs
enfants. ". Elle cite deux études américaines concluant
que moins de 25% des enfants censés être en
résidence alternée vont dans les deux domiciles parentaux
sur une base régulière. En 1994, au Canada, seulement 7%
des enfants concernés par une ordonnance de garde
partagée demeuraient autant chez leur père que chez leur
mère (Gouvernement du Canada, 1999 : 22).
Reprivatisation de la violence des pères?
D'autres innovations lexicales ont contribué à diaboliser
le parent qui tentait de protéger l'enfant des violences de
l'autre. La nouvelle loi française sur l'autorité
parentale témoigne de ces influences. Par exemple, la notion
énigmatique de "parent le plus diligent ", insérée
sans explications à l'article 373-2 de la nouvelle loi
française pour désigner le parent qui dénonce le
risque d'une fuite de l'autre, est l'équivalent du
critère friendly parent (parent amical), glissé dans
plusieurs lois américaines pour accréditer celui des
parents qui, selon la juriste Margaret K. Dore[15], "ne dépose
pas d'allégations contre l'autre, ne refuse pas l'accès
à l'enfant et se montre coopératif. Le "parent amical"
obtient la garde de l'enfant ou, du moins, plus de temps auprès
de lui. La faille de cette approche est qu'elle fait de la garde la
récompense d'un comportement qui ne correspond pas
nécessairement à l'intérêt de l'enfant "
(Dore et Weiss, 2001 : 32). Pour Fineman (1989), de tels
critères sont simplement le reflet d'un préjugé
hostile des professionnels à la notion même de parent
gardien. Comme d'autres analystes de l'évolution du droit de la
famille, elle interpelle l'idéologie qui, en faisant l'impasse
sur le soin aux enfants, a progressivement redéfini
l'intérêt de l'enfant pour l'opposer à ceux du
parent qui fait ce travail. Dore rapporte que le critère du
friendly parent, particulièrement dévastateur pour les
mères qui tentent de protéger leurs enfants ou
elles-mêmes en cas d'agressions, vient d'être
invalidé par un tribunal de l'État de Washington, mais
demeure en vigueur et utilisé contre les mères dans
beaucoup d'autres législations, dont celle du Canada. Il faudra
voir, en France, comment les pères agresseurs utiliseront le
nouvel article 373-2 qui leur accorde la haute main sur la
liberté de territoire de leur ex-conjointe.
On voit ainsi l'État se dessaisir de responsabilités
essentielles et en détourner les juges face à la violence
ou à l'irresponsabilité familiale, plus souvent
qu'autrement cause des ruptures. Ce qui n'empêche pas que le
discours sur le désengagement de l'État et la
réduction du rôle des tribunaux marque une forte
montée de son pouvoir d'intervention pour rétablir et
préserver l'autorité paternelle, quelles que soient les
violences exercées, et pour créer et financer des
filières de diversion et d'encadrement qui viennent se
substituer aux droits des femmes et des enfants (médiation,
pseudo-thérapies pour pères agresseurs, suppression des
pensions, transfert des allocations, etc.).
Il s'agit de risques bien réels, qui avaient pourtant
été signalés en France dans le rapport de la
Commission Dekeuwer-Desfossés et dans une foule de rapports
remis au gouvernement par des groupes de femmes et des professionnels.
Entre autres, le Secrétariat d'État aux Droits des femmes
et le Ministère de la Santé ont fait réaliser deux
études capitales sur les violences faites aux femmes. La
première de ces études, l'Enquête nationale sur les
violences envers les femmes (ENVEFF), qui a révélé
en décembre 2000 que "une femme sur dix qui vit en couple en
France avait été victime de violences au cours de
l'année écoulée" ne semble pas avoir influé
sur les choix des parlementaires.
Pourtant, d'autres données indiquent que ce sont
précisément ces violences "et celles infligées aux
enfants" qui amènent les femmes, dans quelque 50% des cas,
à demander le divorce (McKie et al., 1983; Gill, 1986;
Kingston-Reichers, 1998)[16]. La deuxième étude, le
rapport Henrion (2001), établit d'ailleurs le lien entre la
violence d'un homme à l'égard de sa conjointe et le
danger qu'il représente pour ses enfants : "La violence dont
l'enfant est témoin a les mêmes effets sur lui que s'il en
était victime. 68 % des enfants avaient été
témoins de scènes de violences. Le risque pour les
enfants de mères violentées d'être eux-mêmes
victimes serait de 6 à 15 fois plus élevé
(Rosalind J. Wright and coll., 1997) ".
Ces risques sont multipliés si l'on refuse de tenir compte de la
violence familiale au moment d'attribuer l'autorité parentale ou
des droits d'accès sans surveillance (Palma, 2002), si l'on
ôte aux femmes le droit de s'éloigner ou de juger au
quotidien des risques de nouvelles agressions, si on les
détourne de l'accès à la justice au profit
d'ententes à l'amiable ou d'un processus de médiation
ayant pour mandat d'assurer les prérogatives paternelles[17].
Un dépouillement exhaustif des meurtres de femmes et d'enfants
commis par des hommes au Québec révèle que les
meurtres d'enfants par leur père connaissent une
inquiétante accélération : ils ont plus que
doublé entre les périodes 1991-1994 et 1997-2001[18].
Fait significatif : la majorité de ces crimes ont lieu durant ou
peu après un processus de divorce, souvent à l'occasion
des premiers droits de visite ou d'une résidence
alternée, accordée, contre l'avis de la mère,
à des hommes aux antécédents violents ou à
l'état dépressif.
La fin du droit au divorce?
En conclusion, nous aimerions proposer quelques pistes d'interrogation
et d'action.
D'abord, un état des lieux réaliste après
l'adoption de la loi sur l'autorité parentale. Pour les
mères : droit de veto pour tout géniteur sur toute
décision des mères, y compris sur leur mobilité
géographique; exemption de la pension alimentaire à
verser aux enfants et du partage des biens (mais appropriation de la
moitié des avantages sociaux et fiscaux) pour qui réclame
une résidence alternée qu'il demeurera libre d'utiliser
ou non de façon équitable; suppression imminente des
torts du divorce et des prestations compensatoires, qui va multiplier
les répudiations; restriction de l'accès des femmes
à la justice par l'accent mis sur les ententes privées et
un processus de conciliation biaisé et susceptible d'être
imposé même en cas de violences [19], filière qui
remplace déjà dans d'autres pays l'aide juridique en
droit familial; résistance croissante à limiter les
droits des pères agresseurs ou menaçants, même en
cas de viols ou violences avérées; durcissement des
sanctions contre les mères et les intervenantes qui tentent de
mettre ces limites; résurgence des discours anti-mère sur
toutes les tribunes ; autant d'indices d'un arraisonnement croissant
des femmes et d'une marginalisation du droit au divorce, même
pour les femmes qui ne s'étaient pas mariées!
Biologiste et essentialiste par sa sacralisation aveugle des
pères, la nouvelle loi repousse dans le privé, en les
déqualifiant, la prise en charge des enfants et le travail
ménager, ce qui cesse de justifier l'autorité parentale
des femmes, plus que jamais soumises à celle des hommes. Un
bouclage sous haute surveillance qui rétablit les
stéréotypes de sexe au nom du père symbolique,
incarné dans le triumvirat
État-géniteur-médiateur. Comme dans d'autres
champs réduits au bénévolat, on mise sur les
valeurs que défendent les femmes pour piller et compromettre les
conditions matérielles du soin parental qu'elles dispensent, en
les menaçant de pire car si les pères ont maintenant tous
les droits " y compris celui de déléguer
l'autorité parentale à quelqu'un d'autre " c'est
cependant leur souffrance à eux qui fait la une, même et
surtout quand ils frappent, enlèvent ou tuent.
Assignation à résidence donc, zone
réoccupée avec le soutien de l'État,
particulièrement pour les catégories de femmes
déjà victimisées, celles à qui on peut
reprocher, en plus, une origine raciale suspecte, une identité
sexuelle minoritaire, une pauvreté dont on taira la cause, ou
surtout leurs "allégations " d'une violence masculine redevenue
plus tabou que jamais.
Des pères au-dessus de tout soupçon
Pour le mouvement des femmes, quelle leçon tirer de l'adoption
quasi-routinière d'une loi aussi patriarcale, dans une belle
unanimité des partis de gauche et de droite, et ce même
à un moment où le gouvernement était
particulièrement vulnérable? La France a chuté
plus vite et plus bas face au backlash néo-patriarcal qu'aucun
autre pays où a joué ce lobbying. Pourquoi? Et comment
empêcher le processus de se poursuivre?
Du côté des hommes qui se prétendent non sexistes,
comment expliquer qu'ils aient entièrement laissé le
terrain de la représentation masculine à autant de
kidnappeurs, de mauvais payeurs, d'agresseurs non repentis, de
pères en délire de pouvoir frustré? Les
associations qui disent parler "au nom des hommes " doivent avoir
raison : elles n'en trouvent pratiquement aucun pour les
démentir. Est-ce parce qu'il y a si peu d'hommes qui prennent en
charge ou même partagent réellement le travail parental
que le lobby des hommes a le champ aussi libre dans sa lutte contre les
prérogatives du "parent dispensateur de soin "?
Des éléments encourageants
Si le tableau est sombre, c'est du moins le début d'une prise de
conscience de violences que beaucoup de femmes vivent depuis longtemps
dans le secret de litiges individuels. Le forcing des pères et
les complicités qu'ils trouvent provoquent en retour la mise en
commun de résistances, l'affrontement de l'institution et des
débuts d'arrimages avec d'autres luttes. À Lyon comme
à Vancouver, des mères commencent à s'organiser en
solidarité aux résistantes. Leur expérience et
leur analyse ébranlent les clichés libéraux et la
confiance trop longtemps accordée à l'appareil judiciaire
ou politique. Décapage idéologique vécu au plan
personnel et collectif. Des femmes qui avaient cru que le travail
maternel leur vaudrait une certaine protection se découvrent une
cause commune avec d'autres mères et d'autres catégories
d'exclues, dont la vie de famille les avait isolées. Groupes de
soutien, meetings, recours en appel, expertises, publications,
conférences de presse, campagnes de pression ; un travail
effectué en collaboration avec des avocates et des militantes
qu'elles n'auraient jamais côtoyées autrement et qui sont
aussi confrontées dans les institutions à des
préjugés traditionnels. Des témoignages sont
transcrits, des pétitions rédigées, des
politiciens interpellés, des journalistes approchés, des
sites Internet créés, des livres publiés, des
conférences organisées, des recours collectifs
envisagés; comme dans d'autres mobilisations menées
contre la montée de la droite, du racisme ou de la
prévarication.
Aux universitaires et aux militantes, ce mouvement novateur et
populaire de résistance au putsch des pères offre le
matériau et la pratique d'une foule de nouvelles investigations
théoriques : vision dynamique plutôt qu'historique du
patriarcat, analyse économiste des rapports de genre, limites du
libéralisme comme stratégie de changement social,
réfutation de l'idée selon laquelle les mères
bénéficieraient de la préférence des
tribunaux, interrogation des rapports entre droit et genre, analyse de
la politique masculine y compris dans son discours de plainte
affective.
Les dilemmes ne manquent pas : faut-il soutenir la discrétion
des juges contre l'interventionnisme de la nouvelle loi ou, au
contraire, en faire les cibles prioritaires du travail de
dénonciation, au nom de leur imputabilité? Comment dire
la vérité au sujet du pouvoir des hommes sans pour cela
être marginalisée? Comment protéger le libre choix
des femmes " celui de la gardealternée par exemple, quand elles
la jugent appropriée " tout en empêchant que telle ou
telle formule ne soit imposée comme norme, question qui s'est
posée dans la lutte pour les droits génésiques
(contraception, avortement, socialisation)? De même, comment
déconstruire suffisamment l'idéologie pour faire place
à une solidarité entre mères et non-mères?
Comment dépasser le fait d'évaluer selon de mêmes
critères oppresseurs et opprimées, tel que le pratique le
droit libéral? Comment mettre l'exigence d'un comportement
équitable des hommes à l'abri du pouvoir juridique et
romantique qu'ils tirent de simples promesses en ce sens? Comment
avertir les jeunes femmes du carcan qui peut aujourd'hui être
refermé sur n'importe quelle mère, dès qu'elle
révèle le nom d'un géniteur? Comment contourner le
reproche constamment fait auxfemmes d'avoir à la fois trop et
pas assez de pouvoir, trop pour le confort des hommes et pas (encore)
assez pour protéger d'eux les enfants et elles-mêmes?
Comment réintroduire une analyse matérialiste
genrée " axée sur le travail des femmes " dans un
contexte juridique, un langage et des institutions qu'a
dévastés l'idéologie libérale de
neutralisation du genre?
Nous croyons que ces questions se résoudront dans un mouvement
de solidarité avec les mères assiégées et
de recentrage de l'analyse sur leur expérience
matérielle.[20]
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NOTES
[1] Marion Piekarec, "Droits des enfants : le déni
américain ", Le Devoir (Montréal), 8 mai 2002.
[2] L'organisation masculiniste [une association de défense des
pères et des enfants] parle de la "loi ROYAL/[une association de
défense des pères et des enfants] ", en page frontispice
du numéro 45 de [une association de défense des
pères et des enfants] Magazine, mars 2002.
[3] Voir Côté, 2000 : 90-105. Extrait de l'audience de Me
Claire Hocquet au moment de l'examen du projet de loi sur
l'autorité parentale par la Délégation aux droits
des femmes de l'Assemblée nationale, le 29 mai 2001 :
Claire Hocquet: "Il faut absolument dissocier la question de la
résidence partagée des parents et la question de la
pension alimentaire. Il ne faut pas imaginer que la résidence
partagée ou alternée supprime la pension alimentaire."
Martine Lignières-Cassou (présidente de la
Délégation): "C'est l'un des risques."
Claire Hocquet: "Je ne le crois pas. Il faut que la loi soit claire
à cet égard."
Chantal Robin-Rodrigo: "Ce n'est pas clair pour l'instant."
Martine Lignières-Cassou: "Dans les accords passés
aujourd'hui, il n'y a pas de pension alimentaire." (http://www
.assemblee-nationale.fr/rao-info/i3111.asp).
[4] Souligné par nous.
[5] Marc Habib Eghbal, finalement traduit en justice à Nantes
après avoir tailladé le visage de son ex-conjointe et
enlevé sa fillette de 4 ans pour se cacher avec elle au Canada
où il a été arrêté ce printemps,
vient de voir sa sentence de 3 ans de réclusion ferme pour
enlèvement d'enfant réduite du tiers, le Procureur ayant
transformé l'accusation en simple non-présentation
d'enfant à l'autre parent. C'est ce dont sont
routinièrement accusées les mères qui s'opposent
au "droit " |
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alain
Inscrit le: 01 Oct 2002
Messages: 201
Localisation: NANTES
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Posté
le: Mer Avr 02, 2003 1:01 pm
Sujet du message: |
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D'accord avec
toi, c'est n'importe quoi avec une bonne dose d'hystérie et de
paranoïa.
J'ai vu dans une autre rubrique, la prose des mêmes auteurs tout
aussi stérile.
Ceci dit cela a le mérite de démontrer l'état
d'esprit des opposants à la reconnaissance de la
necessité de donner une place digne aux pères pour
l'intérêt des enfants. |
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Invité (il s'agissait bien
de Christian)
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Posté
le: Jeu Avr 03, 2003 11:45 am
Sujet du message: RE : j'ai écrit à l'auteur de
l'artocle |
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Pour lui exprimer mon désaccord et
un droit de réponse :
J'ai proposé de mettre un lien sur mon site perso et une URL du
forum
Voici sa réponse (texto !!)
" tout d'abord je m'oppose catégoriquement à ce qu'un
lien soit établi entre mon article et votre site. Ensuite, je
reconnais dans votre rhétorique le discours habituel des
pères divorcés. Nous ne mettons absolument pas les hommes
dans le même sac: Martin Dufresne est un homme et l'article que
vous avez lu est aussi de lui. Je trouve honteux que vous qualifiiez de
bonne la réforme de l'autorité parentale de 2002, quand
on sait dans quelles conditions dictatoriales elle a été
votée, et quand on sait ses conséquences sur le terrain.
Je ne vous laisserai pas non plus dire que les femmes sont aussi
violentes que les hommes. Je connais ces statistiques par coeur, c'est
devenu une sorte de spécialité, et je peux vous affirmer
que les hommes sont les agresseurs dans 99% des cas de violence dite
'conjugale'. Seuls 1% d'hommes sont victimes, et, la plupart du temps,
ils sont victimes d'autres hommes.
La violence masculine domestique (car c'est ainsi qu'il faut l'appeler)
ne donne lieu à des poursuites contre l'homme que dans 4% des
cas. Ces hommes-là, quand ils sont pères, ne sont jamais
déchus de leurs droits. Les enfants, même quand ils se
plaignent ne sont jamais écoutés. J'ai une
expérience militante de terrain, et je peux vous dire que je
vois et entends des choses à hurler: arrêtez de vous
apitoyer sur le sort des hommes. Choisir d'ouvrir les yeux sur la
réalité ne signifie pas qu'on est 'contre 'les hommes, ni
même qu'on les met tous 'dans le même panier'. Par contre,
si nous avons à les critiquer, nous le faisons.
Hélène Palma
PS: parler du "droit" de l'enfant à son père ne veut rien
dire. C'est une "pirouette" de [une association de défense des
pères et des enfants].
Si vous aimez votre fille, laissez-la tranquille et épargnez-lui
une garde alternée. La pauvre.
----------------------------------------------------------------------------
Puis je lui ai répondu et alors voici sa
2ème réponse (textuelle)
"Je ne lis pas vos messages: ils ne m'intéressent pas. Vous
voulez
avoir raison contre l'évidence. Lisez notre article à
fond:
vous en sortirez grandi. Il est à présent inutile de me
répondre: je vous renverrai vos messages sans les ouvrir. Vous
vous envoyez des fleurs: ce n'est pas un débat. Vous vous
êtes ridiculisé."
CQFD !!!
ch:p |
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gentill
Invité
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Posté
le: Jeu Avr 03, 2003 12:17 pm
Sujet du message: commentaire |
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bah ! si un
jour un de ses garçons (si elle a la malchance d'en avoir)
devient victime d'une femme comme elle, elle comprendra ! Voir à
ce sujet ce que j'ai écrit dans la rubrique polémique de
ce forum. |
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Webmaster Divorce
Inscrit le: 01 Oct 2002
Messages: 259
Localisation: Paris
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Posté
le: Jeu Avr 03, 2003 2:24 pm
Sujet du message: Vous etes etonnés ? nous pas |
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Ce sont les
hommes en génnéral qui sont les plus feministe.... , nous l' avons vu déjà sur ce
forum en decembre ou parmi nous il y eu tentative d'infiltration , au
depart il y avait création d'un site complémentaire au
nôtre sous pretexte de parler des parents , puis manque de moyen
ou de compétences les pauvres péres manipulés sont
maintenant dirigés sur un site de divorce pour les femmes .... Tentative vite avortée
les juges hommes sont plus souvent pret à faire un carton contre
leur semblable ...; Les juges femmes en général sont
moins militantes ( attention il exsite quand même des juges
femmes feministes qui reglent leur compte aux hommes . Nous vous le
disons la plupart des associations de péres sont
infiltrés par des taupes... . C'est une des raison de
l'existence du collectif P@ternet qui anime ce forum. Qui c'est clair
et net ,n'est pas feministe .Les composantes de ce collectif ne sont
pas feministes ; Attention ne pas confondre collectif paternité
de tendance feministe ( pro Segoléne Royale ) et le collectif
P@ternet .
C'est souvent
masqué qu'il agissent , essayant sans arret de jouer les
divisions et les scisions ......
_________________
le Webmaster du forum
webmaster@forum-hommes-divorce.com
http://www.forum-hommes-divorce.com/
http://www.paternet.net/
" les pères sur le net" |
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Philippe
Inscrit le: 02 Avr 2003
Messages: 23
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Posté
le: Sam Avr 05, 2003 7:38 pm
Sujet du message: |
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C'est un
membre de [une association de défense des pères et des
enfants] qui me disait l'autre jour qu'Evelyne SULEROT, une
féministe connue, fait parti du comité de soutien. Ca
semblait bien dans ses arguments mais ici je cherche à
comprendre. Si les femmes sont de notre coté, je parle pas de
nos ex, c'est plutot un bon pint, non ? |
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Saint-Thèse
Inscrit le: 07 Nov 2002
Messages: 576
Localisation: Lyon
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Posté
le: Dim Avr 06, 2003 11:43 pm
Sujet du message: Une culture de la haine et du mépris. |
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A voir leur
violence dès qu'on relève leur mépris et leur
florilège d'injures, on est acculé à comprendre
qu'à ce niveau de violence, l'enjeu est identitaire, pour elles.
Sorties de "je hais, donc je suis",
il n'y a plus personne. Elles ne parviennent à se sentir exister
que dans la mesure où elles ont pis que pendre à dire de
quelqu'un.
Je voudrais bien voir à quoi peuvent bien ressembler père
et mère de Hélène Palma, et de Martin Dufresne.
Pauvres enfants ! Ils ont dû en voir de terribles, pour
être maintenant ce qu'ils sont !
Au delà de l'histoire individuelle, nous devons bien constater
que "Le ventre est encore
fécond, d'où est sortie la bête immmonde"
(B. Brecht), et que la culture du mépris est constitutif
1) de la tradition culturelle féminine des cercles de
médisances et de calomnies féminins, tels que les
bourgeoises les pratiquaient,
2) du féminisme victimaire et anti-humaniste tel qu'il est
importé des Etats-Unis, où il fut initié par des
malades mentales notoires, dont Valérie Solanas.
_________________
Les morts ne témoignent pas... |
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pivoine
Inscrit le: 08 Avr 2003
Messages: 30
Localisation: campagne ouest
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Posté
le: Jeu Avr 17, 2003 9:48 am
Sujet du message: tolérance et ouverture |
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Je crains que
beaucoup d'entre vous ne soinent victimes de leur souffrance qui
ressort sous forme de haine ST dit je hais donc je suis, à
propos des femmes bien sû, attention à ce que cela ne
s'applique pas à vous même.
Personnellement j'aime donc je suis, la hine n'est que perte de temps
et d'énergie, et si peu constructive...
Ouvrez les yeux bon sang !
Oui il y a des pères malheureux et
dépossédés de leurs enfants (et je veux que
à l'avenir ce ne soit plus possible.
Mais lorsque l'on regarde la place de la femme dans le monde , la date
à laquelle elle a obtenu le droit de vote en France, y a pas
photo
Les cas d'injustice sont présents des deux cotés.
Il faudrait :
1 Prévenir, en donnant dans tout cursus des cours de psycho sur
l'autre sexe, apprendre à dialoguer dans le couple, avant
mariage, et durant le mariage, afin que les deux protagonistent
avancent ensemble en se souciant mutuellement du bonheur de l'autre, en
partageant ses aspirations, au lieux de marcher côte à
côte et un jour de s'apercevoir que l'on a plus rien en commun.
2 Avertir les gens désirant divorcer ce que peut amener un
divorce en souffrance mutuelle, et obliger les gens à une
médiation.
3 garantir aux enfants la présence dans leur vie de leurs deux
parents.
(je ne suis favorable à la garde partagée que lorsque les
parents ne se font pas la guerre , qu'ils n'utilisent pas leurs enfants
comme arme ou comme agent de renseignement ; et qu'ils résident
dans des lieux proches - ce qui devrait être fortement
incité par le juge-). et lorsqu'un des parents ne respecte pas
ce droit, que ce soit prévu dans le jugement avec la peine
afférente ; ce qui serait en fait un sursis mutuel : si l'un des
parents agit mal, il verse une somme compensatrice à l'enfant
(bloquée jusquà majorité) et une pension à
l'autre parent (s'il n'a pas assuré son droit de garde) ou va en
prison (s'il a empèché le droit de garde) ; car c'est
l'impunité actuelle qui est principale source de
problèmes.
Mais ce qu'il faut aussi, c'est partager son expérience afin
qu'elle profite aux autres, se rendre compte que ce n'est pas parce que
un homme ou une femme nous a fait ou nous fait souffrir que tous les
autres sont du même acabit. Il faut trouver, dans son coeur comme
dans la législation le juste milieu. Il y a peu, une femme ne
pouvait constater l'adultère de son conjoint qu'au domicile
familial, ce qui veut dire qu'entretenir une maîtresse ou + sur
l'argent familial était parfaitement légal, bien
sûr, un époux pouvait constater l'adultère de sa
femme partout, ce qui avait pour conséquence sa
répudiation et mise à la rue rapide, avec privation des
droits parentaux. C'est encore le cas dans beaucoup de pays, il arrive
aussi encore qu'une femme enceinte d'un viol soit lapidée, alors
que le violeur n'est pas inquiété (la parole de la femme
vaut la moitié de celle de l'homme). Combien y a t'il d'hommes
terrorisés cachés avec leurs enfants dans les centres de
violence conjugale ?
Lisez la presse étrangère (le courrier international) et
vous comprendrez pourquoi certaines femmes montent au crénau
à chaque fois qu'elles sentent leurs droits menacés. Je
ne dis pas qu'elles ont toujours raison, je dis qu'il faut entendre
leur point de vue, exprimer votre point de vue, et arriver à un
consensus. Insulter les autres et leus opinions n'est en rien
constructif, à fortiori en démocratie
_________________
gardons l'esprit ouvert |
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Saint-Thèse
Inscrit le: 07 Nov 2002
Messages: 576
Localisation: Lyon
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Posté
le: Jeu Avr 17, 2003 9:05 pm
Sujet du message: Sous Vichy, ni mâles ni femelles n'ont
voté. |
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Sous Vichy, ni
mâles ni femelles n'ont voté.
Le vote des femmes en France est intervenu à la
Libération. Je n'ai pas la date précise, mettons 1945.
Elles sont donc nées avant 1918 (1939 - 21 = 1918), les
françaises qui ont été brimées par la
discrimination sexiste dans le droit public. Elles ont en 2003 plus de
85 ans.
Dans le droit privé, les discriminations ont duré plus
longtemps. Mais là encore, elles sont maintenant
âgées et largement retraitées, celles qui ont eu
à se plaindre de ces discriminations.
Dans la réalité actuelle, dans nos riches pays
développés, le plus gros du pouvoir réel est dans
les mains de lobbies autoproclamés "féministes", et en
fait pleins de haine privée généralisée
à tort et à travers, et de passion pour le pouvoir. Ou
plutôt : de passion pour l'abus du surpouvoir sur son prochain.
J'ai vu de mon vivant la transformation totale du féminisme,
depuis une lutte de libération contre une position
d'infériorité, vers une guerre de domination perverse.
Certains journalistes avaient détecté cette
transformation voici déjà environ vingt-cinq ans ; mais
avec mes éclairages de l'époque, les signaux qu'ils
détectaient étaient trop ténus pour moi.
Je l'ai vu, de mes yeux vu. Alors on peut toujours me disqualifier, en
m'accusant - comme vous venez de le faire - de misogynie, de confusion
mentale, de généralisations abusives, de haine par ci ou
de haine par là.
Ces accusations et insinuations sont
dégueulasses.
Mais évidemment, outre qu'elles sont projectives (c'est à
dire qu'elles projettent sur mon compte des modes de fonctionnement qui
vous sont internes, et que vous déniez), vos accusations et
insinuations sont en parfaite conformité avec l'idéologie
perverse pratiquée par les lobbies de haine misandre.
Êtes-vous allée jeter un oeil sur mon compte-rendu
d'expérimentations sur un site de misandrie français ?
Êtes-vous allée analyser leurs discours ? Avez-vous pris
la précaution de tenir à jour un florilège des
insultes qui y sont adressées aux mâles indistinctement ?
Avez-vous testé si leurs réactions sont respectueuses de
l'autre, ou si elles dirigent un organe de presse totalitaire ?
Moi si, j'ai testé tout cela.
Vous préconisez un vademecum de psychologie...
Personnellement, j'ai nettement plus qu'un vademecum en
psychopathologie.
J'ai expliqué plus haut qu'à l'analyse des discours des
fanatiques qui règnent sur les sites de misandrie que j'ai
étudié (fanatiques : direction incluse, bien
évidemment), le diagnostic de paranoïa est
particulièrement aisé. Je certifie que ces personnes
là sont fort dangereuses et perverses. Exactement comme
l'était l'extrême droite allemande déjà des
dizaines d'années avant que Hitler soit appelé à
la Chancellerie.
Enfin je rappelle qu'on croit aveuglément toutes les
falsifications que le dit Adolf Hitler a pratiqué à sa
biographie. Il n'était pas du tout à Vienne le
héros de la haine raciste qu'il s'est prétendu ensuite,
il n'était qu'un paumé paresseux... C'est un groupe
d'officiers fanatiques d'extrême droite à München qui
a façonné ce docile espion de ses propres camarades de
chambrées, pour en faire un "chef"
de paille. Il ne savait aucun métier, il n'avait pas envie de
travailler, mais il savait parler haine de façon fanatique... Et
la haine se vendait bien en ce temps là en Allemagne. La
marionnette de paille a échappé à ses
créateurs, avec le résultat que l'on sait : le terreau
allemand était redoutablement fécond pour les mises en
haine, de toutes sortes de frustrations.
Le ventre est encore fécond,
d'où est sortie la bête immonde. La haine et
la paranoïa, cela se vend remarquablement bien aux bourgeoises
comblées des pays gavés. L'humanité
entière, et pas seulement sa moitié mâle, a tout
à craindre de cette perversité organisée.
Bien entendu, cela fait partie de la mauvaise foi standardisée :
comme j'ai parlé d'une idéologie
au pouvoir, d'une intolérance paranoïaque et
organisée, vous allez travestir tout cela de la façon
dégueulasse standardisée. Vous allez prétendre que
je ne parle pas d'une idéologie - Non ! inconnu tout cela ! -
vous allez prétendre que je suis "contre les femmes".
Et je vais le redire une troisième fois : cette mauvaise foi
standardisée est dé gueu lasse.
_________________
Les morts ne témoignent pas... |
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pivoine
Inscrit le: 08 Avr 2003
Messages: 30
Localisation: campagne ouest
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Posté
le: Dim Avr 20, 2003 3:32 pm
Sujet du message: il faut prendre du recul |
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Tu dis que les
femmes qui ont été brimées sont à
présent très agées et ensuite tu compares les
féministes avec les nazis (ce que je trouve
exagéré) alors que les victimes du nazisme (paix à
leur âmes) ne sont plus toutes jeunes.
Pour faire simple : prouves moi que dans le monde il y a plus de femmes
qui détiennent plus de pouvoirs que d'hommes et on en
reparlera.....
Ce que j'explique c'est qu'il faut comprendre pourquoi certaines femmes
s'opposent à des changements, c'est uniquement en comprenant
leurs motivations (donc en te mettant à leur place) que tu peux
faire évoluer leur opinion, peut-être découvrir que
ton opinion sur le sujet a évoluer aussi et aboutir à un
consensus bénéfique pour les deux parties.
Pour moi c'est un mode de fonctionnement sain et évolué,
je ne cherche nullement la domination d'un sexe sur l'autre ; je suis
convaincue qu'il n'y a qu'en travaillant de concert que l'on fait de
bonnes choses.
Il faut pour cela avoir plus d'amour que de haine en son coeur.
_________________
gardons l'esprit ouvert |
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Saint-Thèse
Inscrit le: 07 Nov 2002
Messages: 576
Localisation: Lyon
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Posté
le: Dim Avr 20, 2003 5:52 pm
Sujet du message: Confondre le pouvoir de faire, avec le pouvoir
de nuire. |
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S'il vous
plait Pivoine, cessez de confondre le pouvoir de faire ce qu'il faut
faire, avec le pouvoir de nuire.
Ce site et ce forum existent parce que nous avons tous rencontré
dans notre vie et dans la famille que nous avons fondée, un
très fort pouvoir de nuire. Nous luttons ici contre ce pouvoir
de nuire, contre la joie de nuire de nos épouses ou
ex-épouses, contre l'obscène joie de nuire de leurs
avocates (en tout cas, l'obscénité est une
évidence pour l'avocate de Gazonbleu), contre la joie de nuire
aux pères, de beaucoup trop de magistrat(e)s.
Comme chef de service ou chef d'entreprise, ou comme chef
d'établissement, ou comme professeur, ou comme
thérapeute, le pouvoir de faire est mon premier outil de
travail. Il n'a aucune vocation première à être
dirigé contre autrui. Si j'utilisais les outils de ce pouvoir de
faire, pour nuire à mon prochain, je serais un pervers, un
dangereux personnage. Diriger est un service que l'on rend, et pas un
privilège auquel on a droit. Jusqu'à présent, ce
principe moral de base échappe totalement aux féministes.
Pour elles, tout pouvoir est un privilège à
conquérir et à monopoliser pour en abuser. Il suffit de
voir comment de disposer d'un pouvoir de fait total sur la reproduction
est pour elles un privilège à la fois à conserver
à tout prix, et à nier, pour continuer de se
prétendre dominées.
Comme père ou mère, nous avons besoin de pouvoir sur
l'environnement pour donner le nécessaire à nos enfants.
Mais nos enfants ont aussi besoin d'emprunter de l'indépendance
d'esprit à leurs parents. Ils ont besoin de constater qu'il
existe une personne qui peut s'opposer à la toute-puissance de
leur maman, et pourtant peut ne pas être détruit par elle,
et que ces conflits de base n'altèrent en rien le respect des
adultes entre eux, ni l'affection qu'ils se portent. Nos enfants n'ont
plus rien de cela. Nos enfants constatent qui quiconque ose être
une personne distincte de leur maman, est bientôt
vaporisé, avec la complicité de la JAF. Nos enfants ne
seront probablement jamais des adultes achevés. Tels Martin
Dufresne, ils resteront probablement toute leur vie des
supplétifs de leur maman, des chienchiens à leur maman,
et eux aussi, tout juste capables d'abuser de leur prochain.
Les groupes de pression que nous avons contre nous, sont hostiles
à toute égalité des parents dans les familles. Il
suffit d'étudier leurs actes et leurs discours pour le
constater. Ces groupes de pression sont mus par l'addiction à la
toute-puissance matronale. Je détaillerai dans un autre fil les
répliques qui trahissent que pour elles, la
propriété privée de toute la reproduction humaine
est 100% féminine. Je citerai toutes les paroles de
mépris envers les femmes qui restent
hétérosexuelles, mariées, voire enceintes...
Tels sont les faits expérimentaux incontournables.
Pour les organisations misandres, nous n'appartenons pas à
l'humanité. Pour elles, l'humanité véritable est
féminine, et le sexe mâle n'est rien de plus qu'un ennemi
universel, un coupable universel à mépriser et à
haïr, un infra-humain qu'on a bien le droit de tuer.
Pour ces fanatiques qui dirigent des sites tels que SOS-Sexisme, j'ai
un pouvoir intolérable, qu'il faut abattre : j'ai le pouvoir de
décider moi-même ce que j'étudie, de quoi je doute,
sur quoi je me documente, ce que j'en conclus, et ce que
j'écris. Au lieu de me "ranger
sous leur bannière", en connard crédule comme
elles l'exigent.
Leur astuce - que vous reprenez parce qu'elle arrange bien votre
narcissisme - consiste à ne surtout plus parler de la situation
française actuelle, où elles dominent largement la vie
politique réelle, mais de parler des pays colonisés
(ex-colonisés, recolonisés), matériellement en
retard sur leurs colonisateurs, pour continuer à bénéficier ici et maintenant
de tous les privilèges de la victime
éternelle par définition.
Et comme le statut de victime éternelle par
définition donne tous les droits à
l'impunité pour ses crimes et délits, toutes les
escroqueries intellectuelles sont bonnes pour entretenir l'illusion
chez les faibles d'esprit.
Visiblement, vous avez l'habitude de fréquenter des faibles
d'esprit, et de les dominer facilement. Seulement, moi, je n'ai plus
dix ans. Il en est des que ce genre de rencontre surprend...
_________________
Les morts ne témoignent pas... |
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FrançoisM
Inscrit le: 04 Juin 2003
Messages: 9
Localisation: Clermont-Ferrand
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Posté
le: Jeu Juin 05, 2003 12:13 am
Sujet du message: |
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Je trouve les
réflexions de ce forum intéressantes, merci aux
éminents participants pour leurs analyses... Je serai plus
modeste dans mon propos, simple réaction sans analyse...
J'élève seul 6 enfants et je me sens très souvent
agressé par le sexisme ambiant. Je ne sais si c'est parceque ma
situation de papa solo correspond à la dérive
droitière du moment, mais les discours publicitaires, grandes
surfaces et bagnoles en tête, sont prêts à nous
chanter "maréchal nous voila"... Ca fait franchement peur !
Vous êtes rentrés dans un magasin Damart ? "Cliente
numéro tant..." On n'imagine même pas qu'un mec puisse y
entrer, donc j'en suis sorti et n'y retournerai jamais ! Mais les pubs
de bagnoles ne valent pas mieux, les femmes y sont des objets sexuels
ou des éléments de standing et les mecs des "machos de
pubs Gilette"... Genre "Vrai mec"... et les autres ?
Quand-est-ce qu'on verra un homme sur l'étiquette d'un flacon de
lessive ?
Quand est-ce qu'on verra une nana non revancharde sur une pub
automobile ciblée "femmes" ? Quelle alternative y-a-t-il entre
la wonder-woman avec ADN de requin et la bobonne-mère-jolie
femme objet ?
Que sont ces modèles que cette société propose ?
Pourquoi cet enfermement perpétuel des rôles figés
par la graisse des habitudes ? Moi, je ne veux pas que mes enfants
calquent ces modèles, diversifions les sources, éteignons
la télé, prenons l'ADSL...
Les USA nous envoient à plein tuyau ces valeurs
rétrogrades, les seuls discours intéressants venant de
chez eux, je les trouve dans les groupes punk-rock, en marge, qui seuls
conservent un peu de recul...
A gauche toute ! cette vague bleue, cette marée de képis
aux esprits étroits a assez duré !
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,__o
_-\_&*,
(*)/'(*) |
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Saint-Thèse
Inscrit le: 07 Nov 2002
Messages: 576
Localisation: Lyon
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Posté
le: Jeu Juin 05, 2003 8:41 am
Sujet du message: Nous allons avoir à articuler... |
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Nous allons
avoir à articuler intelligemment nos sensibilités
particulières d'une part, toutes différentes, et quelque
chose comme des "plus grand dénominateur commun", ou mieux dit
"plus grand facteur commun" pour l'action. Dans l'action, nous ne
sommes rien tant que nous restons des individuels
étranglés. Nous sommes contraints à l'action
collective, exactement comme l'a été le mouvement ouvrier
au cours des deux siècles passés.
Je sais ce qu'il en a coûté à nombre de militants
et de cadres de mouvements, de syndicats, ou de partis, que de renoncer
à ceci ou cela pour préserver l'unité. Le plus
souvent, la suite de l'histoire a donné raison à ceux qui
ont su préserver l'unité du mouvement.
Ici, pour le moment, nous avons un peu plus d'efforts à faire
pour constituer une unité d'action, que pour permettre
l'expression de chaque sensibilité individuelle. Les
sensibilités individuelles s'expriment, et c'est bien. Elles
continueront. Chacun doit aussi apprendre la joie de réussir des
actions collectives.
_________________
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Webmaster Divorce
Inscrit le: 01 Oct 2002
Messages: 259
Localisation: Paris
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Posté
le: Jeu Juin 05, 2003 9:23 am
Sujet du message: Bien definir les roles |
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"Ici, pour le moment, nous avons un peu plus
d'efforts à faire pour constituer une unité d'action,"
=role des associations
dejà fort nombreuses....
que pour permettre l'expression de chaque sensibilité
individuelle. Les sensibilités individuelles s'expriment, et
c'est bien. Elles continueront.
role du forum
Chacun doit aussi apprendre la joie de réussir des actions
collectives"
role des associations
, dont le webaster est issu et qui travaille sur les deux tableaux en
evitant le prosélytisme ....
_________________
le Webmaster du forum
webmaster@forum-hommes-divorce.com
http://www.forum-hommes-divorce.com/
http://www.paternet.net/
" les pères sur le net" |
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FrançoisM
Inscrit le: 04 Juin 2003
Messages: 9
Localisation: Clermont-Ferrand
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Posté
le: Jeu Juin 05, 2003 9:40 am
Sujet du message: |
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Action
collective, militantisme... J'ai été très
impliqué dans le militantisme associatif pour le vélo
urbain, aujourd'hui, le temps me manque franchement pour ce genre
d'implication. 6 enfants, c'est 2 bonnes journées de travail
l'une derrière l'autre... et assez peu de temps pour soi, mais
j'en conserve assez pour ne pas péter les plombs.
Ce que je remarque, c'est que ce sont souvent les gens les plus
occupés qui arrivent encore à trouver du temps... Mais,
là, non, je ne peux pas m'investir dans ce combat. Les morts ne
témoignent pas, dis-Tu à juste titre, je ne tiens pas
à allonger la liste... pour l'instant, mon témoignage,
c'est ce que je vis avec mes enfants en papa solo souriant autant que
possible ! Pour ce qui est de militer, on verra...
_________________
,__o
_-\_&*,
(*)/'(*) |
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garscontent
Inscrit le: 12 Aôu 2003
Messages: 2
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Posté
le: Lun Aôu 25, 2003 7:04 am
Sujet du message: Ne te fais pas trop de souci pour la dyade
Palma Dufresne |
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Ce sont des
scrofuleux contagieux qui ont fait preuve de tellement de mauvaise foi
qu'ils se sont discrédités. En ce qui concerne Dufresne,
un de ses anciens complices s'en est dissocié parce que, selon
lui, il s'agit d'un "dangereux psychopathe." C'est dire. |
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Saint-Thèse
Inscrit le: 07 Nov 2002
Messages: 576
Localisation: Lyon
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Posté
le: Mar Aôu 26, 2003 10:28 am
Sujet du message: Je ne crois pas que le ragot et l'insulte
soient de bons moy |
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Je ne crois
pas que le ragot et l'insulte soient de bons moyens de débat.
Peux-tu au moins donner la référence du ragot
attribué à "un de ses
anciens complices" ?
Ces moyens de débat sont ignobles et à abandonner
à nos ennemis, les fanatiques de la guerre des sexes. Nous, nous
avons de toutes autres exigences éthiques.
Il nous suffit d'étudier les textes produits par ces fanatiques,
Palma, Dufresne, et quelques autres comme Michèle Dayras qui
détient le forum trompeusement dénommé
"SOS-Sexisme". Faire l'exégèse de ces textes suffit
à en prouver le caractère maladif, ainsi que les
très nombreuses failles logiques.
Bien sûr, ne pas oublier de confronter ces textes de propagande,
avec les pratiques de leurs auteurs, et de leurs coreligionnaires en
haine et en paranoïa. Bien sûr que leurs pratiques sont
totalitaires, habitées par la haine...
_________________
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