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En perspective parmi les autres aliénations parentales...

 
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Jacques Lavau
Invité





MessagePosté le: Lun Avr 11, 2005 10:17 pm    Sujet du message: En perspective parmi les autres aliénations parentales... Répondre en citant

En perspective parmi les autres aliénations parentales...

Certaines familles ont pour but d'avarier et de rendre infirmes tout ou partie de leurs membres, le plus souvent les enfants. Les différents types en sont très inégalement étudiés par les cliniciens, en raison de biais sociaux, de biais politiques, de biais doctrinaires, et enfin de biais d'adressage.

Les familles à interactions schizophréniques, qui à force de brouiller et de dénier chaque position de chacun, produisent des schizophrènes, parfois dès l'enfance, mais le plus souvent à l'impossible passage au statut d'adulte, sont actuellement les plus riches en études. Un pionnier fut Theodore Lidz, qui a publié "Le schizophrène et sa famille" en 1973 (1972 en revue). Il mit en évidence que les relations maritales sont sévèrement perturbées et en conflit camouflé, et en dégagea deux types principaux, selon le mode de conflit, et selon leurs résultats.
Plus tôt encore, en 1966, Murray Bowen mit en évidence une masse indifférenciée de l'Ego familial, état global de dépendance qui dénie l'individualité de chacun, les besoins particuliers et les demandes individuelles de chacun.

Dans le contexte bien particulier de l'Italie, avec un héritage de traditions rurales de familles très soudées et de traditions fermées, les "écoles" de thérapie famililale milanaises et romaines, ont mis en évidence des jeux de "pat" (aux échecs, quand le roi ne peut plus bouger sans être pris, la partie est nulle, sans vainqueur) dans les familles qui produisent un enfant ou un adolescent schizophrène : ne jamais pouvoir gagner la lutte pour le pouvoir, mais faire juste le mouvement qui annule la victoire de l'autre. Le désastre est total quand un des parents recrute un des enfants dans une coalition transgénérationnelle contre l'autre parent. Moins fréquents sont les recrutements par un grand-parent, contre un parent ou les deux parents. L'enfant s'engage dans ce pacte dans l'espoir qu'on fasse attention à lui, et est invariablement trahi : il n'était qu'un instrument dans la guerre familiale sans fin.

Très différentes, et très peu étudiées jusque récemment, sont les familles organisées pour produire des dépressifs majeurs, et moins grave, des disthymiques.
D'ailleurs l'industrie pharmaceutique est très opposée à ce qu'on mette en évidence les procédés de fabrication des dépressifs : en effet, elle fait des bénéfices fabuleux sur le marché des antidépresseurs ; ses lobbies sont assez puissants pour que la nosographie psychiatrique soit de plus en plus dominée par son marketing : reçoit telle étiquette psychiatrique qui réagit à telle molécule, qu'elle fabrique.
Les auteurs à consulter sont Campo et Linares. Selon leur description, là, le couple marital est relativement uni. Sauf qu'il ne laisse jamais de place aux besoins affectifs de l'enfant. L'enfant est de trop, il est rejeté en marge, et est dressé à être constamment dévoué au parent le plus demandant, ou à sa fratrie. Il se dévoue sans compter, dans l'espoir que sa demande d'amour parental sera satisfaite un jour. C'est donc pour le restant de ses jours une bonne poire facile à exploiter. Y compris dans son ménage...

L'épisode dépressif majeur survient quand cet enfant dressé à toujours donner sans recevoir, et sans jamais avoir le droit d'exister pour lui-même, prend conscience, non, prend pré-conscience que cet amour parental qu'il a acheté toute sa vie au prix d'un dévouement incessant, il ne l'obtiendra jamais.

Un dépressif majeur reste généralement en couple stable. Il a tellement d'attentes affectives à combler, et il/elle est tellement rempli(e) d'espoirs !

Les thérapeutes qui traitent la famille entière remarquent bientôt que l'interaction maritale et familiale est sur le mode complémentaire. Le conjoint joue le rôle du personnage fort, qui "n'a pas de problèmes", et qui s'assure constamment que le dépressif reste bien tout au fond de sa position basse, si chouette à exploiter. Dès que le dépressif sort de son gouffre de désespoir au long cours, et commence à s'affirmer, à exprimer ses besoins propres, la réaction devient violente pour le disqualifier et le faire replonger... Voir par exemple les tirs d'invectives et de malédictions de Madame Mère et de Madame Soeur, quand je leur demande de mettre fin à leur complaisance envers la criminalité organisée, fil http://line interdit.forumsospapa.org/phpBB2/viewtopic.php?t=804 ou
http://line interdit.paternet.net/salon/forum/viewtopic.php?t=2579..

J'ai énuméré là deux types de familles stables, au dysfonctionnement stable, et qui toutes deux produisent des dysfonctionnements hypofrontaux sur leur descendance. L'enfant sans espoir et sans avenir renonce à développer normalement son cortex frontal, et s'en tient à la survie à brève échéance, sans possibilité d'organiser son avenir.

Dans la littérature psychiatrique et encore plus dans la littérature de neurosciences, neuro-endocrinologie et psychopharmacologie, ces deux groupes d'affections hypofrontales sont colossalement sur-représentées. En effet, ce sont des gens très faciles à capturer, à enfermer, et à passer dans le scanner. Enfin, du moins tant qu'il n'ont encore réussi encore aucun suicide, car ils fournissent le gros du contingent des suicides.

Avec des parents chaotiques, le développement du bébé est perturbé beaucoup plus tôt, et le produit est généralement des personnalités "borderline", ou en français "état-limite" (pas vraiment psychotique). Plusieurs cas de ce genre ont été décrits au fil des mois sur ces deux forums (Paternet et [une association de défense des pères et des enfants] et maman), par exemple ici par "Musique" au fil http://line interdit.forumsospapa.org/phpBB2/viewtopic.php?t=786
et http://line interdit.paternet.net/salon/forum/viewtopic.php?p=11195 . Les études cliniques sont de volume modeste. La littérature neurologique brille par son absence. Mais des borderline, les éducateurs spécialisés en ont beaucoup sur les bras... Ce sont des gens dont les bases mêmes du psychisme humain, n'ont jamais pu s'établir. Ils sont astables. Leur vie sexuelle est un vagabondage, et comme parents, ils sont chaotiques à leur tour, irresponsables et infantiles à vie.

Donnent aussi lieu à des divorces fort pénibles, et interminablement conflictuels, les personnalités hystériques. L'hystérique est perpétuellement en insécurité envers son identité sexuée, et sous la pression "il faut que je sois hyperséduisante pour garder papa sous mon charme, et le garder pour moi toute seule". La variante masculine existe aussi, moins fréquente. L'hystérique cherche constamment à vous réduire à votre seul sexe, et ne sait rien d'autre de vous. Ce sont de grandes pourvoyeuses du syndrome d'aliénation parentale : ne pouvant plus vous tenir par les couilles, il faut qu'elles se saisissent des enfants, pour avoir encore et toujours quelqu'un à instrumentaliser.
L'hystérie est considérée comme une névrose, et non comme une psychose. Là encore, désertion des neurosciences.
Par ailleurs, l'hystérie appartient au groupe de psychopathologies dont les symptômes sont extrêmement sociaux et culturels, constamment calculés et négociés avec les partenaires, intervenants, psychiatres, copines, presse, idéologies du jour, religions, etc.

Avec son génie publicitaire des slogans simplistes pour grand public, le gourou Arthur Janov a déclaré que pour produire un paranoïaque, il faut et il suffit de le persécuter durant l'enfance. Etant marié depuis trente-trois ans à une paranoïaque, j'ai dû en apprendre bien davantage, et que ce n'est pas si simple... Les détails sur mon site. Les paranoïaques et les pervers narcissiques - ces experts du harcèlement moral décrit par Marie-France Irigoyen - sont des psychotiques hyperfrontaux, qui ne décompensent presque jamais avant l'approche de la mort. Ils se maintiennent en hypervigilance, toujours à combiner des plans pour nuire, pour accaparer encore plus de biens, encore plus de pouvoir. Ils ne se laissent pratiquement jamais capturer. Par conséquent, le DSM ne consacre que 4 pages à la paranoïa, et ne soupçonne absolument rien des pervers narcissiques, ni des avaricieux. Zéro études de neurosciences sur ces psychotiques-là. Zéro ! Les pervers narcissiques sont toujours d'excellents tacticiens du pouvoir.

Ceux-là commencent l'aliénation parentale de vos enfants plusieurs années avant la séparation du couple. Ils ont besoin des enfants comme engins pour vous nuire, du début à la fin de l'année.

Là encore, le plus gros des dégâts de ce conflit conjugal permanent (jusqu'à destruction ou élimination du bouc émissaire), est produit sur les enfants. Hélène Palma et Martin Dufresne en sont des exemples publics particulièrement éloquents. Dans ce genre de paranoïa par délégation, l'enfant apprend à s'identifier constamment à l'agresseur, et à agresser préventivement, de peur de se trouver dans la situation du parent vaincu.

L'enfant ainsi recruté comme maltraiteur du parent le moins dangereux, le plus inoffensif - par exemple parce qu'il est dans un schéma de vie de dépressif - récolte les bénéfices suivants :
- il reçoit des récompenses matérielles, des parts de butin,
- il bénéficie de coalitions du parent aliéneur contre ses camarades et contre ses professeurs.
- il prend l'habitude d'être en position haute, et de vaincre facilement son prochain,
- il apprend à reconnaître les boucs émissaires faciles, sur qui il pourra à son tour pratiquer les pires harcèlements.
En contrepartie, il paie le prix suivant :
- Il ne peut compter sur personne, ni sur le parent chef de harcèlement, dont il connaît la fourberie et le narcissisme égocentrique, ni sur le parent harcelé, dont il redoute des représailles bien méritées.
- Il ignore tout de la position dépressive (au sens de Winnicott : reconnaître qu'on n'est pas tout-puissant), et ne dispose d'aucune de ses ressources ; sa créativité en est amputée d'autant.
- Puisque ce sont ses enseignants qui ont tous les torts et tous les défauts, pas de raison de s'amender, il suffit d'accuser, puis de frauder... Il s'entraîne à vivre dans la supercherie, puis dans l'anxiété d'être démasqué.
- Sa représentation des sentiments et du psychisme de l'autre est calquée sur celle du parent harceleur, donc inapte à toutes autres interactions humaines. Notamment inapte à fonder plus tard une famille épanouie, totalement inapte à rendre un conjoint heureux et épanoui.

Quiconque connaît les féministes victimaires qui nous entourent et qui nous accablent de leurs calomnies industrialisées, peut constater qu'elles appartiennent le plus souvent à ce groupe d'ex-enfants aliénés parentaux. On n'y rencontre qu'une minorité ténue d'authentiques maltraitées, qui aient des justifications authentiques à leur paranoïa collectivisée en Sororité.
Ces psychotiques en collectivité adaptent constamment leurs symptômes en fonction des retours sociaux. Celui qui miserait sur l'industrie pharmaceutique pour apporter la moindre solution, et négligerait l'investigation psychosociale, et les moyens d'interventions politiques et juridiques serait condamné à l'impuissance totale. C'est d'abord la guerre sexiste qu'il faut mettre hors la loi, et faire appliquer les lois. Actuellement, la puissance politique et économique de ce parti de la guerre sexiste vient des corruptions en sa faveur, qui rendent nulles de nombreuses parties du Nouveau Code Pénal, assurent l'impunité de ses campagnes de calomnies de l'autre sexe. Par exemple l'article 441-7 et l'article 227-5 NCP sont lettres mortes. Les pervers narcissiques et de nombreux paranoïaques sont d'excellents tacticiens du pouvoir.

L'amok a régressé sensiblement en Malaisie, à partir du moment où les britanniques ont pendu sans circonstances atténuantes, les meurtriers qui se justifiaient d'une crise d'amok. Quand la guerre sexiste sera hors la loi et réprimée, et non plus encouragée, ses crimes régresseront enfin. Pour le moment, cette criminalité organisée détient une large part de l'appareil judiciaire, qui est sa forteresse, pour longtemps encore.


Il manque à ce panorama des familles en maladie mentale familiale, les familles d'anorexiques. Et pourtant cette aliénation est parentale elle aussi, mais elle n'est pas dirigée contre l'autre parent, uniquement contre l'épanouissement du corps sexué de la jeune fille (très rarement du jeune hommme). Comme dans la dépression, l'enfant se fait l'instrument de la sentence de mort partielle qui pèse sur lui, de la part de la parenté. Le poucentage d'issues fatales dans l'anorexie mentale reste élevé. L'entourage et les professeurs du lycée ou du collège, n'ont rien vu venir, éblouis par la perfection scolaire fanatique de l'anorexique.
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Jacques Lavau
Invité





MessagePosté le: Lun Avr 11, 2005 10:22 pm    Sujet du message: Santé mentale familiale ? Décrivez. Répondre en citant

Avant de définir efficacement ce qu'est une pathologie familiale, telle que le Syndrome d'aliénation parentale à la Gardner, il faut se donner la peine de décrire ce qu'est à vos yeux la santé mentale en famille. Tout travail est fragile si les concepts ne sont pas définis, si leurs antonymes ne sont pas non plus délimités, et référencés dans du concret.

Vous avez peut-être peur de voir l'association, ou quelque autre consensus fragile et factice, voler en éclats, si vous vous donnez la peine de poser à quoi ressemble un couple en bonne santé mentale, dans une relation saine. Et du coup en quoi votre couple précédent était pathologique.

Il faut poser à quoi ressemblent des relations parents-enfants saines. A quoi ressemble un développement normal.

Jamais, au grand jamais, vous ne trouverez cela dans le monde juridique, qui est au contraire un repaire d'une pathologie marquée : "Pile je gagne, face tu perds !". Ses traditions d'hypocrisie le disqualifient gravement pour toute définition de santé mentale en famille.

Vous ne pouvez pas faire l'économie d'aller voir du côté des réparateurs de familles, les psychothérapeutes familiaux, ni d'aller voir du côté de la pédiatrie, et de la psychologie développementale.

Une famille a un projet développemental, pour le couple, pour les enfants, pour les petits-enfants, et même pour les ascendants, ou alors elle n'est pas une famille mais un vague conglomérat plus ou moins lié-disloqué par des hasards de sexualité, de reproduction par erreur, et de dépendance.

Un autoursier, parlant d'oiseaux de proie, avait donné une définition modeste, mais très judicieuse : "Vous devrez apprendre auprès d'un maître en autourserie. Un maître, c'est quelqu'un qui pense ne savoir que peu de son art, mais dont les oiseaux vivent vieux, ont l'air en bonne santé, et rapportent des proies". Transposez, et vous avez l'essentiel.

Une famille, ce sont des couples qui vivent vieux et continuent de se développer vieux, dont les enfants vivent vieux, qui maintiennent des relations chaleureuses et constructives, une entraide efficace dans les petites épreuves comme dans les grandes, qui apportent plein de choses autour d'eux, dans la société qui les entoure, qui construisent, bâtissent, plantent, explorent...

Une perspective développementale ? Je l'emprunte à Jay Haley, dans le livre qu'il consacre à Milton Erickson (Un thérapeute hors du commun), chapitre 1, titre : La thérapie stratégique.
...
Le cycle de la vie familiale

La stratégie mise au point par Erickson pour remédier aux problèmes des gens est incomplète si l'on ne réfléchit pas aux objectifs de sa thérapie. Plus que d'autres thérapeutes, il garde présent à l'esprit les processus "normaux" ou ordinaires de la vie humaine. Il netraite pas des jeunes mariés comme un couple qui a vingt ans de mariage derrière soi, et son approche pour une famille où il y a de jeunes enfants n'est pas la même que pour une famille où les enfants sont en âge de quitter le foyer. Souvent, la façon dont se terminent ses histoires de cas semble évidente parce que ses objectifs sont généralement très simples. Ainsi le mariage est l'aboutissement des fiançailles, et la réussite des premières années de mariage est concrétisée par la naissance des enfants. Quel que soit le stade de la vie familiale, le passage à l'étape suivante est un passage crucial dans l'évolution d'une personne et de sa famille. Les grands traits de ce travail sont déterminés en fonction du cycle de la vie familiale, depuis l'époque des fiançailles, jusqu'à celle de la vieillesse et de la mort.
...
Sa thérapie tient compte des processus évolutifs de la famille et des moments de crise que l'on observe lorsque les gens passent d'une étape à l'autre au cours du cycle de la vie familiale.

De la page 49 à la page 76, Haley décrit dans le chapitre 2, Le cycle de la vie familiale :
L'époque des rituels de séduction,
Le mariage et ses conséquences,
La naissance des enfants et l'art de les élever,
Les difficultés conjugales de l'époque de la maturité,
Comment sevrer les parents de leurs enfants,
La retraite et la vieillesse.


Si vous vous maintenez dans l'incapacité de dire quoi est un développement normal, alors vous resterez aussi dans l'incapacité de décrire en quoi les maladies du divorce sont des maladies.
Vous laissez alors l'initiative à l'assaillant(e), qui déclenche les hostilités à son moment et à sa manière, qui organise les campagnes de calomnies à sa guise, qui vous accule dans des positions défensives atroces.
Vous vous privez de pouvoir préciser en quoi l'assaillant(e) est un(e) malade mental(e), du simple fait qu'il est assaillant, en matière familiale.
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alain
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MessagePosté le: Mar Avr 12, 2005 1:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Très intéressant tout ça... Merci.

Juste pour info (ou rappel), dans le rapport d'Expertise Psychiatrique ordonnée par le JAF, l'expert qualifie ainsi mon ex : traits de caractère névrotique à versant hystérique avec une dimension oedipienne non résolue.....
C'est cohérant avec ce que tu écris : depuis la séparation, sa seule arme contre moi, ce sont les enfants, qu'elle a entraîné dans une haine extrême...
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Jacques Lavau
Invité





MessagePosté le: Mer Mai 25, 2005 12:20 pm    Sujet du message: Immaturité de l'institution psychiatrique (suite) Répondre en citant

Cet échange avait commencé par la bande dans un fil initié par Laurent93.

Or j'en ai trop et trop peu dit, sur l'immaturité de l'institution psychiatrique, omettant de préciser comment le cadre ethnopsychiatrique est indispensable à la maturité d'une profession et de ses corps de doctrines.

Citation du fil http://line interdit.forumsospapa.org/phpBB2/viewtopic.php?t=1439 :
Citation:
Touchot a écrit:

Oui , je persiste le syndrome d' alienation parentale (Syndrome d'Aliénation Parentale, expression due à Gardner) est encore à l'état d'hypothèses.

Selon Hubert Van Gijseghem, psychologue, professeur à l'Université de Montréal expert auprès des tribunaux : "compte tenu du nombre et de la qualité des chercheurs effectuant de telles recherches, la publication de résultats plus fiables ne devrait pas tarder. Espérons que ces résultats nous sortiront de la brume qui entoure toujours jusqu'à un certain point , le concept du syndrome d' alienation parentale. En effet, faut-il parler d'un "syndrome ? (ce n'est pas sûr) ou plutôt d'un phénomène observé et qui attend une dénomination plus appropriée".

Hypothèses ne veut pas dire que ça n'existe pas, ça demande à être confronté à des observations quantifiées sur le terrain. Tout n'est pas du syndrome d' alienation parentale, et le discours des militants "pour" et des militants "contre" ne fait pas spécialement avancer la problématique.
...

"Hypothèse" est un mot savant, et non un mot populaire, donc ce que vous dites doit être juste.
Je ne vous suivrai pas sur ce terrain. Je suis moi-même bien davantage du côté savant que du côté populaire, et un peu du métier, donc difficile à intimider.

J'ai le DSM IV sur ma table de travail. Vous vous souvenez que l'argument "pas dans le DSM, pas dans la psychiatrie faisant l'unanimité" est la base des hurlements des .HyènesdeGuerre, des Hélène Palma, Martin Dufresne et Cie, contre la connaissance de l'aliénation parentale. Cf. http://line interdit.paternet.net/salon/forum/viewtopic.php?t=862 et 867.

Or il suffit d'étudier le DSM pour voir que la lâcheté sociale reste au coeur même de sa rédaction.
Prenons l'exemple des troubles de conversion (encore appelés hystérie), pages 531 à 538 dans la traduction Masson. Pages 533-534 : "Il ne faut pas porter un diagnostic de Trouble de conversion si le symptôme correspond en tous points à un comportement ou à une expérience culturellement déterminés. Ainsi des "visions" ou des "envoûtements", comme il en existe dans certains rituels religieux, où ces comportements sont encouragés et attendus, ne justifient pas un diagnostic de Trouble de conversion, sauf si le symptôme va nettement au-delà de ce qui est attendu dans ce contexte... Dans l'hystérie épidémique, un groupe limité d'individus partage les mêmes symptômes après exposition à un facteur précipitant commun."

En clair : n'est malade qu'un isolé. Tout groupe malade, ayant la puissance des groupes de pression au Congrès, et celle des fusils à lunettes, cesse automatiquement d'être considéré comme malade. Groupez une secte ou une église autour de vous, et vous cessez automatiquement d'être malade mental : vous devenez une puissance avec qui il faut compter...

Soyez toute une secte de féministes victimaires accusant tous vos hommes de perversité, d'autoritarisme, de viols, d'incestes, de violences, d'immaturité, d'ivrognerie, etc. etc. etc. et aussitôt vous cessez d'être des malades mentales : le nombre et la puissance du lobby vous ont sanctifiées.

C'est ainsi que l'homosexualité a cessé d'être répertoriée comme maladie mentale depuis le DSM II : les lobbies gay sont trop puissants. Pas un mot non plus des maladies de la haine et de la joie de nuire : sadisme, perversité narcissique, avarice. Avec le seul DSM, vous aurez toutes les peines du monde à diagnostiquer John Edgar Hoover, directeur du FBI de 1924 jusqu'à sa mort, l'une des plus grandes ordures et des plus grands criminels du 20e siècle. Il était aussi derrière l'assassinat de J.F. Kennedy. Aussi... Il était évidemment l'homme qui manipulait le sénateur McCarthy poussé au premier plan, et fut directement responsable de l'exécution de quantité d'innocents, notamment par la confection de quantités de fausses pièces soit pour la justice, soit pour les média. Il était l'homme qui intoxiquait James Forrestal de nouvelles biaisées. Jusqu'à ce qu'il le lâche et le fasse exécuter (défenestration).
Il était l'homme de la Mafia, à la tête du FBI. Hoover ne se résigna à agir, mollement, contre la Mafia que sur l'insistance de l'Attorney général, Robert Kennedy. Bien sûr, Hoover se débarrassa bientôt de Bob Kennedy, par assassinat.

Toujours pour la même raison (flagornerie envers les puissants), le concept d'aliénation tout court est inconnu du DSM. Bin oui, les Etats sont un pays où "In God we trust"... En connaissez-vous une seule, de religion ou de secte, qui ne soit fondée sur l'aliénation ?
Et ce sont les parents qui choisissent et qui paient le psychiatre, pas l'enfant. En tant qu'ancien enfant, je peux garantir que l'aliénation de l'enfant, tout le monde s'en fout, ou presque tout le monde, tandis que prudemment on ne se préoccupe que de ne pas déplaire aux parents. Si plus tard l'ancien enfant dénonce une des aliénations qu'on tente de prolonger jusqu'à sa mort, alors les insultes et les invectives pleuvent sur lui. L'aliénation est réputée ne pas exister, mais se désaliéner demeure sévèrement interdit, et très réprimé.

L'aliénation est réputée ne pas exister, mais la répression contre les témoins gênants ne faiblit pas.

En psychopathologie, nous appelons cela le déni : déni de réalité.

En plus bref :
ce n'est pas tant "le syndrome d' alienation parentale qui est à l'état d'hypothèse", c'est l'ensemble de la psychiatrie qui bredouille encore à l'âge cuculien.

Cuculien : néologisme créé par Hervé Bazin dans Le matrimoine. Bazin illustre par l'interrogation paternelle "Tu as mal à ta main ?" en parallèle avec l'affirmation interrogative maternelle : "L'a bobo à sa mimine mon coco !".


J'ai donné un outil puissant dans l'article Pour la réflexivité dans les logiques, y compris en psychologie, disponible en ligne à http://lavaujac.club.fr/Reflexivite.html.
Citation:
L’ordre cinq de réflexivité est le plus élevé de ceux que j’aie eu l’occasion d’observer jusqu’à présent. Il fait le grand manageur, le grand homme politique, le grand anthropologue : celui qui est capable de sacrifier sa caste, sa classe sociale (au moins à court terme) pour des intérêts encore plus généraux, qui les dépassent. Evidemment, l'ordre cinq ne peut se construire que sur tous les ordres de réflexivité précédents et sur leur solidité, ce qui est un prérequis sévère. L'ordre cinq implique une mise en perspective impitoyable envers ses propres stratégies de conquête et d'occupation de pouvoirs : on calcule sa mise à la retraite, que léguera-t-on à ceux qui vous suivront sur Terre ? Quels cadeaux empisonnés ? Comment détoxiquer les poisons ? Comment déminer les terrains piégés ? L'ordre cinq est donc une solidarité transgénérationnelle accomplie, trans-ethnique, et pourquoi pas trans-spécifique.

...
La réflexivité est inscrite en actes dans le dispositif adopté par les psychothérapeutes des deux écoles milanaises de thérapie familiale : un seul thérapeute en salle avec la famille, responsable de la séance de bout en bout. Mais toute la séance est observée depuis une glace sans tain par en deux autres thérapeutes, qui notent tous les jeux et interactions. Les observateurs peuvent interrompre le thérapeute en l’appelant au téléphone. Lui peut aussi de son chef interrompre la séance et aller trouver ses collègues.

Autre intervention de la réflexivité : la prise en compte de tous les autres référents (tels que médecin traitant) et psychothérapeute, du poids des institutions et de leurs idéologies, et autres infirmités, à commencer par l’employeur du psychologue en institution. Cela peut se traduire en pratique de nombreuses façons. Par exemple : « Aujourd’hui, tu m’as obligé à agir en policier, qui rétablit l’ordre social. Quand tu te seras décidé à avoir sur moi un autre regard, tu sais où me trouver, et quand tu y seras prêt, on pourra commencer un travail thérapeutique. »

La transmission de la doctrine et du savoir-faire (par des livres, par des enseignements) est un des cas où doit pouvoir intervenir une maîtrise de l’ordre réflexif cinq. Cette maîtrise est également indispensable quand il faut franchir des barrières culturelles difficiles. Le psychologue social est appelé à avoir de plus en plus souvent à avoir ce regard transculturel, où il voit sa propre culture de l’extérieur, et dans la mesure du possible, il voit de l’intérieur une culture lointaine. Contrairement à un comparatiste d’un autre métier (un linguiste, ou comparatiste du droit, ou même un anthropologue), en tant que psychologue, il doit aussi être au clair avec chacune de ses affectivités et enculturations d’ordre réflexif inférieur (en particulier, n’en confondre aucun des niveaux biologiques), sous peine de trahir ses missions et ses clients.

Mercredi 9 Juin 2004, Kervazé a souligné l'irresponsabilité fréquente de l'expert courtisan :
Citation:
Il y a les juges, qui font ce qu'ils veulent en toute irresponsabilité.
Il y a les avocats, travailleurs indépendants qui vivent de conflits qu'ils sont très bien placés pour entretenir si ce n'est les créer de toutes pièces, en toute irresponsabilité.
Il y a les experts, qui vivent de la commande du Prince et qui, sous couvert d'expertise, agissent en idéologues, en toute irresponsabilité.
Et enfin, très accessoirement, il y a des enfants, un homme, une femme qui, un jour, recevront un papier fixant leur vie pour les années à venir.

Comme tant d'entre nous, Kervazé a manifestement été confronté à ce genre d'experts, qui non seulement sont ethnocentriques et flattent l'ethnocentrisme de leur donneur d'ordres, mais sont de plus égocentriques et fourbes, abusent de leurs diplômes et de leurs pouvoirs institutionnels pour leur profit et/ou pour leur fanatisme, et/ou leur délire d'omniscience (La Science, c'est moi !).

Il n'y a pas de psychiatrie efficace ni honnête dans l'ethnocentrisme. Il n'y en a encore moins dans l'égocentrisme, dans la cupidité, ni dans le matrocentrisme (J'exécute fidèlement les délires de ma môman, qui ne saurait ni se tromper ni me tromper).

La méthode scientifique ne suffit pas à elle seule, et reste souvent excessivement communautariste et ethnocentrique, privée de méthodes pour sortir de ses ornières communautariste. En revanche elle reste indispensable comme garde-fou aux démarches purement empiriques. De plus la méthode scientifique ignore à peu près tout des garde-fous fournis par la recherche de réflexivité. En français, on a des ouvrages fort intéressants par Tobie Nathan, et par Georges Devereux. Par exemple "Essais d'ethnopsychiatrie générale", chez Gallimard.

Il faut aussi lire la monographie faite sous la direction de Michel Foucailt sur l'affaire Pierre Rivière en 1835 ("Moi Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère ma soeur et mon frère") en format de poche chez Flammarion. La demande sociale auxquels répondaient les aliénistes débutants est bien mise en évidence : Aidez-nous à disqualifier et à incarcérer les pauvres et les paysans qui protestent contre leur condition invivable où tout fait mal, puisque les curés commencent à défaillir dans ce rôle d'alliés du pouvoir des riches !. Il s'en faut de loin que tous aient eu la force morale et intellectuelle pour résister à une demande si puissante et si rémunératrice. C'est ainsi qu'on a vu, fin 19e siècle, des pédants discourir d'une maladie étrange chez les aliénés : le décollement des cartilages de l'oreille... Je vous donne un indice ? Un tel arrachement n'arrivait qu'à l'intérieur des murs de l'asile. Un second indice ? Le taux d'encadrement était d'un psychiatre pour mille incarcérés, un infirmier pour une cinquantaine d'incarcérés ; les infirmiers n'avaient aucune formation infirmière ni psychologique. Vous y êtes ?

Bien sûr qu'à titre individuel il existe des psychiatres honnêtes et matures, prenant en perspective les dérives ethnocentristes dont ils pourraient être les jouets, mais ce n'est que dans un cadre ethnopsychiatrique que cette mise en perspective peut être systématisée et efficace. Or ce cadre est absent de l'enseignement de la psychiatrie, et du reste largement absent aussi de la formation des psychologues cliniciens, au moins là où je suis, à Lyon 2. Ici, leur formation est ethnocentrique, à un point caricatural.
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Jacques Lavau
Invité





MessagePosté le: Mar Juin 07, 2005 12:05 pm    Sujet du message: La structure du délire paranoïde à l'origine du S.A.P. Répondre en citant

La structure du délire paranoïde à l'origine du S.A.P.

Cet extrait de la traduction française du plus célèbre livre de Harold Searles figurait dans la version papier de mes Mémoires, mais n'est toujours pas en ligne sur mon site. Je vous l'ai donc numérisé pour SOS_papa_et_maman et pour line interdit.forum-divorce-hommes.com.

Discussion épistémologique :
Cette structure de délire paranoïde rend-elle compte de tous les aliéneurs parentaux ? L'intervenante "Edith" qui intervient dans cette page 414 était en traitement à Chesnut Lodge comme schizophrène. Alors ? En quoi son insight est-il représentatif d'une large vérité universelle ? Simplement, comme nous apprenons largement les rôles de diverses structures cérébrales par les déficits propres à certains cérébrolésés, de même les déficits propres à ces schizophrènes hospitalisés nous apprennent des étapes indispensables du développement des enfants. Ces étapes n'avaient pu se dérouler correctement dans leur cas - ainsi que dans le cas de nombreux autres malades, non hospitalisés, ceux-là.

Searles, page 414 de la traduction "L'effort pour rendre l'autrre fou" :

Harold Searles
L’effort pour rendre l’autre fou
Traduit de l’anglais par Brigitte Bost
Préface de Pierre Fédida
NRF
Gallimard

AVERTISSEMENT DE L'ÉDITEUR
Ce livre comprend onze des articles recueillis dans les Collected papers on schizophrenia and related subjects. Des raisons éditoriales nous ont contraint à réduire le volume original qui ne compte pas moins de 800 pages.
Nous avons opéré notre choix en collaboration avec l'auteur en cherchant à ne trahir ni la complexité ni l'évolution de sa pensée.
On trouvera à la fin de l'ouvrage la liste des textes ne figurant pas dans notre édition.
Le titre donné à ce recueil, qui est celui d'un des textes les plus connus et les plus évocateurs du Dr Searles, a été choisi également en accord avec l'auteur. Il ne prétend assurément pas condenser les vues développées dans le livre. Du moins a-t-il l'avantage d'en indiquer une des directions majeures : l'exigence de prendre en compte, tant dans la clinique que dans la théorie, l'interaction des processus inconscients à l'oeuvre dans la relation du psychotique avec son entourage.
J.-B. P.


Page 414, dans l’article consacré au délire paranoïde :
Je ne pus déterminer ce jour-là ce que pouvait être ce « quelque chose » et cette question resta en suspens. Certes, au cours des années précédentes, elle avait souvent exprimé la conviction qu'on la volait; mais elle n'avait pas été capable d'exprimer un sentiment de perte proprement dite; simplement, elle avait l'impression qu'on lui volait délibérément telle personne ou telle chose, ce vol étant accompli par des personnes mal intentionnées telles que moi, par exemple.

Puis, au cours d'une séance qui eut lieu quelques jours plus tard, elle raconta qu'elle était allée la veille au soir dans le bureau des infirmières pour dactylographier le compte rendu d'une récente réunion du service, et que Mme Simmons était persuadée, à tort, que le papier qu'utilisait Edith provenait de son bloc de papier à dessin. Edith lui montra qu'il n'en était rien — que le bloc qu'elle utilisait lui appartenait, qu'il y avait dedans quelques-uns de ses propres dessins, ajoutant avec énergie mais sans méchanceté : Mme Simmons, vous avez une maladie, et je veux que vous en guérissiez tout de suite ! Vous pensez que tout est à vous. Je sais, parce que je suis passée par là moi aussi ; je pensais que tout était — enfin quoi, que tout me concernait et était à moi et [ici la voix d'Edith traduisit le sentiment de perte] disparaissait.

Pour moi, ce matériel montrait que la personne paranoïde, plongée comme elle l'a été pendant des années dans un état où la différenciation du moi par rapport au monde extérieur n'est pas encore complète, a l'impression qu'on lui vole tout ; et il m'a semblé que ce processus d'individuation ne pouvait complètement s'accomplir, qu'on ne pouvait accepter le monde extérieur et ne plus le considérer comme fait de ses propres contenus volés, que lorsqu'on découvrait une identité essentielle entre soi et le monde extérieur — symbolisé ici par les plumes, le petit sac à fleurs et les robes identiques des femmes. De plus, le patient ne peut s'individualiser par rapport au thérapeute qu'après avoir découvert qu'en réalité celui-ci possède essentiellement les mêmes qualités que celles qu'il se connaît — que ses divers transferts sur lui, que ses projections sur lui ont un certain noyau de réalité interpersonnelle.

Ainsi que nous commençons à le découvrir, toutes ces différentes sortes de transferts délirants, ou de psychoses de transfert, peuvent être considérés par le thérapeute — qui doit y répondre en les considérant de cette manière — comme un effort du patient pour construire des relations interpersonnelles et une identité du moi fondées sur l'objet total.


Fin de citation de Searles.


Au cours de ces huit dernières années, j'ai appris que ce délire paranoïde n'était pas seulement le fait de mon épouse, avaricieuse et gravement paranoïaque, mais aussi le fait de la plupart des complices qui volent au secours du crime. Ces complices ont eux aussi des actes inavouables à se reprocher, et vivent dans la terreur d'être démasqué(e)s, et ont eux aussi une expansion boursouflée des frontières de leur Moi : du coup, chacun de vos actes et chacune de vos clairvoyances leur semble les menacer de l'intérieur.

Nos enfants sont en sérieux danger à l'intérieur des frontières boursouflées et abusives, de ces délirant(e)s paranoïdes.

On peut discuter à l'infini du concept d'aliénation. L'article "Aliénation" écrit par Paul Ricoeur dans le volume 1 de l'Universalis, est un exemple de cette interminable discussion inutilisable. Mais un signe ne trompe pas : la violence des réactions contre celui qui se désaliène, celui qui sort des frontières de la secte qui le détenait. L'émission de Delarue nous a rappelé comment les Témoins de Jéhova excommunient quiconque prend ses distances. Dans "A quoi sert le Parti Communiste ?" (Fayard, 1981), Georges Lavau avait rappelé les persécutions que le Parti, au temps où il était une secte sous direction russe, infligeait à ceux qui prenaient leurs distances avec la Ligne sinueuse de la Direction : on incitait tous ses amis, son épouse et ses enfants, à rompre totalement avec lui. C'est une des techniques classiques des assassins sans couteau : contraindre sa victime à subir un isolement social, auquel tous ne savent pas résister (beaucoup ayant été contraints par la désinvolture de leurs parents, à un schéma de vie dépressif). Roger Salengro - n'oublions pas non plus Pierre Bérégovoy - fut au nombre de ceux qui n'ont pas su résister à la tactique des assassins sans couteau, et qui a exécuté lui-même la sentence de mort décidée par d'autres.

Plus vous êtes des pères tendres et attachés à vos enfants (respectivement : mères attachées), plus les assassins sans couteau s'acharneront à monter vos enfants contre vous, à vous en priver avec ingéniosité : elles (ils) savent à quel point ce procédé est efficace pour vous nuire, pour vous retirer toute raison de vivre.

Quelques irresponsables du clinquant verbal, se font alors admirer, en vous faisant miroiter la pirouette : "Cela prouve que vos anciennes épouses tiennent encore à vous, pour consacrer autant d'énergie à vous faire du mal. En un sens, cela prouve qu'elles vous aiment encore"... A condition de dénier la partie "haine" dans le complexe ambivalent amour-haine. Il suffit de voir comment se termine la relation, pour voir si elle valait grand-chose.


Par expérience personnelle, si je suis très reconnaissant à Richard A. Gardner d'avoir mis des mots et des études en face du supplice qui était le mien depuis 1988, si je suis redevable à François Podevyn et à Jean-François Hogne de nous avoir mis en contact avec les travaux de Gardner, je marque une réserve sur le baptême choisi : au ras des mots, l'aliénation parentale est un regroupement de phénomènes bien plus vaste que celui décrit par Gardner. Ici nous ne traitons que d'une seule sorte d'aliénation parentale : celle où les enfants sont investis d'une mission parricide symbolique. Sans préjudice de la mission de parricide physique, qui arrive parfois aussi, notamment à ma fille aînée.

Si nous rectifiions ainsi la définition, nous rappellerions au moins en quoi cette mission tombe sous le coup des lois pénales et civiles, et en quoi les lobbiiistes fanatiques qui en organisent le déni - les Martin Dufresne, Hélène Palma, Myriam Tonelotto - sont complices actifs de délits, voire de crimes, auxquelles ils veulent donner force d'Ordre Nouveau.
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MessagePosté le: Mer Juin 08, 2005 5:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

Spécialiste du blabla bla hein ! Et si on parlait de ce qu'il y a derrière le rideau de fumée ?
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