DU NARCISSISME PERVERS, facteur de pollution en société

DU NARCISSISME PERVERS

ET FACTEUR DE POLLUTION DE LA VIE CIVILISEE

 

Chacun sait, ne serait-ce que vaguement, ce que l’on appelle tantôt " la perversion narcissique ", tantôt le " narcissisme à tendances perverses " : la femme ou l’homme fonctionnant selon ce mode aura tendance à s’admirer dans l’image de l’objet séduit, à se servir de son image à des fins toujours personnelles ; elle ou il n’exprimera aucun affect en faisant souffrir, en culpabilisant l’autre. Ses émotions ne seront jamais des autocritiques (qui pourraient entraîner l’angoisse) mais des colères contre l’objet " aimé ", coupable de tout ce qui ne lui convient instantanément pas à elle ou lui seulement.. C’est froidement qu’il ment, qu’elle manipule, qu’il séduit, qu’elle fait intrusion, c’est sans état d’âme qu’elle ou lui vampirise sa proie avant de la rejeter, justifiant ce mépris par des affabulations ou approximations très souvent contradictoires, et affirmant que c’est normal de punir une femme trop bête, un homme trop stupide.

 
Il n’est pas interdit de poser que ce tableau psychopathologique reproduisant des rapports pervers avec victime et prédateur ou prédatrice, tableau valable dans la sphère privée et donc dans les rapports intimes, peut être réalisé également à d’autres niveaux de l’organisation de la vie sociale.

 
Ce n’est pas tant sur le comportement du chef de l’état actuel que je veux m’étendre. Notre actuelle traversée du désert politique (qui commence à frôler la descente aux enfers) ressemble à la phase pétainiste, étant bien compris que les chefs d’état, ministres et députés ne sont plus des chefs de guerre comme ils l’étaient au siècle dernier, mais des ténors de barreaux et juges défroqués. Il est tellement criant que le slogan " travail famille patrie " n’a jamais été aussi insidieusement matraqué, mais qu’il l’est maintenant sous coupe judiciaire, avec imposition de normalisation dans les tribunaux, où les procès tombent comme les feuilles d’un arbre malade, et où le lobby judiciaire les ramasse à la pelle, pour placer ses fruits véreux, avec la bénédiction et l’exemplarité (négative) du chef de l’état, qui se vanta lors de sa campagne d’avoir fait condamner un père, tant il aime protéger les femmes…Mais il n’est pas un " guide " . Il lui " manque " ce je ne sais quoi de paranoïaque ou de border-line qui fit le charme des Hitler, Goebbles et autres Staline. Le populisme judiciaire n’est pas la dictature ouvertement sanglante.

 
Car le président actuel de l’état français (qui n’est plus république) n’est pas la cause mais une des conséquences, une " concrétion ", comme on parlerait d’un calcul urinaire d’urate en tant que conséquence de la maladie goutteuse.

 
La viciation de la vie sociale est autrement dangereuse et perfide que les comportements trop grossièrement changeants, manipulateurs, opportunistes et séducteurs/autoritaires de tel président ou ministre projeté au premier plan, et comme toujours ancien avocat, c’est-à-dire conditionné aux plaidoiries qui n’engagent que ceux qui ont pour métier d’y croire ou pas, parfois selon la loi, et de plus en plus souvent selon la norme et les besoins de la carrière.

 

Cette viciation s’opère par la mainmise du pilier judiciaire sur les deux autres pouvoirs de la république, tous trois étant infiltrés par lui : un avocat à la tête de l’état, des avocats et juges aux postes exécutifs, législatifs et bien sûr judiciaire. Même le contre-pouvoir classique, à savoir la presse, regorge de conseillers et filtres, conscients ou pas de leur rôle objectif, qui aseptisent l’information, la rendant quasi systématiquement " judiciairement correcte ", en invoquant la menace d’un procès en cas d’information plus objective, et donc troublant " Le Grand Maître  Noir", " l’Organisation Judiciaire Familiale ".

Il n’y a plus du tout d’ordre moral : que les libertins se réjouissent. Mais il y a un ordre judiciaire. Alors, que les hommes libres et les braves gens anormaux tremblent !

Les problèmes familiaux furent les premiers à être capturés et exploités au profit de ce lobby intrusif et opportuniste, carriériste pseudo légal. La famille fut donc le ballon d’essai de cette dérive, avec la complicité habituelle d’un amas de psychiatres aussi agréés que complaisants pour transformer les gens en malades et dire qui seraient discriminés sous prétexte d’intérêt des enfants, alors que les deux conventions imposant leur respect ainsi que celui de leurs parents étaient froidement et consciemment violées chaque jour dans les tribunaux. Le suicide de milliers de pères, l’exclusion de bien plus d’autres encore, la précarisation de familles dites " monoparentales " n’est pas un problème pour ce corps surpuissant, froid, et avide d’affaires.

 
Puis vint la vie au travail et la vie publique : les procès se multiplient entre collègues, entre salariés et hiérarchie, et tous ces procès, au lieu de clarifier les situations et d’apaiser les relations, déchirent méthodiquement le tissu social au travail . de même, les procès se multiplient à l’initiative des représentants du personnel, sans rien changer au climat humain dans les entreprises, bien au contraire. Dans la sphère politicienne, le jargon judiciaire a pris le pas sur la phraséologie politique et sociale, et faute de faire affronter des idéaux, on s’envoie des avocats médiatiques à la figure, multipliant des procès grotesques et stériles.

 
Ce pourrissement de la vie civilisée se présente pourtant différemment, puisqu’il se vante de s’effectuer " au nom de l’état de droit ".

 
Prenons l’exemple des millions de procès sous prétexte familial, paradigme de la dérive psycho-judiciaire de notre civilisation :

 

-ils ont une logique perverse puisqu’ils sont intrusifs, qu’ils manipulent les parents, à coup de centaines de millions d’attestations vaseuses, de millions de plaidoiries haineuses et irrespectueuses, qu’ils sont illégaux en violant les articles 8 et 14 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et les articles 2, 9, 16, 18 et 29 de la Convention Internationale des Enfants. De leur côté, les avocats, premiers bénéficiaires du sang des familles en difficulté personnelle et torturées sous ce prétexte, violent leur maigre déontologie en portant des coups inutiles à leurs clients ou à des tiers.

-Les bourreaux (au sens propre si l’on rappelle que la peine de mort par suicide n’a jamais été aussi banalisée que depuis qu’elle est interdite) n’ont pas d’état d’âme. Ils affectent agir pour le bien public. Ils n’ont aucune angoisse, mais manifestent en permanence leur colère : pas assez payés, pas assez nombreux, pas assez bien installés, pas assez respectés. Ils ne manquent pas une occasion de montrer qu’ils sont puissants et que l’on doit craindre leur courroux si l’on ne se plie pas à leurs caprices.

 
-la seule logique qui les anime est le souci de continuité de leur mainmise : ils cassent les associations alternatives, ils étouffent les scandales qui viennent émerger parfois à la surface de l’eau trouble, pour continuer de juger n’importe comment, apparemment paradoxalement d’un cas à l’autre, mais avec une seule nécessité, un seul fil conducteur: ne surtout pas faire de jurisprudence, qui briserait à terme le cercle vicieux de leur exploitation éhontée et de leur autoritarisme nobiliaire.

Conclusion : qu’est-ce que le " légazisme " pour un médecin social initié à la psychologie ?
 

Mensonges, manipulations, absence d’affects, besoin de dominer et d’exploiter, mépris des conséquences, alternance de manœuvres séductrices, protectrices, punitives et autoritaires grossièrement décalées, intérêt exclusif pour le volume d’ affaires engrangées, besoin d’auto-admiration permanent, dénaturation des liens humains entre les victimes capturées, besoin prégnant de paraître, par les discours, les costumes, les pantomimes, déni minutieux et stratégique de ses propres tares, grâce à la collusion des quatre pouvoirs à son service exclusif, banalisation tactique de la violation des conventions aux lieux où précisément elles devraient être appliquées, souci furieux de punir plutôt que de prévenir, etc : comment ne pas reconnaître le fonctionnement global d’une corporation perverse narcissique et triomphante, laissant sur le sol avec un sourire satisfait les restes de ses captures vampirisées, pourvu qu’elle soit satisfaite, elle et elle seule?

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